"Deuxième rendez-vous"

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La semaine file à toute allure et je passe la journée du samedi à briquer l'appartement, je change les draps, achète des pivoines au marché et les dispose dans de petits vases sur la table du salon. Peut-être me suivra-t-elle à l'appartement, qui sait ? D'ailleurs ma mère ne rentre que lundi. Mon esprit s'échauffe, je le laisse divaguer. J'aime cette attente, cette aspiration fiévreuse tout autant que nos corps-à-corps. Je ne cherche pas à calmer ce désir qui s'empare de moi, je le déverserai ce soir auprès de Clara.
Lorsque j'arrive chez Harry'z à 19h55, Clara est déjà attablée. Elle me sourit et me fait de grands signes de la main pour que je la rejoigne. Ici, c'est buffet à volonté tous les soirs pour 25USD. J'avoue être un peu étonné par son choix, je pensais qu'elle opterait pour un restaurant plus discret. Mais peu m'importe au fond, je vais passer la soirée avec elle et c'est bien la seule chose qui compte. Clara semble songeuse, indifférente presque à mes regards lubriques.
On commande et on commence à discuter. Elle est inquiète et me confie ne pas savoir quoi faire à la fin de l'année. Ses parents veulent qu'elle les rejoignent et rester vivre avec eux et avec son fils, mais elle hésite. Mais je la regarde passionnément, puis je prends mon air confiant et je garde mes inquiétudes pour moi.
«Je vais me laver les mains, je reviens dis-je en me levant.»
Le sol du restaurant est en fait un immense aquarium dans lequel nagent de grosses carpes. Je tape du bout du pied comme pour signaler ma présence mais elles m'ignorent silencieusement.
Je pousse la porte des toilettes. Elles sont tapissées de rouge et un petit chat posé sur le lavabo m'accueille dans son sanctuaire. Vous le reconnaissez ce petit chat ? On le retrouve dans tous les restaurants chinois, il est rouge et or et a la patte gauche levée.
Je n'ai pas le temps d'ouvrir le robinet que Clara se faufile derrière moi et ferme la porte à clé.
«Tu t'es trompée, Clara, ce sont les toilettes des hommes.
- Je sais très bien ce que je fais, Monsieur, répond-elle, les yeux brillants de luxure.»

Son « Monsieur » est comme un code qui veut dire « J'ai envie de toi. » Il n'y a qu'en ces occasions que j'ai le droit à une telle distinction. Et ça m'excite. Il est temps que je le reconnaisse : sa folie, son sens d'aventure m'excitent, son corps si frais, et cette ombre de perversité que je sens rôder en moi. Que diraient-ils de moi, les autres, les honnêtes gens, s'ils me voyaient baiser une adulte ? Une adulte humm ? S'ils savaient, seulement...
«Fais vite et fais-moi mal, ajoute-t-elle en se penchant au-dessus du lavabo.
- A vos ordres, Madame dis-je en libérant ma virilité.»
Clara ne semble plus faire partie de ces femmes qui ont besoin de caresses, de pénombre ou de mots doux pour sentir monter le désir en elles. Elle devient comme quelqu'un qui n'aime pas simplement baiser mais qui aime l'idée même de baiser et c'est pourquoi elle était trempée là dernière fois et là encore. Les bras en appui sur le lavabo, face au miroir, elle me jette un regard autoritaire et impatient. Je soulève sa robe, retire la culotte, écarte ses fesses d'une main et sans même prendre le temps de caresser l'entrée de son vagin du bout de mon pénis, le fais entrer en entier d'un vigoureux coup de rein. Elle sursaute, visiblement surprise par mon douloureux assaut, mais en redemande. Elle n'a pas eu la patience de bien lubrifier, de laisser sa fente s'épanouir, mais le contact rugueux de sa chatte me comble, j'exulte de sentir mon membre la remplir pleinement. Je la baise par derrière et la contemple en même temps jouir dans le miroir. Elle a renversé sa tête en arrière, ses yeux sont fermés et je reconnais sur son visage le rictus de la jouissance. Lorsque mon sexe cogne contre ses fesses, elle esquisse une grimace de douleur qui s'efface dès que je sors à moitié. L'excitation mêlée à la peur d'être surpris m'incite à hâter ma jouissance. Je ne suis plus dans l'échange, je ne cherche pas à la faire jouir, seule compte la satisfaction de mon irrépressible désir. Je me colle à elle, agité de violentes secousses. Nous haletons à l'unisson en proie au feu qui nous consume. Je resserre mes mains sur ses hanches et enfonce mon pénis le plus profondément possible. Une brusque chaleur roule dans mes veines et je me décharge en elle. Encore enfoncé dans sa chatte par derrière, je me penche sur elle, ouvre le robinet et me rafraichis les tempes. J'essuie mon sexe, défroisse mes vêtements en passant plusieurs fois les mains dessus et regagne la sortie du restaurant, calmement, trop anxieux à l'idée de retourner à table.
Clara me rejoint quelques minutes plus tard, le rouge aux joues et les cheveux décoiffés.
«Mais j'ai faim moi ! Allez, viens, on y retourne, implore-t-elle.
- Je ne retourne pas là-dedans, Clara. Viens chez moi, je suis sûr que ça te plaira. Tu ressemble à une folle le serveur osera te demander si tu as été agressé j'en suis sûr.»
Clara accepte et je prends place à côté d'elle dans la voiture.
Nous nous garons devant la barrière de chez moi et entrons à l'intérieur. Je tourne la clé dans la serrure, pousse la porte, pose ma main au bas de son dos et l'invite à découvrir la maison.

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