Awake - Attrape-Moi (Tome 2)

Chapitre 1

4 septembre 2013

Lysandre me lâche et je m'éloigne de lui à contre coeur. J'aurais aimé que nos étreintes durent éternellement tant ils m'avaient manquée, autant que la vie qu'ils m'insufflaient. Rosalya passe son bras autour de mes épaules et je réalise plus que jamais à quel point son contact m'a manquée.

— Tu sais que t'es complètement dingue de me faire un coup pareil ! S'exclame-t-elle. Comment tu veux que j'ai envie de rester assise pendant deux heures à écouter les mêmes platitudes de chaque rentrée maintenant. 

J'éclate de rire et la serre de nouveau dans mes bras sans lui répondre.

— J'ai tellement de question à te poser, mais on va se faire taper sur les doigts si on ne rentre pas bientôt, ajoute-t-elle. Alors on déjeune ensemble après !

— Tu rentres bien en terminale avec nous ? S'enquiert soudain Alexy. 

Je me tourne vers lui, et mon sourire s'élargit plus encore par je-ne-sais quel miracle et je peux presque sentir les étoiles dans mes yeux lorsque ma tête lui offre une réponse positive. Il me saute au cou et me serre contre lui en hurlant que c'est génial.

— Il est huit heures quinze, nous rappelle Melody, faudrait peut-être y aller, avant de se faire sermonner.

— Ah Melody, ce que tu peux être coincée parfois ! S'exclame Peggy dont la présence près de mes amis me surprend. Qu'est-ce qu'un retard face à de telles retrouvailles ? 

Sa remarque m'étonne. Depuis l'article qu'elle avait écrit sur moi l'an dernier, j'avais toujours évité de croiser son chemin, même si j'avais appris à apprécier sa pertinence dans certains cours, et surtout le fait qu'elle n'ait plus jamais chercher à écrire sur moi. Malgré cela, je ne la considère pas vraiment comme une amie, mais les mots qu'elle vient de prononcer me touchent. Peut-être était-elle plus compréhensive et sensible que je l'avais cru.

— Je n'aurais jamais cru dire ça un jour, mais je suis d'accord avec Peggy, lance Armin. Et puis c'est notre dernière année, c'est pas comme si on ne savait pas déjà ce qu'ils allaient nous dire. 

Je lui souris en songeant à la véracité de ses propos, bien que je n'avais jamais eu l'occasion d'entendre un discours de rentrée en français. Néanmoins, j'attrape silencieusement la main de Rosalya et invite les autres à nous suivre à l'intérieur, sans oublier de reprendre mon sac.

— Comment t'as fait pour revenir ? M'interroge Iris, et je sens que tout le monde attend impatiemment ma réponse. 

Mais je me contente de sourire ne voulant pas tout leur révéler maintenant.

— J'ai pris l'avion, déclaré-je sachant que ça ne les satisferait pas.

— Tu te fiche de nous ! S'insurge Alexy provoquant mon éclat de rire.

— On en parlera en déjeunant, affirmé-je, comme ça vous êtes obligés de venir manger avec Rosalya et moi si vous voulez savoir.

— Parce que tu t'imagines qu'on aurait manqué ce déjeuner ? Intervint Nathaniel en posant sa main sur mon épaule.