Chapitre 7

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Il était maintenant environ 22h, comme l'indiquait l'horloge du stade. Nous avions décidé d'éteindre nos portables, pour économiser la batterie. On risquait de peut être en avoir besoin plus tard, mais là, ça nous était inutile. J'avais pu facilement désinfecter ma plaie, mais pour le bandage on avait plus galéré. On avait finalement opté pour un bout déchiré de blouse. C'était pas fabuleux mais ça tenait, c'était le principal. La blessure était plus légère que je l'avais cru, mon évanouissement était juste du à la perte de sang, mais je me sentirais bien après une nuit de sommeil.

On avait réparti les armes qu'on avait gagnée en battant le groupe de tout à l'heure. J'avais récupéré un couteau pour ma défense, mais avais gardé ma crosse pour l'attaque. Je préférais l'arme que j'avais appelée. A ma connaissance, tout le monde avait procédé de même avec ses nouvelles armes. 

Luming-tan avait distribué la nourriture et le pain, volés ou obtenus légalement, en parts équitables: Chacun se retrouvait avec deux repas complets et 11 morceaux de pain. A nous de gérer nos rations, avait ajouté Luming-tan. On mangeait donc tous entre un et deux pains, en cercle autour de la grosse torche prise en salle des profs. On discutait de l'organisation du campement.

-Là on risque pas de se faire attaquer! s'exclama Nicolas.

-Pas sûr, en plus on est visible avec la lumière... contredit Luming-tan.

-Oui, mais au moins on pourra laisser les gens s'entre-tuer et arriver à la fin!, lança Florian.

-C'est un peu de la triche...

-Euh, Eileen... Qui a volé un bac entier de pain? Ça aussi c'est tricher, rétorqua Jérémy.

-C'est vrai?

 Layana m'observait, attendant une réponse. Jérémy ne l'avait pas dit dans son histoire? C'était pas son genre d'oublier ce genre de chose, surtout qu'il n'avait rien à se reprocher là dessus. Je lui jetai un regard mais il avait reporté son attention sur son bout de pain, l'air gêné.

-Euh oui... Luming-tan et Jean m'ont aidé, mais c'était mon idée.

Avant que je puisse voir sa réaction, Luming-tan intervint:

-C'est pour ça qu'on a autant de pain, et qu'on peut rester à l'écart de ce jeu mortel. Heureusement qu'on l'a fait.

-Et avec l'agitation qu'il y avait après, ce pain aurait jamais été distribué équitablement, ajouta Jean. 

-Oui c'est vrai..., acquiesça Layana.

-Bon sinon, il faut qu'on mette en place des tours de gardes, reprit Luming-tan, On est ...8 donc des groupes de 2, non?

-Pourquoi des tours de gardes, on est hors d'atteinte, non? demanda Elizabeth.

-Si d'autre gens ont eu la même idée que Luming-tan pour les clés, contredit Florian, ils pourront eux aussi sortir.

-Ou alors tu casses les vitres en balançant une chaise et...

-Mais oui Eileen, pourquoi pas une table... lança Jean.

-Eh pas con... Je prend note.

-Euh et pour mes tours de garde? tenta Luming-tan.

-Dites, ça serait pas plus simple avec un chef, enfin quelqu'un qui prend les grosses décisions? l'interrompit Florian.

Un silence s'ensuivit.

-T'entends quoi par là? Pour l'instant on s'en est très bien sortit sans, non?

-Je te rappelle que t'as été blessée.

-Vas-y, explique toi, nous interrompit Elizabeth.

-Ca serait quelqu'un qu'on élirait, en gros, si on est pas d'accord sur quelque chose, c'est lui qui prendrait la décision finale, un guide, un Fü...

Ryuketsu no gakko/-Nelson Mandela-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant