La Guilde du Loup

Chap. 16: Partis

Hello les p'tits loups ! Un chapitre un peu court, un peu tard, désolée!

J'ai du mal à écrire régulièrement, j'essaie de mener beaucoup de projets de front cette année et ce n'est pas facile tous les jours. Mais je n'abandonne pas Juliette, Marzo et tous les autres pour autant, promis!

Bonne lecture, hésitez pas à me donner votre avis et à voter si ça vous plaît !

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Marzo avançait d'un pas lent entre les arbres. Son regard vert évitait consciencieusement de se diriger vers le camp, cet endroit qui avait été sa maison, leur maison, mais n'avait plus aujourd'hui qu'un goût de sang, une odeur de mort... Un guet-apens. Ils ne pouvaient rester ici, ou les monticules qui avaient si souvent abrité leurs nuits deviendraient leurs tombeaux. Tout comme il évitait de regarder le camp, il évitait de penser à Foxy. Il était heureux qu'on ne lui ait pas demandé de s'occuper de sa dépouille. Un cadavre lui suffisait amplement pour toute une vie. Dans sa tête se mêlait deux silhouettes, deux fourrures, l'une rousse et l'autre blanche. Différentes louves, mais même douleur. Et Marzo savait, pour avoir croisé le regard troublé de Voltor, qu'il n'était pas le seul à rapprocher les deux évènements. Pour autant l'heure n'était pas au deuil, mais au départ. Ils pourraient tous pleurer la perte de Foxy une fois en sécurité. Pas avant. Le message de Niro était clair. La menace aussi.

Marzo se tourna vers Juliette. La jeune fille le suivait, le pas léger pour un humain, l'œil alerte. Il ralentit, attendant qu'elle se porte à sa hauteur pour délicatement appuyer sa tête contre elle. La jeune femme s'appuya à son tour contre lui. Tout bas, elle murmura :

- Je suis tellement désolée.

Marzo la poussa du museau, fit un geste de négation de la tête, et répondit, d'une voix se voulant enjouée, mais teintée de tristesse :

- Je suis content que tu sois parmi nous, enfin ! J'avais peur pour toi, toute seule dans ces montagnes... C'est pour ça que j'ai désobéi aux ordres. Je devais m'assurer que tu étais en sécurité.

Juliette sourit, toujours aussi surprise de l'entendre et de le comprendre. Elle était heureuse que son nouvel ami ait bravé les ordres pour la protéger. Sans lui, elle ne les aurait peut-être jamais trouvés. Quoique... C'était un autre loup qu'elle avait vu en premier.

- Dis, le louveteau qui était avec toi, ce jour-là, qui était-ce ? Je l'ai vu, tout à l'heure, quand nous sommes arrivés au camp.

Marzo s'apprêtait à lui répondre quand Shanna débarqua. La louve noire était agacée, cela se voyait à sa queue qui fouettait l'air. Elle invectiva le loup roux :

- On part bientôt Marzo, il faut accélérer la manœuvre là ! Juliette, tu viens avec moi.

Et elle se détourna. Elle avait perdu de vue le duo juste après l'annonce de Niro, tous les loups ayant commencé à s'activer et à venir leur poser des questions. Heureusement, elle leur avait vite remis la patte dessus.

Juliette et Marzo échangèrent un regard, étonnés. Marzo, désarçonné, fit signe à Juliette de suivre Shanna, et se remit en chemin, plus vite. Il espérait pouvoir vite ramener de quoi nourrir les autres, pour retourner aux côtés de l'humaine.

Juliette emboîta le pas de la Bêta, qui sortait du couvert des pins pour faire irruption dans la carrière. Elles croisèrent Sylver, qui trottinait en direction des arbres et effleura au passage l'épaule de Shanna, du bout de sa queue argentée. Juliette sourit en saisissant ce moment de tendresse entre eux. Elle avait appris que les Alphas formaient un couple, mais n'avait rien lu de tel concernant les Bêtas. Elle se demandait comment cela se passait, comment ils accédaient à cette place, s'ils se choisissaient l'un l'autre... Avant qu'elle puisse poser des questions, Shanna l'emmena de l'autre côté du camp, au bord du lac. Au pied d'un immense pin, entre les racines noueuses, un trou béant perçait la terre. Shanna plia les pattes, ventre au sol, pour s'en approcher. Plongeant dans le trou jusqu'aux épaules, elle en ressortit ensuite, la gueule refermée autour d'un sac à dos, et le posa aux pieds de Juliette. D'une voix neutre, elle lui dit :

- Tu y trouveras des choses qui pourraient t'être utiles je pense, un des nôtres à trouvé ce sac dans la montagne un jour.

- Oh, merci, répondit Juliette avant de s'agenouiller pour fouiller le sac.

Elle y trouva une paire de gants épais, solides, ainsi qu'un bonnet et une écharpe. Elle y trouva une autre combinaison. Un sourire étira ses lèvres quand elle vit ce qui y était inscrit, l'informant que cette combinaison était d'un niveau supérieur à la sienne. Une aubaine. Si la meute avait décidé de parcourir des sommets encore plus hauts, tout cela lui serait bien utile pour éviter la mort par le froid. Reposant le sac, elle entendit un bruit sourd, et y replongea la main. Une paire de lunettes épaisses s'y trouvaient, comme sur les photos de ski que son grand-père lui avait montré. Il lui avait expliqué que cela servait à protéger les yeux de la réverbération du soleil sur la neige, ainsi que du vent et du gel. Relevant la tête vers la louve, elle s'exclama, reconnaissante :

- Merci, c'est parfait !

- De rien.

Se levant d'un bond, Shanna s'approcha de Juliette, si proche que la jeune fille pouvait sentir son souffle sur son visage. Les deux regards se croisèrent. Juliette pouvait voir, dans les yeux noisette, de la curiosité, un brin de méfiance, et...