Prologue

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L'Eternité

Les hommes l'ont désiré, rêvé, cherché...

La pierre philosophale, les artefacts, les potions rajeunissantes...

Certains sont nés avec ce trésor.

Mais qui a un jour dit que le trésor n'était pas empoisonné ?

Magnus Bane est immortel, il voit les secondes, les minutes, les heures, les années, les siècles passés. Il a tant de fois menti sur son passé qu'il lui arrive d'hésiter sur sa propre date de naissance. Mais quelle importance a le premier jour de sa vie si on ne connaît jamais le dernier ? Alors le temps passe, les visages défilent et les souvenirs s'effacent. L'immortel ne possède rien contrairement à ce que l'on croit. Il finira toujours par perdre, par se perdre. Les richesses n'ont plus d'importance avec ce statut, ce sont les mortels qui rendent les choses plus belles. Des compagnons d'un voyage. D'un seul aller pour eux, d'un éternel pour celui qui a le don. Il ne possède rien. Encore moins le temps. Il n'est qu'un spectateur. Le spectateur d'aventures fabuleuses, répétitives... Mais jamais immortelles.

Être éternel c'est oublier, les autres, soi, son passé, les sensations... Pourtant l'immortel s'attache à ces hommes et ces femmes de passage, ils cherchent à créer un lien car si personne ne se soucie d'eux, existent-ils réellement ?

Être éternel c'est craindre de mourir sans jamais connaître le sentiment d'être un mortel, de savoir qu'un jour tout s'arrêtera.

Ils sont enchaînés à la vie par des chaînes d'or, qu'ils n'osent briser par crainte de ce qui les attend de l'autre côté du précipice. Qu'importe la valeur qu'à l'or, l'immortel est tout de même enchaîné.

A jamais.

Et si je vous racontais l'histoire oubliée de Magnus Bane ?

L'ÉternitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant