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[CAMILA]

Elle a voulu assassiner mon meilleur ami, mon frère, ma famille ! Et après sa tentative ratée, elle n'est même pas venue me voir à l'hôpital. Quelle lâche je n'y crois pas !
C'est décidé je pars vendredi prochain. Rien ne me retiens et si les filles ne sont pas d'accord qu'elles restent ici.
Je ne m'endors pas et passe ma nuit à penser à mon plan.

*

Camila : vendredi à 22 heures les gardes feront leur ronde. Hansen, tu auras trois minutes trente pour dégager de ta cellule et toi Hernandez tu suivra. Une fois que DJ est sortie tu bouge à ton tour. Moi je le débrouillerai. Ally tu pars par l'aile Est moi par l'aile Nord et Dinah par l'aile ouest. On se retrouve devant les portes sud à 22:37 précise. Celle qui n'est pas la se débrouillera.

*

[LAUREN]

Je dois trouver un moyen de lui parler. Elle ne me regarde même pas et ça me tue. Je ne connais pas cette Camila. Ce n'est pas la petite fille de mon enfance. Ni la jeune femme de mon adolescence. Elle est totalement différente de celle dont j'étais amou- amie.

Je sens du mouvement au dessous de moi. Quand je regarde, Camila est en sueur. Elle tremble. Ses poignets et ses chevilles sont comme clouées à son lit. Son corps est parcouru de soubresauts violents. Elle se met à crier et ses yeux sont grands ouverts. Son cri résonne dans toute la prison mais personne ne vient. On entend des plaintes venant d'autres cellules mais pas plus. J'essaye de l'ignorer mais ses cris me déchirent le cœur. Je descend du lit et m'approche d'elle. Elle gratte maintenant les murs qui sont tachés de sang. Ses doigts sont déchiquetés et ensanglantés.

Quand je la touche elle me repousse et crie plus fort.

Camila : Lâchez moi ! Vous n'avez pas le droit ! Je n'ai rien fait ! Vous le faites mal je vous en prie lâchez moi
! Je dois la retrouver !! Vous n'avez pas le droit lâchez moi !

Je me recule légèrement mais attrape le haut de son corps et la tire par terre. Elle se débat et cette vision est atroce. Ses yeux sont exorbités et elle pleure. De vrai larmes. Je n'en ai jamais vu sur son visage. Sans en faire exprès je me met à pleurer moi aussi. Elle gratte le sol de ses ongles et se débat. Mes lèvres s'ouvrent et je chantonne une chanson que nous écoutions quand nous étions petites. Quand elle faisait ses crises de démence je la prenais dans les bras et lui chantait la chanson Everytime de Britney Spears.

À la fin de la chanson ma bouche est sèche et je ne pleure plus. Elle a arrêté de se débattre pour s'accrocher fermement à moi. Elle semble s'être endormie. Je l'allonge sur son lit et retourne dans le miens.

Je pensais que ce genre de crise s'était arrêtée à l'asile mais ce n'est visiblement pas le cas. Je ferme les yeux et m'endors la tête pleine d'interrogations.

Prison [CAMREN]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant