La Guilde du Loup

Chap. 13 - partie 2/2: La rencontre

Hey, c'est encore moi ! Et voilà, comme promis, la partie 2 du chapitre 13 !

J'espère que ça vous plaira, bonne lecture !

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- Ne t'en fais pas Juliette, ils ne te feront aucun mal, souffla Marzo.

Il avait senti la tension qui avait envahi le corps de la jeune femme, entendu sa respiration se couper, et faisait de son mieux pour la rassurer. Il ne voulait pas que les autres puissent sentir sa peur. Mais était-ce vraiment de la peur ? La jaugeant du regard, il estima qu'elle était plus nerveuse que terrifiée. Et cette nervosité était teintée d'un enthousiasme proche de celui qu'il ressentait depuis qu'il avait appris son existence. Il sourit, puis recula pour se mettre à sa hauteur, et s'assit tranquillement.

Le jour n'allait pas tarder à se lever, et la Lune à se coucher. C'est pourquoi Juliette n'eut pas à plisser les yeux autant qu'à son arrivée sur les lieux lorsqu'une silhouette, puis une deuxième, une troisième et ainsi de suite, sortirent du couvert des arbres. Ils étaient sept. Sept loups, à peu près du même gabarit que Marzo. Le premier avait une fourrure foncée, entre le gris orage et le noir, et des yeux noisette qui fouillèrent la clairière comme pour s'assurer qu'il n'y avait aucun danger. Un pelage qui n'était pas sans rappeler la roche, un maelstrom de blanc, gris et beige, recouvrait la silhouette élancée du second loup, dont les yeux d'un vert pâle se posèrent un instant sur Juliette avant de se tourner vers Marzo, interrogateurs. Venait ensuite le sosie de Marzo : même poil, mêmes yeux, même modèle. Juliette se tourna vers le mâle pour l'interroger, mais il la prit de vitesse :

- C'est ma sœur jumelle, Nash, lui apprit-il.

Juliette acquiesça, et sourit timidement à la louve. Celle-ci ne lui rendit pas son sourire, son regard l'évita même. La jeune femme n'insista pas et observa les autres loups. Un loup plus massif que les autres venait d'apparaître. Sa fourrure était un nuancier de gris, et ses yeux bruns emplis d'une sagesse qui poussa Juliette à se demander si ce n'était pas là le loup qui avait un jour croisé la route de son grand-père. A lui aussi, elle sourit, et fut quasiment persuadée de l'avoir vu lui répondre d'un hochement de tête. Vint ensuite un loup plus petit que tous les autres, au pelage immaculé et aux yeux d'un bleu profond. Le contraste entre le blanc et le bleu était frappant, et magnifique. Ce loup dégageait une impression de douceur, de calme. Enfin venaient deux individus, marchant côte à côte. L'un était tout fin et d'un noir d'encre, l'autre était un peu plus musclé et avait un pelage semblable à celui de Niro, mais à dominante noire. Tous deux avaient des yeux ambrés qui ne quittaient pas la file de loups devant eux. A leur attitude effacée, qui les faisaient presque se fondre dans le décor, Juliette estima qu'il s'agissait des Omégas. Marzo le lui confirma discrètement.

Juliette cessa soudain de s'intéresser à leur apparence, pour accorder davantage d'attention à leurs faits et gestes. Sans qu'elle en prenne tout d'abord conscience, la meute s'était rassemblée autour d'elle, avait formé un demi-cercle face à elle. Et les Alphas, qui les avaient accueillis à l'orée de la clairière, venaient de franchir leur ligne dans sa direction. Décidément, songea-t-elle, elle ne se lassait pas de les observer. Tout la fascinait chez eux. Les muscles que l'on voyait rouler sous les épaisses fourrures, la diversité de ces fourrures, les yeux perçants, les truffes qui humaient l'air imperceptiblement, les oreilles mobiles qui, elle le savait, jouait un rôle dans leur mode de communication. Elle fut soudain interrompue dans sa contemplation par Niro et Chimuhk, qui étaient venus se placer à ses côtés. Ils s'assirent, et l'imposant mâle prit la parole :

- Voici Juliette. Nous avons décidé de l'accueillir parmi nous pendant un temps. Elle ne nous veut aucun mal.

- Nous ne vous demandons pas de lui accorder une confiance aveugle, continua Chimuhk. Nul doute que nous ne le ferons pas, et qu'elle ne le fera pas non plus.