Chapitre 13

38 5 3
                                    

Le réveil de Prusse le lendemain ne fut pas sans douleur. Toujours collé à Russie, il n'osait pas bouger. La raison était compréhensible; son dos lui faisait très mal. Mais Russie, pas très réveillé, omit son amant et se leva. Il fût aussitôt bien réveillé par le cri de douleur de Prusse.

Ngh ! AïïïE ! Tu peux pas faire attention ?!

Hum ? Ah pardon, je ne t'avais pas vu.

Tu m'as bien vu pour me faire mal...

Je viens de dire que j'étais désolé.

Parle pas de ça idiot.

Tu veux que je-

M'approche pas !

Ce crétin au cerveau gelé m'ignora et s'habilla avant de s'asseoir sur le bord du lit. Je passai mes mains sous l'oreiller et préférai regarder de l'autre côté.

Tu n'es pas très gentil des fois Prusse.

C'est toi qui me dit ça ?!

Tu l'as cherché.

Je t'ai juste demandé de faire quelque chose avec moi... J'y peux quoi si tu peux pas le voir en peinture ?

... Du coup tu peux plus y aller...

Ça t'arrange bien.

Da, tu vas pouvoir rester avec moi !

T'es grave atteint...

Bon bouge pas, je reviens.

Malheureusement !

Il parti sans dire un mot dans la salle de bain et ferma la porte. Gilbird en profita pour se poser sur ma tête et je souris en coin. Mais il s'envola et se posa sur le bord d'une chaise quand Russie revint. Il vint s'asseoir sur moi et remonta mon haut.

Enlève tes mains de moi le cinglé !

Arrête de crier tu vas alerter les autres... Tu sais Prusse, tu es toi aussi fou alors.

Comment ça ?

Tu dois être fou pour rester avec un cinglé comme tu dis.

... Tu vas me faire quoi encore ?

Passer un peu de froid sur ton dos... Ce doit être très douloureux.

Pourquoi tu as fait ça ?

Parce que tu parles de lui.

... Pourquoi le hais-tu à ce point ?

En aucun cas cela te regarde. Tu veux faire quoi aujourd'hui ?

Rien, je vais pas bouger d'ici. Et toi ?

Travailler Prusse. Tu en as de la chance que ton frère fasse tout à ta place et que tu ne sois plus une nation à proprement parlé !

...

Prusse ?

...

J'ai dis quelque chose de mal ?

Je restai silencieux et fermai les yeux pour qu'il ne voit pas mes larmes. Il se tût et posa sur mon dos une serviette froide et humide. Elle monta et descendit plusieurs fois, doucement, me soulageant. Mais Russie arrêta au bout d'un quart d'heure.

Hum ? Pourquoi tu arrêtes ?

Parce qu'elle n'est plus froide et elle est rouge... Tu veux que je t'amène à manger ?

Tu reviens vers quelle heure ce soir ?

Euh... cela dépend. Pourquoi ?

Pour savoir jusqu'à quelle heure j'ai la paix.

C'est vexant.

C'est dire que je suis plus rien qui est vexant !

Ah donc j'ai dis quelque chose de mal.

Bien-sûr ! Tu aimerais que je te dises que t'es qu'un sale communiste ?!

Tu veux qu'on parle des nazis peut-être ?

Je sais pas, tu as envie de me voir dans ton lit ce soir ou pas ?

C'est pas bien le chantage Prusse~

Dit celui qui m'a affamé parce que j'ai longuement refusé son chantage.

Da, on marchande pas avec... ça.

Ses mains descendirent bien bas dans mon dos avant de passer sous moi. Mes joues flambèrent quand il vint faire traîner ses lèvres dans mon cou.

Tu n'es pas très gentil parfois tu sais~ ?

Mais arrête ! Va travailler et laisse-moi ! Russie ! Tes mains !

Quoi... Faut bien que je m'occupe les pensées quand je m'ennuie.

Mais t'es comme France !

C'est étrange que personne ne t'as touché, tu es assez âgé quand même...

...

Quelqu'un a déjà essayé ?

Oui... Bon tu dois pas aller travailler ?

Qui ?

Laisse-moi tranquille, bitte...

J'essayerai de rentrer le plus tôt possible Prusse.

Il posa un baiser sur ma joue et parti en un éclair. Soulagé, j'ouvris les yeux et vit qu'il neigeait. Encore ?! Il ne fait que neiger ici ! En plus il fait froid...

Après un quart de gymnastique pour remonter la couette sans avoir trop mal, Prusse fini par atteindre son objectif. Gilbird se posa à côté de lui et s'endormit contre son oreiller. Prusse le caressa délicatement, jusqu'à ce que Lettonie rentre dans la chambre avec un plateau. Il salua Prusse qui ne répondit pas.

Monsieur Prusse ? Tout va bien ?

... Oui ne t'en fais pas... Je pensais juste.

Avez-vous faim ?

Plutôt... Il y a quoi ?

Chocolat chaud et croissant. Monsieur Russie a dit que cela vous fera plaisir.

Il y a une tasse pour toi ?

Non monsieur.

Va te chercher une tasse et un croissant, on va manger ensemble.

V-Vraiment !?

Ja...

Je le vis partir et profita de son absence pour me retourner et me redresser. Je maudis Russie ! Il va falloir qu'il apprenne à se contrôler un jour ! Mais pas le temps de le maudire plus que ça, Lettonie revint avec Estonie et Lituanie. Je leur fis signe de s'asseoir sur le lit et Lettonie me passa mon plateau. Ah ! Que cela faisait du bien ! Ce chocolat chaud réchauffait tout mon être. Mais alors que je mangeai tranquillement mon croissant, Estonie se mit à me taper la causette.

Monsieur Prusse, allez-vous bien ?

Ja, pourquoi ça n'irait pas ?

Je ne sais pas... Que disons-nous si votre frère vous recherche ?

Pourquoi veux-tu qu'il me recherche ?

Russie ne vous laissera pas partir, il ne laissera pas quelqu'un venir.

Tu en es sûr ?

Certain. Dîtes, il vous a dit pourquoi vous êtes ici ?

Nein.

Mentir n'est pas une bonne chose, sauf dans certains cas ! Je ne peux pas dire que je...suis avec Russie. Personne ne doit savoir, et encore moins West !

Briser la glace /YaoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant