17ème chapitre: Souvenir

30 5 0
                                    

La journée a enfin pris fin, je n'en pouvait plus, surtout après la crise de larmes de Mathilde pendant le cours de math, il n'y a même pas 15 minutes.

La direction de l'école a décidé que les élèves, qui comme moi, sont toujours à l'école, devrais rencontrer un psychologue pour " se remettre sur pied ". Alors, dès ce soir, j'irai le rencontrer pour la première fois. C'est vers là que je me dirige en se moment même.

Et bien sûr, pas question de nous faire rater des cours, autant le faire en soirée. Ça ne l'aurai pas déranger, lui, il adorais l'école, il avait l'intention de suivre des cours pour devenir chirurgien cardiaque. La totale. Mais, ça n'arrivera jamais. Jamais. Tout comme son rêve d'avoir des enfants...

***

J'entre enfin dans la partie de l'école où j'ai mon rendez-vous. Cet endroit est le plus lumineux de l'école, les fenêtres sont partout et laissent passer les rayons de soleil chaud. Les murs beiges et gris ne changent pas au reste de l'établissement, par contre. Me fiant au petit papier blanc indiquant le local ou je dois me rendre, je me faufile discrètement dans les couloirs.
J'ai une boule dans le ventre, je sais à l'avance que je n'aimerai pas les 45 minutes qui approche. Mais au moins, ça n'est pas une rencontre de groupe, je serai incapable de regarder les autres pleurer sans craquer moi même.
J'arrive enfin devant le local C-346, la porte est jaune, orné d'une petite fenêtre quasi transparente. Je levais ma main pour cogner, mais, un bruit de voix étouffé venant de derrière la porte arrêta mon geste.
-... qu'en penses-tu?
- Que ça serai malhonnête envers lui...
-Mais? ...
-...
-...
-...
-...
-...
-... nous nous reverrons la semaine prochaine.

Je reculais précipitamment et m'accotais au mur opposé à la porte jaune. La poignée tourna et je manquais m'étouffer avec ma salive en reconnaissant ses cheveux noirs et ses yeux mystérieux et indéchiffrable. Il eu l'air aussi surpris que moi, quand il croisa mon regard.
-...
-... Salut, j'hésitais, ne sachant pas comment réagir.
- Je dois y aller, ne m'adressant pas une regard de plus, il tourna les talons et marcha jusqu'à la sortie d'un pas trop raide pour être naturel.

Confuse par sa réaction, je restais quelques secondes sans réagir devant la porte qu'il venait d'emprunter. Il était le même garçon qui m'avait doucement conseiller de dormir dans l'avion? C'est avec des yeux grands comme des soucoupes que je rentrais dans la salle C-346.
Mon psychologue était un homme, petit, grassouillet et barbu, mais du genre de personne à qui on peux faire confiance. Il y avait quelque chose dans ses yeux de franc, de sincère. Il portait une chemise bleu style hawaïenne avec des pantalons kaki. Son bureau en bois, était couvert de pages autant couverte de gribouillis que vierge. Une machine à café était installé sur le coin, près de sa chaise de cuir.
-Bonjour
Il jeta un coup d'œil à sa tonne de feuille.
-Tu est bel et bien Clarissa Ruel?
Un hochement de tête confirma sa question.
-Bien
Il pris la pile de feuille où il avait trouver mon nom et la jeta sans ménagement dans son recyclage, sous le bureau. J'ouvris grand les yeux. Il eut un sourire bienveillant.
-Je ne me fit pas à ce que les autres pensent de toi, on va apprendre à ce connaître en parlant, pas en lisant des tonnes de feuilles inutiles.
Ah, donc ces feuilles étaient des notes qu'avait pris mon entourage sur mes comportements. Super.
Je lui en fut aussitôt reconnaissante.

***

-Où est-ce que tu m'amène?
-Chut, tu vas gâcher la surprise.
Il semblait si enthousiaste! Comment lui refuser?
C'était notre premier rendez-vous, la première fois qu'on sortaient ensemble. Il m'avait préparer une surprise. Là, on marchait devant je ne sais trop quoi, car il m'avait couvert les yeux d'un foulard.
-On arrive bientôt? Je vais tomber par terre si ça continu, je ne vois pas où je marche, tu te rappel?
Il éclata de rire
-Tu n'auras pas le temps de tomber, souffla-t-il devant mon oreille, je te rattraperais.
-Je te fais confiance.
-On arrive.
Puis, il retira le bandeau de mes yeux, me permettant d'observer les merveilles qu'il avait préparer seulement pour moi.
Je portais les mains sur ma bouche, bouche-ber. On était dans la forêt, dans une clairière. Il avait mis une couverture pour fait un pique-nique sur le gazon, un panier dessus. Puisqu'il fessait noir, il avait mis des dizaines de bâtons lumineux dans les arbres autours de nous et sur les nénuphars du petit lac. La lune reflétait ça lumière blanche et rassurante sur l'eau, créant une atmosphère féerique.
Je fis face au garçon au cheveux blond qui m'avait amener dans cette endroit magnifique. Il avait tellement l'air mal à l'aise!
-Tu aimes? Me demanda-t-il, inquiet
- C'est fantastique, merci.
Ému et sur le coup de l'émotion, il se pencha vers moi et posa ses lèvres sur les miennes.
Notre premier baiser.
...
Le lac se transforma alors en gigantesque océan, dont les vagues faisait des dizaines et des dizaines de mètres de haut. Il se tourna vers moi, terrifié. Sachant ce qui se passerai ensuite, je m'accrochais à sa main, de toute mes force. Les larmes commençant à couler sur mes joues roses. La vague s'apprêtant à l'emporter à nouveau, il dit simplement.
-Sois courageuse Clarissa

Au coeur du tsunamiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant