La Cité Engloutie [Namgi]

De grandes retrouvailles

Un long bruit de chute me fit sursauter alors que je me retournais pour quitter la paroi rocheuse des yeux. J'avais alors baissé les yeux vers le bas, regardant le sol que j'avais quitté pour grimper en rappel une paroi plus ou moins lisse. Je pus alors remarquer que derrière notre historien était à la traîne. Il se débattait avec sa corde raide, se balançant en paniquant tandis qu'il avait fait tomber son arme. Je me sentis alors planter la paume de ma main contre mon front alors que dans des pas lents je vis Namjoon se pencher et attraper l'arme qui s'était éclatée contre le sol. Il la plaça sous sa ceinture me laissant l'occasion de voir dessous de là où j'étais et je ne pus me retenir d'être amusé par le fait qu'il avait enfilé un vieux caleçon bleu ciel. Enfin, j'avais pu continuer à grimper me disant que le silence était de retour dans notre grotte et que je pouvais à nouveau grimper le long de la paroi rocheuse. Sous moi, l'historien continuait de se débattre avec la corde qui s'enroulait systématiquement autour de ses mains au risque de les arracher. Je l'avais bien prévenu de ne pas faire ainsi mais il était tellement en panique qu'il était aussi raide qu'un tronc d'arbre.

« Une fois en haut le puceau, tu tireras sur la corde faut aider l'autre. »

L'historien, n'étant absolument pas contre un petit coup de main, avait longuement hoché de la tête tandis que je m'étais hissé tout au haut du mur de pierre lisse. J'avais ensuite tendu ma main sur la corde et y mettant toute ma force j'avais commencé à tirer l'historien vers le haut. Je ne pouvais cacher la douleur sur mon visage qui ne cessait de se tordre tandis que je voyais les petites mains délicates de l'historien s'accrocher à la roche pour se hisser. C'est alors tout tremblant qu'il s'allongea à plat ventre sur la roche à mes pieds, tandis que comme s'il s'agissait de la chose la plus aisée au monde, Namjoon nous rejoignit et retira la corde pour l'enrouler autour de sa taille. Il ne regarda qu'à peine la petite créature à nos pieds et s'avança dans le couloir de pierre creusée qui se dressait face à nous. Il avait juste pioché dans la poche avant de son pantalon une petite lampe torche qu'il enfonça dans sa bouche pour s'éclairer tandis qu'il passait la corde autour de sa taille.

« On se grouille. »

J'avais hoché de la tête et avait attrapé par le bras le garçon tremblant de peur. Il me prit donc par la main et se redressa, marchant d'un pas vacillant à mes côtés alors qu'on suivait le chemin que nous traquions déjà depuis des semaines. Je pus alors sourire en remarquant que le couloir avait été creusé par la main de l'homme, les coups de burin encore visible sur le grès dur. J'avais également pu remarquer que les murs avaient été peint de divers symboles qui tous m'étaient méconnus. Pourtant à chaque manifestation de vie humaine, notre compagnon ne cessait se s'y pencher pour s'exclamer et murmurer. Il ne cessait de faire cela, réfléchir à voix haute et s'exclamer lorsqu'il voyait quelque chose. C'était très difficilement vivable lorsque l'on se dit que nous étions à nouveau traqués par des miliciens qui étaient bien plus violents que Jungkook à l'époque. Je soupirai alors, remontant ma mèche blonde sur ma tête avant d'enfiler une casquette. Ainsi j'avais pu maintenir mes cheveux et avoir la vue totalement dégagée, et beaucoup moins chaud au front. Pendant ce temps, je tenais l'étui de mon arme qui était à ma ceinture.

Après plusieurs pas, une lueur se montra au bout du chemin et d'un mouvement de la main, l'explorateur nous fit comprendre qu'il ne valait mieux pas faire un pas de plus. derrière, les pieds enfoncés dans la poussières, nous nous tûmes donc, écoutant ce qui se passait plus bas. Il fut alors clair que des caisses étaient déplacées, traînées sur le sol avant d'être abandonnées dans un coin d'une grande excavation. Nous nous penchâmes alors en avant pour être plus discrets et lentement Namjoon nous guida vers l'excavation rocheuse qui se révéla être une immense grotte aménagée en un entrepôt. Nos ennemis étaient déjà sur place, et dieu comme ils étaient armés. Ils étaient beaucoup, je ne pouvais que partiellement les dénombrer. Dans le coin à notre droite, une groupe de dix hommes discutaient autour d'un repas composé de haricots en sauce. Plus loin, un autre groupe armé, aidaient un homme à enfiler une tenue de déminage, ensuite, tout à fait face à nous un groupe de trois personnes étaient penchés sur un plan des complexes de couloirs, un plan à peu près identique à celui que nous avions, or le leur était plus détaillé. Puis, j'avais remarqué que en contre bas, car le couloir était en hauteur par rapport à eux, étaient installés six hommes armés qui s'amusaient à lancer leurs lames dans les airs pour montrer leurs prouesses en matière d'agilité.