OS Harry Potter : recueil de nouvelles

Une histoire à dormir debout (Ransy)

L'air était frais ce matin de mars mais Ronald Weasley n'y prêtait pas garde. Les cheveux volants au vent, il courait à un rythme effréné à travers Poudlard. Ses pas raisonnaient dans les couloirs déserts, ce qui aurait pu paraître normal étant donné la taille du château, si Ron n'avait pas déboulé dans une Grande Salle vide également. La respiration haletante, le Gryffondor se trouvait au bord de la panique.

Un samedi à dix heure, tous les élèves de l'école devraient être rassemblés dans cette pièce, occupés à prendre leur petit-déjeuner. Ron se dit également qu'Harry ne l'aurait jamais laissé seul sans un mot, encore moins le jour de son anniversaire... Peut être était-ce justement une farce pour cet évènement ? Il savait ses jumeaux de grands frères près à le faire mais il ne croyait pas possible de faire disparaître tout un château. En y réfléchissant bien, leur directrice de maison, Minerva McGonagall n'aurait jamais jouée le jeu.

A tout hasard, il lança quand même :

- Haha très drôle ! Sortez de votre cachette maintenant !

Mais rien de se produisit et le vide se fit plus pesant. Qu'était-il censé faire ? Rester assit à une table en attendant que son meilleur ami et la totalité des Gryffondors débarquent en rigolant ? Ou bien fallait-il qu'il les cherche dans l'immensité de la bâtisse en pierre ? Ron avait déjà fouillé la tour de gryffondor de fond en comble, sauf toutefois le dortoir des filles qui lui avait refusé son entrée une fois de plus en transformant son escalier en toboggan.

Le rouquin se décida alors à aller voir dans les autres maisons si on n'y avait pas rassemblé les élèves. Il ne savait pas où elles se trouvaient avec exactitude, à part celle des Serpentards qu'il pensait pouvoir retrouver pour y être allé trois ans plus tôt en compagnie de son ami Harry et Drago Malfoy pendant leur deuxième année d'étude. La salle commune des verts et argents se trouvait également être la plus proche, il n'avait donc pas le choix.

Il se dirigea vers les escaliers qui menaient aux sous-sols du château d'un pas rapide cependant il découvrit devant lui un dédale dont toutes les torches étaient éteintes.

- Lumos, murmura-t-il baignant la pierre d'un pâle halo blanchâtre.

Quel couloir devait-il emprunter ? Au hasard il tourna à droite puis deux fois à gauche avant de paniquer et de se mettre à courir dans l'obscurité total que seuls perçaient les rayons de sa baguette. Il courrait sans savoir où il allait, priant pour rencontrer quelqu'un, ne serait-ce qu'un elfe de maison, quand il reçu un grand coup dans les côtes qui le projeta contre mur où il se cogna la tête avec violence.

- Excuse-moi ! s'exclama une voix féminine que Ron ne reconnu pas.

Il sentit la personne se précipiter vers lui avant de se relever immédiatement, aider du mur il en fit autant en se frôtant l'arrière du cran.

- Pansy ?! s'exclama-t-il en découvrant l'inconnue.

Pansy Parkinson dont les cheveux noirs encadraient un visage de pékinois était une jeune fille qui appartenait à la maison Serpentard et était de surcroît une amie proche de Drago que Ron et Harry détestaient particulièrement.

- Weasley, grogna celle-ci visiblement très désappointée de le voir.

Les deux élèves ennemis se dévisagèrent un instant avec des yeux noirs avant d'ouvrir la bouche simultanément.

- As-tu trouvé quelqu'un d'autre ?

- Non, ta maison aussi est vide ? demandèrent-ils en cur.

En voyant leur synchronisation, ils se turent mais Pansy visiblement ébranlée finie par reprendre la parole.

- Il n'y avait personne dans le dortoir ce matin quand je me suis réveillée, ni dans la salle commune, ni dans le dortoir des garçons.