Chapitre 10

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Iris se réveilla en sursaut, le front luisant et les mains moites.

- Un cauchemar... Ce n'était qu'un cauchemar... se répeta t'elle.

Son regard se dirigea automatiquement vers son horloge. 6h24. Elle se recoucha en soupirant et repensa à son mauvais rêve.

(NDA : A l'heure où j'écris ça je suis en Irlande et comme le reste de ma famille est aussi doué que moi, on est perdus !)

Elle s'était réveillée dans une piece aux murs blancs. La luminosité lui avait arraché un petit cri. Puis après s'être acclimatée, elle se rendit compte qu'elle était seule. Prise de panique, elle avait tourné sur elle même avant de se rendre à l'évidence. Il n'y avait pas de porte. Elle était prisonnière. Elle se mit à taper sur les murs, de la poussiere en tombait et se mélangeait à ses larmes, mais elle s'en fichait. Elle avait finit par se laisser glisser le long des parois qui la tenaient prisonniere. Alors, il y avait eu un bruit de clé et un homme était apparu de dos.
- J’ai cru que tu ne te calmerais jamais.
Iris avait senti son cœur rater un battement. La colère prit le dessus.
-Fait moi sortir. Tout de suite.
- Toujours aussi tyrannique… Mais non.
Il s’était retourné et s'était approché d'elle tandis qu'elle se tassait contre le mur. Il posa son pouce sous son menton pour la forcer de relever la tête. La jeune fille n’opposa aucune résistance mais évitait son regard.
-T'inquiète pas, bébé. Je te retrouverais. Je vais trouver où tu te caches...

Couchée sur son lit, la belle blonde sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle se sentait terriblement seule… Elle se leva et alla dans la chambre à côté.
-Alan ? Tu dors ?
Il y eut un grognement, puis son frere marmonna :
-Plus maintenant.. Qu’est-ce qu’il y a ?
- Tu peux me faire un calin ? demanda Iris.
- Qu’est-ce qu’il y a ? répeta Alan.
- J'ai fait un cauchemar… Il était là, Alan. Il a juré de me retrouver.
A ces mots, Alan jura entre ses dents, mais assez distinctement pour que sa sœur comprenne.
-Connard de mes couilles… J’vais le buter…
Il la regarda :
-Allez, viens la…
Iris vint se coller contre lui. Le fait de reparler de son cauchemat avait fait ressortir la terreur qu'elle ressentait.
-J'ai tellement peur, si tu savais…
- Chut…
Alan embrassa sa tempe.
-Tu es en sécurité…
Il fit de petits cercles avec son pouce contre son dos, le front plissé d’inquietude. Les cauchemars d’Iris avaient cessé, pourtant, le dernier remontait au mois dernier… Qu’est-ce qui avait bien pu se passer pour que ça recommence ? De plus, il avait l’impression que les cauchemars s’intensifiaient. Ils étaient de plus en plus violents mentalement.
-Je sais que je ne suis pas le frère parfait, dit-il embarrassé, je suis même loin de l’être. Mais tu sais que j'ai changé quand Papa est parti… C'est juste que je me suis mis en tête que je n'étais pas ton père et que ce n'était pas mon rôle de le remplacer… Je… Désolé…
- Mmh… A ce propos… Papa est mort, Alan.
Son frère eut un sursaut de surprise.
-Je sais, ça fait un choc, poursuivit Iris. C'est le chanteur du concert de samedi qui me l'a chanté. Je ne savais pas comment te le dire… J'étais perturbée, ça s'est ajouté à tous mes problemes du moment et…
- Tu penses que tes cauchemars ont recommencé pour ça, termina le jeune homme. Tu veux en parler, de tes problèmes ?
Iris hésita, puis elle repensa à ce qu'il avait dit tout à l'heure. Elle secoua la tête.
-Quand tout sera fini je t'en parlerais. Dacc ?
- Okayyy ! Et… ton cauchemar… tu veux… me raconter ?
Iris posa sa joue sur son torse et lui raconta brièvement. Elle frissona en se rappelant comme il l'avait regardé. Alan la serra contre lui. Il s'en voulait, à présent, de ne pas avoir été là. La sonnerie du reveil les interrompit. Il était l’heure de se préparer. Iris se rappela alors ce qui l’attendait. Le visage de Tom apparut devant ses yeux. Elle serra le poing. Qu’il ose s’attaquer à elle, il verrait.
-Iris ? Oho, tu m’écoutes ?
- Nan, répondit elle en déserrant sa main.
- Si ça va pas, à cause du cauchemar ou je ne sais quoi, tu me fais appeler. Ok ?
- Moui… Mais tout ira bien !
- Ah, et j'ai une mauvaise nouvelle. Maman s'est faite renvoyer de son poste de serveuse. On risque de manquer d’argent.
- Je ne referais pas la pute, Alan, trembla Iris. Je ne pourrais pas.
- Et tu ne le feras pas. La bonne nouvelle, c'est que Maman sera là tous les soirs. Allez, va te préparer, maintenant.
La belle blonde quitta la chambre. Les souvenirs de son année de prostitution lui revenaient en mémoire. Et, par-dessus, elle sentait sur elle le regard de celui qui la traquait. Il avait juré de la retrouver. Nul doute qu'il le ferait, même si ça devait lui prendre des années.
-Déjà un an… murmura t'elle.

La belle et le mocheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant