LES GENS D'IG ZAPPEZ VOUS AVEZ DÉJÀ LU MAIS VOTEZ QUAND MEME COMME ÇA JVAIS AVOIR LA MASSE DE VOTES ET JVAIS DEVENIR ULTRA CÉLÈBRE OWI MDRSJSJFJZJDJF
- J'ai été ce que tu appelles une pute.
Elle avait dit ça en le regardant droit dans les yeux.
- Ouais, j'en ai été une. Tous les étés, en Espagne. Je bossais pour mon oncle. Qui est l'homme que tu as vu. Clairement, il se sert de moi. Mais comme je me sers de lui aussi, je ferme les yeux.
Vois-tu, les prostituées jeunes ont plus de succès. Elles sont plus fraiches, c'est plus agréable à manier. Oui, c'est degueulasse comme j'en parle. Mais l'ayant vécu, je peux te dire ça : pour eux on est des jouets. L'expression "poupée gonflable" est parfaitement adaptée. Bref. Mon oncle recrutait pour son entreprise. Je me suis presentée. On avait besoin d'argent. Mon père est parti sans prévenir, sans rien laisser. Alors on a du se débrouiller sans. Au début, ça a été vraiment chaud.
Elle déglutit.
- Je lui en voulais vraiment. Je ne le considérais même plus comme mon père. Mais on s'en fout. Pour être prise, j'ai du passer un test. Le testeur, c'était mon oncle.
- Attends attends... Tu as du baiser ton oncle ?!
Elle hocha doucement la tête.
- Il y a pris du plaisir, ce con. Alors dans l'été, il m'a demandé de revenir. De plus en plus fréquemment. Au début je venais pour l'argent. Il m'avait promis le double du prix ordinaire. Une aubaine. Après, c'est autre chose. J'ai commencé à apprécier, moi aussi.
- Ta famille ?
- Ils n'étaient pas au courant. Personne ne savait que mon oncle était un fournisseur de putes à part moi. Pour eux, je vendais des glaces avec lui. Comme mon frère, qui a sombré dans l'alcool. Et en plus de vendre des glaces ("comme moi"), il s'est mis à vendre autre chose, de plus noir, si tu vois ce que je veux dire...
Nicolas ouvrit de grands yeux :
- Ton frère est un dealer ?
- Ouep ! acquiesca fierement la jeune fille. Dans le genre furtif. Personne a jamais réussi à l'identifier hihi ! Mon frère c'est le meilleur ! Mais revenons à moi. Moi et mon oncle avons commencé à développer une "vraie" relation.
Elle lâcha un petit rire :
- Je sais même pas pourquoi je te parle de ça ! Mais bon... Niveau boulot, j'étais beaucoup demandée. Les clients m'appréciaient. Moi, ils me terrorisaient. J'étais seule, dans une pièce close de l'extérieur par mon oncle, avec rien pour me défendre. Je devais leur faire du bien alors que je n'y connaissais rien. Ils m'ont tous pratiquement violée. Je ne devais pas pleurer. Je devais juste continuer à leur "faire du bien". Pendant deux mois. J'étais douée, apparemment.
Nicolas lui caressa la main.
- Alors, mon tonton a investi dans du matériel, pour moi. On m'a acheté des nuisettes, du maquillage, des soutifs, des menottes... Ça me terrifiait. Je n'en pouvais plus de mentir à mon frère et à ma mère. Surtout que les hommes payaient de plus en plus cher pour m'avoir. Et on ne peut pas gagner 4000€ en un été juste en vendant des glaces.
- À l'action-vérité il y a deux semaines. Quand Tom je crois t'as demandé de raconter ta 1ere fois. Tu as menti. Pas vrai ?
Elle hocha la tête.
- Je n'ai jamais fait rien de plus avec Matt que les prélis.
- En tout cas, 4000€, c'est énorme. Ça du rendre grandement service à ta famille, murmura le garçon.
- Chuuut, laisse moi te raconter ! Alors moi aussi je me suis mise à boire. Un peu, juste assez pour avoir la gueule de bois une fois par semaine. Mon oncle était furieux quand il l'a découvert. Aujourd'hui, je suis très contente de l'avoir fait. Grâce à ça, j'ai acquis une super grande résistance à l'alcool. Et ça m'a permis de l'énerver. J'ai arrêté début août. J'avais de plus en plus peur de rentrer dans cette chambre mais j'effectuais mon boulot la journée. Dans la soirée, soit je m'occupais encore avec un client. Soit avec mon oncle. Il n'avait pas lâché l'affaire avec moi. Dans son agence, on aurait pu croire que les autres prostituées me détestaient. C'est toujours comme ça, dans les films, dans les histoires. Mais non. Elles me chouchoutaient, j'étais leur petit bébé. Je leur ai expliqué comment et pourquoi j'étais là. Elles savaient que j'avais besoin d'argent. Elles me faisaient sortir en douce le soir pour que je puisse aller voir Sam.
Elle marqua une pause.
- Ah oui, je t'ai pas parlé de Sam. Je l'ai rencontré au boulot. C'était mon seul ami en Espagne. Enfin, le seul de mon âge. On a développé une relation vraiment unique. Je fuyais tous les soirs pour aller le rejoindre. Ça m'empêchait de boire. C'est grace à lui que j'ai arrêté.
- Merci Sam, alors !
Il plaisantait, mais au fond, il crevait de jalousie.
- Il me soignait aussi. Mon oncle a commencé à me frapper le week end du 15 août. Je lui ai dit que normalement c'était jour ferié et que je ne voulais pas travailler. Il m'a attrapée par les cheveux et m'a balancé qu'il s'en battait les couilles avant de m'écraser la tête contre le mur. Je pleurais quand je l'ai raconté à Sam. Il m'a consolée. Je suis restée dormir chez lui mais je suis partie tôt le matin. Déjà que je n'avais pas été dans son lit hier soir, si je manquais le boulot je ne savais pas ce qu'il me ferait. Je commençais à avoir peur de lui.
Bouleversée, elle s'arrêta de parler deux minutes avant de reprendre :
- Ça ne s'est pas arrangé. Le fait de penser à Sam la journée me faisait tenir le coup. Les clients ont commencé à se plaindre, comme quoi je n'étais plus aussi bonne qu'avant. Ça énervait mon oncle. On me lançait des insultes en espagnol. Le jour où je me suis roulée en boule en pleurant a été de trop. Je n'en pouvais plus. J'avais le mal du pays, je ne supportais plus de dire des mensonges au téléphone à mon frère. J'avais amassé assez d'argent. Quand mon oncle a appris cet épisode, ça a été pire que d'habitude. Il ne supporte pas les gens qui pleurent. Il m'a baisée, puis, comme je chialais, il s'est mis à me frapper. Finalement, j'ai été mise à la rue, quasi nue, pleine de bleus et de larmes. Je ne pouvais pas aller chez Sam car je ne voulais pas lui expliquer ce qu'il venait de se passer. J'ai dormi chez Mona, une pute qui a bien voulu m'heberger. Elle m'a soignée et m'a donné des fringues. Le jour d'après, j'ai appelé Alan. Je l'ai jamais vu aussi furieux. Je suis retournée chez mon oncle. Mon frere a pris le 1er train pour l'Espagne mais bon. Entre temps, j'ai du m'occuper des clients. Je n'avais pas dit à mon oncle que je partais. Et j'avais recommandé à Alan de se montrer. Le soir, j'ai dit que j'étais fatiguée. Mona et les filles m'ont aidé à évacuer. Elles avaient prévenu Sam. Mon frere avait les yeux noirs de colère. Il a attrapé mon sac plein de sous. J'ai eu deux minutes pour dire en revoir à Sam. Je n'ai jamais aimé quelqu'un comme ça, ça me brisait le coeur. On s'est promis de rester en contact mais j'ose pas lui envoyer un message. Alan m'a trainé dans le train alors que je remerciais les filles, leur disait de tenir le coup. C'était les adieux les plus tristes et les plus courts de ma vie. Pendant le voyage, personne n'a parlé. Il ne m'a posé qu'une seule question : combien ?
Elle essuya ses joues. Repenser à tout ça lui faisait mal.
- Quand on est arrivés, j'ai vu dans les yeux de ma mère que je l'avais déçue. Et ça aussi ça m'a fait mal. Pour ne pas que mon oncle me retrouve, il devait être furieux, on a demenagé en restant dans la même ville pour brouiller les pistes. Mes relations avec mon frère se sont détériorées. Maintenant, quand je sors, selon lui, je vais faire la pute. Il boit plus (nda : plusse pas plu). Cette semaine, ça va mieux. Mais quand il va apprendre qu'il est ici...
Elle renifla. Nicolas posa sa main sur sa joue.
- Tu sais quoi ? Appelle le. Et après, appelle Sam.
- Non... Je veux pas.
- Dans ce cas, je le ferais.
Il attrapa l'IPhone de la jeune fille.
- C'est quoi ton code ?
- 3486, murmura t'elle. Le fait pas, s'il te plait.
Il porta le téléphone à son oreille.
- Allo ? Oui, bonjour !... Dis, tu t'appelles bien Sam ?... Ah, cool ! Je suis avec une personne qui..
- Nicolas, arrête.
Il mit le haut parleur.
- Elle voudrait te parler.
- Oui ?
Iris eut un hoquet en entendant sa voix. Elle attrapa le cellulaire d'une main tremblante.
- Sam...
- Oui, c'est moi. C'est qui ?
Les larmes coulaient sur les joues de la jeune fille. Nicolas l'encouragea du regard :
- Iris...
Silence.
- Iris ?
Elle hocha la tête avant de se rappeler qu'il ne la voyait pas.
- Je suis désolée, souffla t'elle.
- Tu ne devrais pas m'appeler, dit Sam d'un ton froid.
- Sam, je t'en prie...
- Salut, Iris...
La blonde mit sa tête sur ses genoux en sanglotant. Quand elle releva la tête, le boutonneux croisa son regard mouillé. Et il sut qu'elle ne lui avait pas tout dit.•••
Bientôt la fin hihi
Alors, cet été en Espagne, bien ou quoi ?
L'appel avec Sam ?
Bisous bisouuus+ vrmt désolée je pensais avoir publié ce chapitre
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La belle et le moche
RomanceNicolas, un gars moche et un peu intello, est mis au defi de sortir avec Iris, belle cancre populaire. Mais Nicolas et l'amour... Apres plusieurs piteuses tentatives, il fera enfin un geste qui toucheras la jeune fille. Va t'il gagner son pari ?