Awake - Attrape-Moi (Tome 2)

Chapitre 26

3 mai 2014

Ma conscience se réveille doucement sans que je n'ouvre les yeux. Je me sens bien. Juste bien. Vous n'avez jamais remarqué à quel point n'importe quelle position que vous avez en vous réveillant vous parait confortable ? C'est tout à fait ce que je ressens actuellement. Un sourire se peint sur mes lèvres. Mes pensées s'activent pas encore alors j'ai la sensation d'être en paix.

Petit à petit mes sens s'éveillent, et je prends conscience du décor qui se dessine derrière mes paupières encore closes. Des bras m'entourent avec douceur et je me rappelle tranquillement que je suis chez Castiel. Dans son lit. Dans ses bras. Et que je suis en sécurité, contrairement à ce que je m'imaginais. Il ne m'a rien fait. Il en avait l'occasion. Mais il n'a rien fait. Et ça fait un bien fou. Mon sourire s'élargit.

Je gigote légèrement pour me lover un peu plus contre son torse qui a épousé mon dos. Je l'entends grogner de manière plutôt sexy. Ses bras se resserrent instinctivement autour de moi et son nez vient se frotter à ma chevelure. Son parfum naturel vient chatouiller mes narines, et je m'en imprègne.

— Tu es réveillée ? Il me demande d'une voix rauque et matinale.

— Peut-être, je souris.

Il ricane contre mon crâne et je sens au fond de moi quelque chose s'enflammer. Un frisson remonte le long de ma colonne vertébrale. J'ouvre lentement les yeux et me retourne tant bien que mal entre ses bras pour lui faire face. Un sourire sincère que j'ai rarement vu sur ses lèvres illumine son visage à peine réveillé.

— Ça va ?

Je hoche lentement la tête.

— Tout va bien, je murmure. Tu as bien dormi ?

— Ouais. Pour être tout à fait honnête ça fait même longtemps que je n'ai pas aussi bien dormi, surtout depuis que mon père est revenu.

Les souvenirs de notre soirée me reviennent et particulièrement la douleur dans ses yeux quand il était plongé dans les siens. Je pose mes mains contre son torse nu. Ma mine doit s'être assombrie car il passe son doigt sur ma joue avant d'ajouter :

— Tout va bien, p'tite. C'est bizarre, mais ça va.

Je l'entoure de mes bras et vient coller mon front contre ses pectoraux.

— Tant mieux alors.

Nous nous enlaçons silencieusement pendant quelques minutes. Son odeur est rassurante. Sa présence est rassurante. Quand est-ce qu'elle l'est devenue ? Peu importe. Nous nous éloignons l'un de l'autre et il dégage une mèche de mon visage.

— Tu veux un café ?

Mon regard s'illumine à l'évocation de mon breuvage préféré. Je hoche frénétiquement la tête en souriant comme une enfant, ce qui ne manque pas de le faire rire. Il soupire d'aise avant de quitter son lit pour s'atteler à sa tâche. Je roule sur le dos et m'étire longuement. Mon regard vagabonde sur les murs de la chambre de Castiel. Des posters de groupes de métal et de rock les ornent parmi quelques pochettes de 45 tours d'album de ces mêmes groupes. Quelques photos, un grand paréo à l'effigie de Nirvana. Sa guitare guitare électrique dans un coin et quelques fringues étaler un peu partout. Ça lui ressemble. Et c'est vivant.