Chapitre 14

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Florian fixait sa main posée sur la poignée de l'entrée principale au gymnase, le regard tendu. Dans quelques secondes on allait savoir si mon plan était aussi stupide que je le pensais. Et je n'étais pas le moins du monde rassurée par la suite des événements.

Mais on n'avait plus le temps de reculer, il ne restait plus à Florian qu'à ouvrir cette porte pour nous jeter dans la gueule du loup, son taille-haie accroché dans son dos et ma crosse dans son porte crosse, sanglée sur mon épaule valide. Désarmés.

Il prit une dernière inspiration, me lança un regard entendu, sa main pressant la poignée, et je relâchai mon corps, prête à m'écrouler par terre, alors qu'il s'empressait de raffermir sa prise sur ma taille et de tenir mon bras passé sur ses épaules pour me soutenir.

Et d'un coup de pied il pénétra dans le gymnase, se précipita sur eux et d'une voix désespérée hurla:

-Au secours, aidez-moi!! Elle va mourir!!

30 minute plus tôt...

-Au secours aidez moi, il va mourir?

Jean avait prononcé cette phrase de manière sceptique, traduisant son avis sur mon plan.

-Mais oui, c'est une bonne diversion, non?

-Ça parait tellement simple qu'il n'y penseront même pas..., remarqua Florian à contre cœur.

-Et pendant que celui qui soutient le blessé "cherche du secours", les 3 autres passent par l'autre porte, celle du local, pour les attaquer par derrière, c'est ça?, demanda Jérémy.

-Exactement! C'est plutôt pas mal, les deux pourront pas mal se rapprocher du groupe pendant que les 3 autres les prendront à revers.

-Mouais...

Un silence suivit la remarque de Nicolas, durant lequel les 4 autres échangeait des moues et des regards, jaugeant la stratégie. Puis Florian prit la parole, arrêtant leur conversation muette:

-Personnellement, j'ai pas d'autres idées.

-Moi ça me va..., intervint Nicolas, mais qui veut faire quoi? Qui veut porter le "blessé", pour commencer?

-Pas moi. Et ni être le blessé si possible.

-Ok, alors Jérémy tu seras dans le deuxième groupe, je notai mentalement. Moi je veux bien faire le porteur.

-Avec ton épaule c'est pas une bonne idée, rétorqua Florian, vaut mieux que je le fasse.

-Et avec ta jambe alors?

-C'est pas pareil, pour porter quelqu'un t'as besoin de tes bras. Et c'est presque guéri.

-Et tu marches sur les mains bien sûr. Et moi aussi c'est pratiquement guéri.

-Sinon je peux le faire hein, tenta Jean.

-Moi je ne me propose même pas..., rigola Nicolas et son gabarit peu utile pour ce genre de mission

-C'est pas une bonne idée que tu le fasses Jean, intervint Jérémy, faut que tu puisses utiliser ton échelle, ou au moins l'apporter discrètement pendant la diversion, et ça risque d'être compliqué avec une arme aussi volumineuse...

-Donc je vais aussi dans le deuxième groupe.

Jean et Jérémy se tournèrent vers nous 3 restants. Nicolas commença:

-Eileen c'est pas contre toi, mais je pense qu'il vaudrait mieux que ce soit Florian le porteur et au pire toi la blessée. Il est lourd tu sais.

-Quoi??, on répondit en même temps.

Ryuketsu no gakko/-Nelson Mandela-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant