- QUINZE -

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— Tu joues à quoi, Olivia ?

Je sursaute et me tourne pour voir Jack, son téléphone dans une main et une mine énervée.

— De quoi, demandé-je, presque innocemment.
— De quoi ? De quoi ! Tu te fous de moi ! T'as franchement pas changé ! Tu veux juste coucher avec moi ! Et ne me dis pas que celui là, il t'as violé aussi !

Plusieurs personnes se tournent vers nous sous les mots de Jack. Je repousse mon repas, sentant la colère s'emparer de moi. Je me lève pour être face à Jack, qui ne semble pas regretter un seul instant ses paroles.

— Répète un peu, pour voir.
— Tu veux que je répète quoi ? Que t'es qu'une sale menteuse, pétasse ?

Aïe.

— Et toi, t'es qu'un connard fini !
— Qu'est-ce que j'en ai à faire ? Moi, au moins, je ne mens pas en disant à tout le monde que je me suis fait violer ! T'aurai juste pu me dire que tu voulais simplement coucher avec moi ! Au lieu de t'inventer des vies !
— M'inventer des vies ! C'est la meilleure ! Tu crois que je rigolerais sur ça ! Tu sais rien de moi, Jack, et t'auras beau dire toute la merde du monde, je m'en foutrais, parce que t'es aussi utile qu'une merde de chien !
— Si je suis à ce point inutile, pourquoi tu m'as laissé t'approcher ? Hein ? Tu voulais juste faire ta pute !
— Elle est bonne, celle là ! Je t'ai repoussé ! Mais t'es tellement limité intellectuellement que t'as pas pu comprendre.

Il fait un pas vers moi, je sens la colère grimper dans son corps, un rire jaune s'échappe de mes lippes. Je m'avance aussi, nos corps se touchent maintenant.

— Qu'est-ce que tu vas faire ? Me frapper ? Mais vas-y, tout le monde te regarde.
— T'es juste une manipulatrice.

Il se tourne vers les autres personnes qui ont formées un cercle autour de nous. Il ouvre ses bras et commence à rire.

— Vous savez ce qu'Olivia, ici présente, il me pointe du doigt, m'a dit, quand elle a reçu un message douteux venant d'un type dont personne ici ne connait l'existence.

Il rigole, je m'approche de lui, les dents serrées.

— Ne fais pas ça.
— Sinon quoi ? Tu vas me gifler encore une fois ?

Il rigole, pendant que je sers les poings.

— Elle m'a dit qu'il l'avait...

Ça y est. Toute pincée de calme s'est évaporée de moi. Je saute sur Jack et commence à lui taper le dos avant qu'il ne termine sa phrase. Mes restes de basket sont toujours présents dans mon corps, alors j'ai assez de force pour le faire chuter. Il s'écroule par terre.

— Vas te faire foutre, Jack.
— Tu t'es déjà envoyé la terre entière, alors non merci.

J'attrape son portable pour tenter de le balancer quand je vois une vidéo. C'est moi, qui embrasse Nick, mais pas au premier plan, je suis au fond. Mais assez près pour qu'on arrive à me distinguer. Je lui balance dans la figure en me levant.

— T'es encore plus minable que je le pensais, Olivia.
— Et toi t'es pire que le plus gros des connards.

J'attrape mes affaires et commence à partir quand Jack me lance un dernier pique.

— C'est ça, va rejoindre Antonio.

Je ne réponds rien et m'en vais. Je me dirige vers ma voiture au moment où la cloche sonne. C'est pas si grave, si je loupe la fin des cours. J'aurai plus de temps pour me préparer pour mon premier jour de travaille. Je démarre le moteur en roulant jusqu'à chez moi. J'ai calculé, et si je passe une journée de cours normal, je n'aurai pas le temps de rentrer chez moi, et je pense que j'ai bien besoin de me reposer une petite heure. Je grimpe les escaliers pour arriver devant la porte d'entrée. Je sors mes clés et ouvre la porte. Je souffle de soulagement ne voyant pas ma mère sur le canapé. Je l'appelle quand même, pour être sûre que je suis seule. Je soupire en voyant que oui. Je pose mon sac à l'entrée et me dirige vers ma chambre. Je fronce les sourcils en voyant la bordel qu'il y a. Mon matelas est par terre, tous mes vêtements sont aussi au sol. Les tiroirs de mon bureau sont vides et ma table de nuit est retournée. Je passe une main dans mes cheveux avant de mettre une alarme pour que je ne sois pas en retard puis je commence à ranger. Je plis mes habits et les mets dans mon armoire. Je remets bien mon lit et je redresse ma table de nuit. J'ai presque finit quand mon alarme sonne, me ramenant sur terre. Je soupire avant d'attraper mes affaires et de quitter l'appartement pour aller travailler.

gone // jgOù les histoires vivent. Découvrez maintenant