Chapitre 3 : Croire

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Dharma aidait ses parents à la ferme, le matin il s'occupait de nourrir les animaux, l'après-midi il aidait sa mère avec le linge ou la récolte. Parfois, en fin de matinée, il s'endormait paisiblement contre le grand arbre près de l'étang. Les fermiers qui vivaient près de chez eux n'avaient pas d'enfants, Dharma était souvent seul. La solitude ne le dérangeait pas, il avait un esprit vif et s'amusait rapidement. Puis s'il s'ennuyait, il pouvait toujours embêter les poules.

Un soir où son père était parti en ville vendre la récolte, ils avaient essuyé sur un gros orage. Il s'était réfugié dans le lit de sa mère et avait prié avec elle. Le père de Dharma avait un recueil de prière, il l'avait emmené en partant d'Hollande, il avait appris à sa femme à en lire quelques unes. Le reste elle le répétait sans les avoir jamais lu, elle se souvenait simplement des mots de son époux et répétait avec conviction.

Ô glorieuse Sainte Rita, toi qui es dans le Ciel

une protectrice puissante auprès de Dieu,

nous nous tournons vers toi avec confiance et abandon.

Interviens auprès du Seigneur tout-puissant et bon.

Aide-nous auprès de Dieu.

C'est sur ton intercession que nous avons basé notre confiance :

couronne nos espoirs, entends nos prières.

Ô Dieu éternel dont la miséricorde est sans mesure et la bonté infinie,

nous Te rendons grâce pour les bienfaits que Tu nous accordes

par les mérites de Sainte Rita.

Ô toi qui est si bonne, Sainte Rita,

fais que nous devenions de plus en plus dignes

de la miséricorde de Dieu et de ta protection.

Amen

Dharma essayait de décrypter ces écritures, cet alphabet si différent de celui que sa mère lui apprenait pendant la saison des pluies. Comme elle, il regardait les mots et répétait ces sons en entendant la voix de son père implorer le ciel. Les éclairs avaient touchés le sol cette nuit là, ils avaient déclenchés au Sud des incendies terribles. Anggun lui avait expliqué que c'était le malin, le diable, qui se jouait ainsi des hommes. Elle affirmait avec conviction qu'il ne fallait pas perdre espoir, qu'après la tempête, Dieu enverrait un signe, comme un rayon de soleil qui sécherait toute la colère qui s'était abattue sur eux. Si la nuit appartenait aux diables et ses créatures, elle avait la certitude que le jour appartenait à la bonté du Seigneur. 

Elle avait appris à son fils à croire, à croire en quelque chose de plus beau, de plus grand, de plus angélique...



/Je précise que je ne fais pas de pub pour une religion, c'est seulement pour l'histoire...De plus je reste basée sur les œuvres de Cassandra Clare qui cite souvent la Bible./

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