Chapitre 13

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Petite info: je vais essayer de mettre quelques photos du lycée dans les en tête des précédents chapitres, si vous voulez avoir une image plus précise en tête :)


-On devrait y aller, non?

On avait ramassé le strict nécessaire de tout leur matériel répandu au sol, sans dire un seul mot. Jérémy venait de briser ce silence afin qu'on reprenne notre route et chacun acquiesça. On se dirigeait rapidement vers le premier étage en passant sous un "615/1200", qui me rappela les dernières paroles de Pierre. 

Quoi qu'il se passerait par la suite, nous n'allions pas tous survivre. Trois d'entre nous allaient forcément mourir, voire plus. On était plus que 5 maintenant: Florian, Jean, Jérémy, Nicolas et moi. Qui allait être le prochain à mourir?

Après concertation, on décida de se diriger vers notre salle d'Abibac, au premier étage, en salle 130. Et en passant devant les portes menant à l'administration, chacun pu sentir l'odeur écœurante de sang se répandre dans tout l'étage. On avança sans plus tarder jusqu'à la salle, mais s'arrêta net devant le bain de sang que la porte restée ouverte nous laissait voir.

-Mais c'est quoi ce bordel?

Des cadavres d'élèves, apparemment des secondes, étaient éparpillés dans toute notre ancienne classe d'allemand, certains démembrés.

-L'oeuvre du deuxième groupe dont parlait Pierre, sûrement, commenta Jean.

-Ils se sont pas contenté de l'administration?

Alors que je commençais à reconnaître quelques anciens camarades, un bruit de porte résonna derrière nous, nous faisant nous retourner. Pour tomber sur Robert, serrant déjà de façon bizarre la main à Jean. Il prit le temps de saluer chacun d'entre nous avant de faire attention à la situation.

-Rentrez d'abord à l'intérieur, ça serait bête de mourir en pleine discussion, nous entraîna-t-il dans la salle juste en face.

Pour faire court, Robert est un seconde Abibac très actif s'étant pris d'amitié pour Jean après quelques discussions géographiques, puis de nous. Il tenait d'ailleurs dans sa main de longues aiguilles en fer au bout très pointu. Je pensais que l'échelle de Jean était l'arme la plus originale, mais j'aurais du penser à lui...

-Qu'est-ce que t'as dans les mains?, j'osai demander alors qu'il refermait la porte pour ensuite s'asseoir au fond. Au moment où il me répondait, je reconnus Ivan et Guénolé assis au fond, eux aussi secondes Abibac.

-Ah, ça ce sont des aiguilles d'acupuncture, c'est très pratique, tu veux essayer?

-Non merci.

On se posa lourdement au sol pendant qu'il commençait déjà à parler avec Jean. On en profita pour saluer ses deux amis, dans une situation encore plus pitoyable que la notre. Ivan avait le bras dans une sorte d'attelle alors que Guénolé appuyait un tissu déjà imbibé de sang sur son front. Ils avaient pourtant eu plus de chance que les autres restés en salle d'allemand... Après avoir échangé un regard avec les 4 autres, je décidais de leur passer un de mes 3 kits de survie récupérés quelques heures auparavant

Ivan nous expliqua qu'ils avaient entendu toute la scène se déroulant à l'administration. Comme à ce moment là, Robert était parti en face pour on ne sait quelle raison, ils avaient eu le bon réflexe de le rejoindre, se faisant tout de même un peu remarquer par leurs assaillants. Et par cette vitre de 20cm de large, accolée à la porte, ils avaient observé le massacre, sans pouvoir intervenir.

-Vous n'êtes pas avec Luming-tan et Élizabeth ? J'avais cru vous voir ensemble dans la file d'attente à la cantine, il y a ... Ça fait bientôt trois jours maintenant.

Ryuketsu no gakko/-Nelson Mandela-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant