La Quête d'Arya [Tome. 1 : Une Vie Bouleversée ] TERMINÉE

6 : La famille royale

Je reste abasourdie. Mon père ne veut pas de moi ? Parfait. De toute façon, je n'avais pas envie de venir.
    - Sire, proteste Alpha en mettant un genou à terre. Il s'agit de votre fille adoptive !
    - Ah. Et bien, qu'elle vienne dans ce cas.
   Puis, comme si il croyait que j'allais obéir si facilement, il tourne le dos à Alpha sous mes yeux effarés. Voilà à quoi ressemblent les gens civilisés. Et cet homme est mon père. Bien bien. Il est encore temps de faire demi-tour.

Soudain, ma... sœur arrive avec une nouvelle robe à volants, en me criant dans les oreilles :
    - T'as vu ma nouvelle rooobe ? Elle est beeelle, hein ?
    - On ne dit pas "hein", on dit "comment", d'abord !
  Et la voilà qui s'en va en ronchonnant. En même temps, c'est si facile de lui clouer le bec ! Elle a hérité de l'intelligence de sa mère ! (Notez le sarcasme !) Elle va maintenant aller pleurer dans ses jupes ! Et mon... mon père se tournera vers moi en disant...

    - Arya, c'en est assez ! File dans ta chambre avant que je te chasse de notre domaine !

   Et voilà ! Je vous l'avais dit, c'est exactement ce que je pensais ! Enfin... pas au mot près mais l'esprit est le même.
Sans me démonter, je lui fais une remarque sur un ton de défi :
    - Un roi n'est-il pas sensé protéger TOUS ses sujets ?
   Le visage de mon père devient cramoisi.
     - Petite insolente ! Je vais te...
     - Même pas peur, dis-je en m'enfuyant.
  Deux Nymphes me retiennent fermement les bras. J'ai beau traîner des pieds mais mes poignets sont solidement maintenus.
Elles ouvrent une porte, et me poussent à l'intérieur d'une pièce. Elles m'enferment alors avec une petite clef qui servait de pendentif à celle qui avait le plus de poigne. Je masse mon bras endolori. C'est malin ! Il est tout rouge maintenant !
Je tambourine à la porte et hurle à l'adresse de tous ceux qui m'entendent :
    - ALORS LÀ, BRAVO ! C'EST BEAU L'ESPRIT DE FAMILLE !
    - Tu ne fais pas partie de la famille, tu as été adoptée, me répond une petite voix que je déteste par-dessus tout.

Je bouche mes oreilles mais le timbre de Gloria continue de résonner dans ma tête.

Je me concentre sur ma chambre : c'est mieux que ce que j'espérais. En fait je n'espérais rien du tout de leur part.

Elle est de forme arrondie, ce qui donne l'impression d'être dans une bulle protectrice. Le lit est rond, en bois d'acajou et à baldaquin, fermé par des voilages verts. Il y a quelques meubles, surtout décoratifs. Une table basse, une commode, un bureau et une bibliothèque. Le parquet est chevronné mais un tapis vert dont la texture rappelle la mousse est présent. Mais surtout, la pièce n'a pas de fond ! Il y a une immense ouverture fermée seulement par ces mêmes rideaux.

Je m'approche. Je vois la canopée elfique comme je ne l'ai jamais vue avant. C'est magnifique, d'une beauté à couper le souffle.

     - Mademoiselle Arya ? Le repas sera bientôt servi. Il vous faut descendre à la salle à manger.
     - Ouais ben il faudrait d'abord que l'on vienne me délivrer !
        Clic-clac !
Je suis libre !