Awake - Attrape-Moi (Tome 2)

Chapitre 2

4 septembre 2013

Son expression change et je comprends que je le fixe avec bien trop d'insistance. Je détourne les yeux confuse, en priant pour ne pas rougir.

— T'es vraiment incroyable comme fille, lâche-t-il après deux bonne seconde. 

Il attire à nouveau mon regard, et je le vois sourire sincèrement, sans une once de moquerie. Pas certaine d'interpréter correctement son ton, je demande avec innocence :

— C'est un compliment ?

— Qui sait ? Se contente-t-il de répondre les yeux brillants. 

Je lui rends son sourire chaleureusement et m'approche de lui pour embrasser sa joue en me mettant sur la pointe des pieds. Je me recule sans un mot et lui fais signe du bout des doigts avant de me diriger vers la sortie.

— A demain, p'tite, me lance-t-il sans me quitter des yeux.

— A demain, réagis-je en passant la porte du bar. 

Je peine à calmer les battements excités de mon coeur qui s'emballe une fois dehors et les garçons silencieux qui m'attendent ne m'aident pas à me tranquilliser. Combien de fois j'ai espéré les surprendre devant la porte de chez moi, m'attendant comme ils le faisaient ainsi ? Bien trop pour que cette vision ne m'émeuve pas. Cependant, il ne faut pas que je m'attarde pas de trop, ils vont finir pas trouver ça bizarre, et je me suis déjà fait bien assez remarqué aujourd'hui sur ce sujet.

— Qu'est-ce qu'il voulait ? Me questionne Nathaniel d'un air suspicieux.

— Parler de mon départ, lui dis-je évasive. Nos rapports sont devenus un peu tendus après vous avoir annoncé que je partais. 

Je baisse les yeux en songeant à cette période, mais les paroles de Castiel me reviennent et me réchauffent le coeur.

— On y va ? 

Les deux garçons hochent la tête et nous suivons Nathaniel à travers la ville pour le ramener chez lui. J'aurais bien quelques questions à lui poser, mais elles nécessitent que nous soyons seuls, alors je me creuse les méninges pour trouver quoi dire, jusqu'à ce que Lysandre m'adresse quelques mots :

— Tu as l'air bien pensive. Tout va bien ? 

Je lève les yeux vers lui et le dévisage un instant. Du plus loin que je me souvienne, j'ai toujours eu l'impression qu'il savait lire dans mes silences. Et cela me perturbait toujours autant.

— Oui, tout va bien, j'affirme. J'ai des tonnes de questions à vous poser mais on a le temps maintenant. 

Je vois les garçons arborer un sourire en coin m'indiquant qu'ils partageaient mon point de vue. C'est étrange mais je me sens presque intimidée en leur présence à cet instant. Peut-être parce que je les vois autrement, qu'ils ne représentent plus une menace pour moi maintenant. J'ai confiance en eux et étrangement une nouvelle appréhension nait entre nous.