Chapitre 11

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Jean, passé devant, nous conduisit directement au 2ème étage. C'était mieux de ne pas s'arrêter au rez de chaussée où on serait bien exposés. J'étais devant avec lui, servant d'éclaireurs, et les 4 autres suivaient quelques mètres plus loin. 

A peine nous débouchions dans le couloir que 3 élèves apparurent devant nous. Je levai un sourcil devant le sourire stupide d'un des trois. Il pensait sûrement que nous étions seulement 2. Je profitai de l'effet de surprise que produisit l'arrivée de Nicolas soutenant Jérémy et Florian et Elizabeth pour lui asséner un coup de crosse en pleine tête. Il s'effondra raide mort et je me baissai à terre sous les yeux ébahis des deux autres. Qui le furent d'ailleurs encore plus lorsque Jean fit pivoter son échelle qu'ils se prirent en pleine ventre, les assommant. Je sortis mon couteau et les poignardai froidement en plein cœur. 

Je me relevai sans croiser un seul regard de dégoût de la part de mes amis. On avait plus le temps pour ça. Efficacement, Elizabeth et Florian les vidèrent de tout bien pendant que moi et Jean montions la garde, pour prévenir la moindre attaque. Je voyais sur l'horloge qu'il était bientôt 8h. La journée débutait à peine et on commençait déjà les meurtres. Le compteur restait bloqué sur "820/1200" et ne semblait pas vouloir bouger. Je trouvais bizarre de croiser si peu de monde, où étaient ces 820 personnes restantes?

-On va où maintenant?, je demandai.

-On a qu'à faire les salles une par une..., proposa Nicolas. 

-On a pas trop le choix, ajouta Elizabeth en se dirigeant vers la porte la plus proche. 

Elle observa à travers la vitre sans voir de danger et ouvrit d'un coup la porte. Florian rentra rapidement et d'un coup de taille-haie déchira les 4 secondes cachés au fond, sans se préoccuper des éclaboussures de sang. Je rentrai à sa suite et m'occupai des 2 sous le bureau du prof. Nicolas et Jérémy allèrent s'asseoir sur une table en attendant de repartir.

J'allais sortir de la salle pour me diriger vers une autre quand Elizabeth m'interrompit:

-On devrait peut-être manger quelque chose avant, non?

Je lui souris et prit bien soin de refermer la porte à clé avant de m'asseoir avec eux. On sortait tous quelques pains en silence quand soudain, Jérémy apostropha Jean:

-C'est quoi la capitale du Malawi déjà?

-Quoi, tu t'en souviens plus?

-Je crois me souvenir qu'il y a un W... Je serais déçu s'il y en a pas...

-Vous pouvez pas changer de sujet de temps en temps? soupira Florian.

-Euh Florian? Je crois pas que tu sois très bien placé avec tes petites références..., je répondis avec dédain.

-On est 4 à vouloir changer de sujet, pourquoi on le fait pas? s'interrogea lassée Elizabeth.

-Pas 4...

Je lui montrai Nicolas déjà parti avec eux dans leur délire. 

- Ah oui...

Est-ce qu'il y avait un compteur dans cette salle? Cette présence me réconfortait, ne pas savoir combien de personnes pouvaient nous sauter dessus était en soit assez stressant. Je relevai la tête et le vit, juste au dessus de moi. Je m'affalai sur mes coudes et le fixai, détendue. Toujours à 820. C'est vrai ça, où étaient ces 814 personnes? Le groupe qui nous avait attaqué était grand, mais c'était pas assez. Les autres avaient fouillé le gymnase hier, et il était vide... Le CDI? C'est qu'il est assez grand... Ou bien la cantine. Avec les réserves qu'il devait y avoir, c'était une bonne idée. Mais tout le monde avait du y penser. Ah oui, il y avait l'internat aussi, avec des lits et des douches, ça avait du être la première idée d'une grande partie des lycéens. Bien, je venais de faire la liste des endroits à éviter... Je devrais peut-être la transmettre aux autres qui discutaient encore.

