Briser la glace /Yaoi

Chapitre 14

Ne devrais-je pas aller voir mes amis ? Hum... Je n'ai pas vraiment la tête à cela. Même si je les apprécient énormément, je ne peux plus supporter leurs suspicions à mon égard. La situation climatique de chez Russie n'arrange rien : à peu près 03h00 ou 04h00 de soleil par jour et des températures tournant autour des -46°C. Et cet idiot au cerveau gelé veut que j'arrête de l'ignorer !

21 janvier, 23h18. Russie essayait de trouver le sommeil, mais sa chère moitié tournait dans tous les sens en marmonnant. Cela faisait maintenant un peu plus d'un an que les deux amants étaient ensemble. Un an qu'ils mentaient à tout le monde. Un an que Prusse mentait à son frère quand il allait le voir. Un appel venant d'Allemagne les firent subitement sursauter. Prusse décrocha à son frère; Russie en profita pour se coller à lui.

Ja West ? Tout va bien ?

Ja Preußen, je t'appelle pour savoir si tu peux venir demain au meeting.

Je n'ai rien à y faire. Toi-même tu me le dis !

Ja ja, mais j'ai besoin de toi pour m'aider à boucler des dossiers. Donc faut que tu viennes un peu plus tôt. 07h00 à Paris c'est bon ? Ne soit pas en retard !

Il raccrocha et je posai le téléphone avant de me retourner vers Russie. Je serrai son haut et me blottit contre lui. Sa main passa sous mon haut et se mit à caresser mon dos.

Prusse, tout va bien ? C'était qui ?

West...

Que voulait-il encore ?

Que je vienne demain... Il y a un vol pour Paris dans l'heure qui suit ? Il faut que j'y sois à 07h00 sans faute.

Hum... Je ne sais pas. Pourquoi veut-il que tu y ailles ?

Boucler des dossiers.

Il veut surtout avoir confirmation des suspicions de tes amis. Ne t'en fais pas tu y seras en temps et en heure. Dit, il t'a vraiment dit que tu n'a rien à y faire ?

Il a pas tort... Hum...

Tu me laisserais frapper tes amis ?

Was ?! Nein !

Ils le méritent... Eh reste !

Faut que j'y aille cerveau gelé !

Kolkolkolkol... Les européens sont des plaies...

Oh... Il n'est pas d'humeur. Je me fis petit et m'habillai sans entrain. Depuis quelques temps West était distant et froid. Il m'appelait très souvent, à n'importe quelle heure, pour rien des fois ! France et Espagne faisaient de même ! Quand Russie fut prêt, nous partîmes en voiture à l'aéroport le plus proche, où nous prîmes son jet privé à 00h15. On était bientôt arrivé quand on m'appela de nouveau. Russie, ayant sa tête sur mon épaule, entendit tout.

Yo Prussia ! Guten tag haha ! Comment vas-tu ?

A-Amérique ?! Je vais bien mais un peu fatigué, et toi ?

Yeah ça va ! Je suis en route pour la réunion, tu viens ?

Ja...

Haha génial !

Pourquoi tu m'appelles ?

Parce que c'est awesome ! Haha non, je t'appelle parce que j'aurai à te parler... Tu es seul ?

Toujours.

Sûr ?

Ja ! Dit ce que tu veux me dire.

Ne t'approche pas de Russie.

... Je ne comprend pas.

Ça fait un moment que certains en Europe te trouve... éloigné. Apparemment tu es moins souvent chez Allemagne. Donc je te mets en garde. Ne traîne pas près de chez lui !

Mais qu'est-ce que ça peut te faire ?! Tu n'es pas en Europe à ce que je sache !

Non mais ne traîne pas avec les communistes.

T'es pas mieux le capitaliste !

Eh calme le nazi, je te mets juste en garde !

Mais c'est plutôt avec toi qu'il ne faut pas traîner ! Et qui t'a dis ça ?!

Tes amis et Allemagne. Italie s'est mit à pleurer quand ton frère lui a demandé s'il savait quelque chose. Prusse, où es-tu à longueur de temps ?

Si j'ai besoin d'une nounou je te ferais signe ! Ernstharft... Tu es une plaie Amérique, une vraie plaie de capitaliste ! À tout à l'heure !

Prussia ! No please écoute-moi !

Je raccrochai avant qu'il ne continue et les lèvres de Russie vinrent se poser sur ma joue. Je souris en coin et le serra près de moi, caressant son épaule. On profita du restant du voyage pour dormir et nous arrivâmes à 06h20 à Paris. Dur le décalage horaire ! Une voiture me conduit au lieu de la réunion et je fus dans la salle à 06h55.

Prusse attendit patiemment son frère qui vint à 07h00 pile. Allemagne lui expliqua tout en détail et ils se mirent au travail. Un pesant silence régnait, l'ambiance était très tendu. De temps à autre, Allemagne posait des questions à son grand frère. Celui-ci n'y répondait pas ou alors très vaguement. Prusse ne voulait pas lui parler.

Tu as finis Prusse ?

Ja. Tiens.

Où vas-tu ?

Tu n'as plus besoin de moi maintenant. Il est bientôt 08h00, les autres vont arriver.

Reste.

Nein. Je rentre.

Où ?

Je partis en claquant la porte et vit Russie arriver avec France et Espagne. Je les fussillèrent du regard et traçai ma route pour aller dehors. Je finis par m'asseoir dans un escalier et tua le temps en jouant avec Gilbird. Il était drôle ! Mais au bout de quelques temps, j'entendis de forts éclats de voix et mon téléphone vibra. Allemagne m'appelait. Je décidais de l'ignorer mais bientôt ce fut Amérique qui m'appela. Je l'ignorais et reçu un message de Russie disant : "Reste où tu es". Que ce passait-il donc dans la salle de réunion ?