- ONZE -

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Le jour du bal.

Ma robe est prête, accroché sur un cintre, dans ma penderie. Jack et moi sommes fin prêt pour notre chanson, nous allons en interpréter quatre. Nous chanterons accompagnés du groupe du lycée. Je stress un peu, mais surtout, je suis complémentent anéantie par la mort de mon père. Je ne m'y fait pas. Après deux semaines. Je n'ai plus non plus mes marques aux visage, seulement mon plâtre. Je suis avec Hazel chez le coiffeur. Elle a décidé de me faire sortir, pour que je me change les idées. À vrai dire, elle tente de me changer les idées à chaque fois que l'on se voit. C'est à dire tout le temps.

— Je pense me faire un brushing. Et toi, me demande Hazel.
— Me couper les pointes, c'est tout.
— Quoi ? Mais c'est le bal d'automne ! Que j'ai organisé ! Tu ne peux pas, juste, te couper les pointes. Lisse toi les cheveux !

Elle demande à la coiffeuse de me couper les pointes, puis de me lisser les cheveux. La coiffeuse, sourit, un sourire faux, niais et hypocrite avant de me faire un shampoing. Elle finit par me rincer les cheveux et me demande de me déplacer, ce que je fais. Elle s'occupe de me coiffer les cheveux, bien qu'ils soient capricieux et n'aient pas envie d'être dompté. La coiffeuse finit enfin son travail et commence enfin à couper les pointes. Je vois mes cheveux partir et je souffre un peu, ils étaient assez long. Une fois ça finit, elle me sèche les cheveux avant de les lisser.

Hazel paye pour nous deux et nous sortons du coiffeur. Elle tire ma main pour m'emmener chercher une glace, ce que je refuse évidemment. Elle insiste tellement que je finit par accepter. J'en prends une parfum cerise et nous marchons dans les rues d'Omaha. Je n'aime pas vraiment ma ville. Je n'ai connu que ça. Il n'y a rien d'intéressant. Rien. J'ai fait le tour un milliard de fois, j'ai cherché les moindres recoins mais rien. Bien sûr, j'ai évité les quartiers mal famé, du style de celui ou j'habite. Je ne vais pas dire que j'habite avec la racaille de la ville, mais ce sont des habitations moins chères, pour ceux qui n'ont pas les moyens. Et le salaire de ma mère ne nous permettrait jamais de vivre dans une belle maison comme celle que Jack a. Même si mon père travaillait, nous ne recevions pas tout son salaire, une partie. Je n'ai jamais comprit ou allait le reste. Tout a toujours été flou. Je sais que dès que j'aurai mon diplôme, je quitte la ville. Pour aller n'importe où. Je pars. Je laisse derrière moi dix huit années de ma vie, comme si aucun moment n'avait existé. Je ne veux pas me souvenir. Et je veux aussi oublier ce qu'il s'est passé pendant mon été. Comme chaque année, je suis partie à Chicago, chez ma grand mère. Et ce moment à été le pire de ma vie. J'ai été... putain.

— Vee ! Regarde ! C'est une boutique super mignonne ! Viens on rentre dedans.

Hazel est devenue une boule de bonheur depuis quelque temps. Ça doit être l'effet Max. Elle est à fond sur lui en ce moment. Ils sortent ensemble depuis un moment, cinq mois, je crois. Je ne suis jamais sortie avec un gars pendant aussi longtemps. J'aimerais bien redevenir celle que j'étais avant. Je me foutais de tout, tout le monde pensait que j'avais une vie parfaite dans le quartier le plus cher de la ville. Maintenant, je laisse des personnes comme Jack entrer dans mon chez moi, endroit que j'avais toujours préserver des gens du lycée, et d'ailleurs. Hazel me tire, par la main vers sa boutique "super mignonne".

— Vee, je sais que ce qu'il s'est passé cet été t'as... changé mais il faut que tu sache que je suis là pour toi, ma vielle, quoi qu'il arrive. Si tu veux me parler, tu peux. Et je ne veux pas te forcer, mais j'aimerais vraiment que tu m'explique.

Je lui souris puis soupire.

— Je peux pas. Désolée.

Elle soupire aussi et laisse tomber sa main.

— Tu sais quoi ? Oublie la boutique. On va s'assoir sur un banc et écouter ma musique qui me remonte le moral.

Je rigole légèrement. Je connais cette chanson. À chaque fois que j'avais un coup de blues, elle la mettait et disons que ça allait mieux. Nous nous installons donc sur un banc et elle branche ses écouteurs avant de m'en tendre un. Je le visse dans mon oreille et attends que la chanson démarre. Les premières notes de baby par Justin Bieber commence. Elle se met à chanter pendant que j'écoute. Elle me pousse légèrement avec son épaule.

gone // jgOù les histoires vivent. Découvrez maintenant