Tiens le compteur venait de descendre. De 4. Tous morts d'un coup? 5 de plus. Peut-être une attaque de masse. J'espérais que c'était le groupe d'"Alex" qui se faisait attaquer. C'est pas bien de penser ça Eileen. M'en fout. Encore 4. Ça devrait bientôt être terminer. "804/1200". Ou pas. Et encore 3. Ça commençait à être bizarre. Mais j'étais comme hypnotisée par le phénomène. Impossible de détourner les yeux du compteur qui se réduisait toujours. Superbe volonté Eileen...

-Qu'est-ce que tu regardes?

Je baissai enfin la tête vers Jérémy. Tout le monde me regardait et pour faire court je désignai du doigt le compteur fou.

-C'est bizarre.

Sur ces mots très explicites, ils levèrent tous la tête vers les chiffres qui en moins de 10 secondes étaient déjà descendus à 793. Qu'est-ce qu'il pouvait bien se passer?

- Au départ c'était à 820, je précisai.

-Euh, est-ce que la voix a parlé de bêtes sauvages tuant tout le monde sur leur passage? demanda Nicolas sur le ton de la plaisanterie, mais on sentait la tension dans sa voix.

-Quelles bêtes sauvages font autant de victimes? On est quand même tous armés, normalement, contredit Jean.

-Des chevaux peut-être?

-Non Florian.

Ça n'avait pas l'air de vouloir s'arrêter. Déjà une cinquantaine de personnes venaient de mourir. Je me levai soudain et ouvrit la porte.

-Qu'est-ce que tu fais?, s'étrangla Nicolas. Si la bête rentre?

-Chut, avec tes bêtises, je lançai sèchement.

-Mais...

Florian lui donna un coup de coude et je pus écouter tranquillement. On entendait bien des cris, et pas si loin que ça. De l'autre côté de la nef ou dehors. Mais Jean n'avait pas l'air de remarquer grand chose par la fenêtre. Elizabeth me rejoignit et, en entendant les même plaintes, se tourna inquiète vers moi.

-On fait quoi? 

Je n'en menais pas large non plus, mais je lui répondis tout de même qu'on devrait ramasser nos affaires, ce que tout le monde s'empressa de faire. Mais mieux valait ne pas sortir maintenant alors qu'on ne savait pas ce qui nous attendait. 5 minutes après, alors qu'on tournait en rond, je ne tins plus. Je ramassai ma crosse et m'engageai dans le couloir. Mais Elizabeth me retint.

-On devrait vraiment attendre... Ça va pas durer éternellement.  

Je me rassis et finalement 5 minutes après, le compteur se stabilisa sur 645. Personne n'osait commenter mais j'étais quand même rassurée que ça s'arrête. 

-On devrait aller faire un tour, dis soudainement Jean. Voir ce que c'était.

2 minutes plus  tard, nous étions donc tous dans le couloir du second étage, s'approchant de la passerelle. Jérémy marchait toujours avec l'aide de l'un d'entre nous, cette fois Florian. Je voyais bien qu'il boitait mais il ne disait rien. Après tout, je ne pouvais pas lui reprocher d'en faire trop, moi-même je refusai de laisser ma place au front. Jean me fis signe d'approcher et tout les deux nous avançâmes sur la passerelle, chacun regardant d'un côté.

-La passerelle là-bas! me désigna-t-il en chuchotant.

Plus d'une douzaine de personnes étaient en train de parcourir la passerelle du milieu, celle situé au même étage que nous, afin de rejoindre notre côté. Ce qui signifiait qu'ils allaient forcément nous...

-Merde!, jura Jean avant de se précipiter vers les autres, trop tard.

Au moment où, plus longue à la détente, je rejoignis mes amis, un groupe dont je comptais 15 personnes finit de se positionner devant nous pour nous bloquer le passage. Et merde.

Voilà le chapitre 11 fini sur le gong, je suis la pire des chieuses mais vous pouvez rien dire xp Bref l'action arrive et peut-être un nouveau mort, qui sait? :D (moi) petite référence pour @Levkoje qu'il se fera une joie de trouver, tu vois j'ai réussi à les placer tes foutus chevaux... Allez, bonne nuuiiitt

Ryuketsu no gakko/-Nelson Mandela-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant