Après ce monologue, j'ai quitté la chambre en furie, déboussolé et déçue. En colère parce que l'on me cachait des choses importantes. Déboussolé car je ne savais plus comment réagir à cette situation et déçue, en effet, comment pourrait-il en être autrement?
Je marchais d'un pas raide dans les couloirs blancs et ternes, tout simplement dépriment tellement ils semblaient sales, couverts d'une poussière qui cachait toutes les morts que renfermait cette hôpital. Toutes ces personnes qui pensaient se rétablir mais qui en fait avait périt pour x raisons. Toutes ces personnes qui avaient pleuré la mort d'un proche, d'un ami. Tous ses malheurs répertorié dans un seul bâtiment. Le mien en n'était qu'une aiguille dans une motte de foin, un brin d'herbe dans l'océan.***
Je marchais depuis environ 10 minutes, parce que ma mère n'était toujours pas arrivée quand j'ai vu des cheveux noirs passer précipitamment devant moi. Les cheveux d'ébène de ce garçon qui avait toute les réponses à mes questions. Que faisait-il à l'hôpital? Une incompréhension totale me pris de dépourvu, pourquoi accordais-je tant d'attention à ce garçon, il pouvais bien faire ce qu'il voulait, ça ne me regardais absolument pas.
Il ne semblait pas m'avoir vu, il semblait triste et plein de culpabilité, allait-il voir William ou Charlie?
Ça m'étonnerait, il n'était pas au bon étage, nous étions à l'étage réservé aux gens atteint du cancer et aux gens en condition déplorable, blessé de manière définitive. Que faisait-il ici? D'autant plus qu'il semblait vraiment bien connaître son chemin, comme s'il était déjà venu des dizaines de fois. Et cet air de culpabilité? Pourquoi est-ce que cela me dérangeait de le voir triste?
Sans l'avoir vraiment décidé, mes pas suivirent les siens dans les corridors de l'hôpital, discrètement et silencieusement. Lorsqu'il arriva au secrétariat du l'étage, la secrétaire le saluât de manière tellement commune que je me demandais s'il n'était pas ami, ou du moins connaissance, comme si ils se voyaient souvent.
Puis, il se dirigea plus loin dans la bâtisse, arrivant bientôt devant une porte. Il entra, évidement, sortant de mon angle de vue. Après quelques secondes d'hésitation, je le suivi en toute discrétion, mes pas faisaient à peine un son sur le plancher de dalle. Un pas, deux pas, trois pas, jusqu'à trente-quatre. Plus qu'un et je pourrais toucher le cadre terni avec le temps de la porte de la chambre où James avait disparu précédemment. Je remarquais un détail tout simple, mais qui faisait toute la différence, il n'avait pas complètement refermé la porte. Détail simplet qui changerait complètement la donne, j'accotais avec douceur mon œil contre le battant, qui, par chance, ne grinçait pas. Je n'apercevais malheureusement pas tout, mais, c'était déjà plus que je ne pouvais espérer. Par chance, le son des voix me parvenait, bien qu'étouffé, au travers de la porte. Avec ses deux avantages, j'aurais peut-être des chances d'obtenir certaines réponses.
L'œil déjà dans la mince fente, je pouvais voir une scène plutôt déconcertante.
James, assis au chevet d'une personne, malade ou blessé, de toute évidence, lui tenant tendrement la main, de la même façon que moi et William plus tôt. À cette vue, un frisson inconnu me parcouru, de quoi, je ne serais le dire. Dégoût? Incompréhension? Jalousie? I
En évidence, James semblait être venu de nombreuse fois, ça se voyait dans son attitude face à tout ce qui l'entourait. Je ne pouvais voir son visage, mais sa présence sur les lieux me laissait des plus perplexes, malgré que sa soit justifié. Après tout, la personne sur le lit n'est nulle autre que cette fille qui semble me suivre partout depuis quelques temps, la fille au cadre, sa cousine, Ana-Maria.
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Au coeur du tsunami
Roman pour AdolescentsTout mon univers s'écroule, je crie, je hurle, je pleure, je regrette, mais surtout, je suis seule. Je vois la vague qui approche, la vague qui va m'emporter moi et mon univers. Je m'appelle Clarissa, j'avais tout pour être heureuse, j'avais un copa...