13 : Le paquet

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Ce matin, je me réveille avec un épouvantable mal de crâne. Malgré tout, je suis de bonne humeur. Ma chambre est baignée dans un délicieux rayon de Soleil. des Bluit-zé volent et gazouillent dans le ciel.
 (je précise que les bluit-zé sont de grands oiseaux aux longues et magnifiques plumes aux couleurs chatoyantes allant de l'azur à l'orangé. Leur nom signifie "rayon de Soleil" en ancien langage Elfe).
Bref... ce jour-ci aurait pu être un jour parfait mais : normalement, je dois mourir aujourd'hui. Je m'efforce de rester calme. Il y a plusieurs façons d'empêcher cette future tragédie. Premièrement, je ne dois rien accepter de leur part : boissons, nourriture etc... rien. Je descends tout de même dans la salle à manger pour observer le comportement de mon entourage. Mon père se montre très mielleux... ce n'est pas très rassurant... il dit d'une voix douce comme de la soie :
    - Bonjour Arya ! Bien dormi ? Tu veux du pain frais ? Celui-ci vient juste de sortir du four, je te l'ai laissé spécialement pour toi !
    - Hum... merci mais... je n'ai pas très faim... à vrai dire, je ne me sens pas très bien. Je pense que j'aurai encore plus de plaisir à manger ce pain quand j'irai mieux.
    - Arya, manges-en au moins un tout petit bout...
    - Non, vraiment, n'insiste pas...
    - TU AS ÉCOU... oui, tu as raison. Si tu n'as pas faim... et bien, tu n'as pas faim.
Je fais un sourire gêné puis je leur tourne le dos avant de me barricader dans ma chambre. Je ne vais pas tarder à dépérir si je ne mange rien. Il n'y a qu'en forêt que... la forêt ! Mais bien sûr ! Il faut juste que je trouve un moyen de sortir de l'enceinte du palais sans passer pas le Portail. Une corde suffirait... je trébuche contre quelque chose. Un paquet. Je m'empresse de l'ouvrir. Une corde et une poulie, accompagnés d'un carré de parchemin :

Arya, j'ai consulté une enchanteresse. Tu es en danger. J'espère que ce paquet arrivera à temps.

Je bondis de joie. Puis, je remercie tout le monde : la déesse, ma mère, l'enchanteresse... bref, tout ceux qui me veulent du bien. Je me saisis de la corde, je la noue autour de ma taille et hisse le reste en bandoulière. Puis, j'accroche la poulie à ma ceinture. Je m'approche du balcon, prends une grande inspiration et...

Je lève ma jambe droite par-dessus bord. Puis l'autre. Seules mes deux mains me retiennent.Je progresse le long du mur. J'en ai déjà fait la moitié. A ce niveau, une chute peut encore être fatale. Et vu tout ce que j'ai traversé, je n'ai pas du tout envie de mourir à cause d'une stupide paroi aussi lisse que du verre poli. Ça m'énerve tout ce luxe ! Déjà que j'ai failli me casser une jambe en glissant sur le carrelage... d'ailleurs, en parlant de glisser...

mes pieds dérapent. Je lâche prise. Je tombe.

    

La Quête d'Arya [Tome. 1 : Une Vie Bouleversée ] TERMINÉEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant