CHAPITRE 10

42 3 0
                                    

Ayden me réveille délicatement en répétant à plusieurs reprises mon prénom. J'ouvre les yeux difficilement et constate qu'à travers le hublot la vue qui s'offre à moi n'est rien d'autre que la piste d'atterrissage. L'avion est à l'arrêt, presque toutes les personnes présentes sont désormais debout, récupérant leurs affaires dans les compartiments et s'activant pour sortir rapidement de l'avion. 

Je n'ose même pas imaginer la tête que j'ai actuellement, et préfère ne pas trop jeter de coups d'œil vers Ayden. Le temps à l'extérieur est plutôt sombre, mais dès la sortie de l'appareil je peux sentir l'air différent qui s'offre à nous. La nuit est tombée depuis un moment, mais les lumières de la ville illuminent suffisamment. C'est tout à fait étrange que de se retrouver dans un pays où la nuit a déjà envahi le ciel, tandis que dans notre pays il n'est que 15 heures. Les six heures de décalage ne se font pas ressentir pour l'instant, mais une chose est sûre je peinerai à m'endormir ce soir.

- Bienvenue en Italie, entonne Ayden.

Je le regarde finalement, ses cheveux légèrement décoiffés. Mon estomac s'émoustille de s'apercevoir que j'ai la chance de passer du temps avec lui, seul à seul, dans un pays étranger. 

- Merci. Je tiens à préciser que je ne parle pas un mot d'Italien.

Il me sourit, me regardant avec de grands yeux. 

- J'essaierai de sauver les pots cassés. Le taxi nous attend à la sortie de l'aéroport.

Je le suis patiemment Je suis à la fois impatiente de découvrir le domaine viticole de Calum, et je me demande si je ne suis pas tout aussi pressée de le revoir aussi. Il avait été très agréable avec moi, me permet même d'oublier un temps soit peu Ayden. Je ne peux me résigner à penser tout le reste de ma vie à lui, sans justification aucune. Si, au moins, Calum peut occuper une grande partie de mes pensées, cela ne me poserait en rien un problème.

On arrive devant la BMW qui nous mène chez Calum. Je ne comprends rien à ce que ce chauffeur italien nous raconte mais j'arrive à deviner ce que le GPS indique, donc nous devrions arriver d'ici une quinzaine de minute. Je ne peux empêcher mon regard de se promener sur les paysages extérieurs, tout est tellement magnifique et si différent de Manhattan. L'herbe orne tous les bords de route, une fois que nous quittons la ville.

- Je préfère de loin cette vue que celle qu'offre mon bureau, me confit-il songeur.

- Pourquoi n'installes-tu pas ton siège en Italie dans ce cas ?

Il me sourit en relevant d'un geste ses cheveux châtains.

- Ce n'est pas aussi simple. Il a toujours été là et je me vois mal annoncer à mon père qui a toujours un oeil sur l'entreprise que je la déplace à 8 heures de vol. 

Je ris. Effectivement, les choses ne sont pas aussi simples qu'elles en ont l'air. 


Quand nous entrons dans le domaine viticole de Calum, c'est d'abord par un grand chemin en gravier qui mène aux abords du château.

Si je devais décrire cet endroit je commencerai par le mot gigantesque puis magnifique. Tout d'abord, le château est composé d'un énorme escalier en pierre, évasé aux premières marches, le château quant à lui, tout de pierre entier, offre une façade digne des plus grands films sur la royauté. Il est accompagné de deux tours sur ses côtés et fait quatre étages, sans compter sa largeur qui ne rentrerait dans aucun cadre photo si l'on se place trop près. Le toit semble en taule dans un mélange de couleur entre gris et noir. Les grandes fenêtres ajoutent beaucoup de charme à cet endroit de rêve. À force de n'avoir que d'yeux pour le château, j'en oublie ses alentours. On aperçoit plus loin beaucoup de parcelles de vigne qui sont éclairées de quelques lumières de ci de là, qui s'étendent à l'horizon sans que je puisse en apercevoir la totalité à cause de la pénombre. On trouve aussi beaucoup d'arbre, un champ de plusieurs hectares avec des chevaux, enfin ici il semblerait difficile d'arriver à tout décrire tellement il y a de choses.

PromesseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant