Prison [CAMREN]

72-

[CAMILA]

Je me réveille toute les nuits en sueur et les joues baignées de larmes. Mes cauchemars me hantent. J'ai peur de m'endormir. Je ne veut pas qu'ils me rattrapent. Encore heureux que Jauregui ne m'ai pas vue dans cet état la. Tout ça a commencé depuis ... que j'ai découvert la vérité à son propos.
On me pousse en avant et je me retourne directement les poings levés.

Camila : fais gaffe ou tu marches claucharde !

??? : tu vas redescendre je suis pas ta pote moi.

Camila : tires toi avant que je t'en colle une.

La fille devant moi ne bouge pas. Elle reste la tête baissée et serre les poings.

Camila : dégage !

Elle lève la tête et son poing s'abat sur mon visage. Avant qu'elle ai eu le temps de retirer sa main j'attrape son bras le retourne et le met dans son dos. Je force vers le haut et on entend un craquement horrible. Je la pousse par terre. Elle me regarde les yeux pleins de rage et se relève. Elle ne semble pas vouloir s'arrêter.
Son genoux se relève mais je l'intercepte avant qu'il ne m'atteigne. Je la bouscule et elle tombe sur le dos. Je me met sur elle et sors une lame que j'approche de sa joue.

Camila : je t'avais prévenue n'est ce pas ?

Elle ne répond pas. Je lève la tête vers la foule autour de nous.

Camila : je l'avais prévenue non ?!

Ils hochent la tête en silence les yeux pleins de pitié pour cette fille. Je dépose la lame sur sa joue et fait un premier fil de ma toile.

Des bras me tirent vers l'arrière et je me retourne vers une Lauren verte de rage.

Lauren : qu'est ce que tu fous putain ! Elle se tourne vers la foule. Dégagez vous !

Camila : lâche moi !

Elle me tient fermement les bras.

Lauren : arrêtes tes conneries. Tu crois pas avoir assez de merde sur la conscience ?

Camila : je m'en sors très bien Jauregui maintenant lache moi merde !

Elle se penche à mon oreille.

Lauren : tes actes disent certaines choses mais tes cauchemars ne trompent pas.

Elle me lâche et disparaît dans un couloir.
Elle sait ? Mes cauchemars sont une partie de moi que personne ne connaît. Et ils renferment des événements que je ne souhaite à personne de connaître. Il faut que je lui parle pour savoir ce qu'elle sait.

*

Camila : Jauregui.

Elle se retourne vers moi avec un regard interrogateur.

Lauren : oui ?

Camila : on peut parler ?

Elle sourit et se lève.

On marche jusqu'à la sortie et on va dans l'espace sportif. J'enfile des bandes et lui en tend d'autres. Je n'aime pas les conversations à cœur ouvert. Et ça me permettra de me défouler.

Elle met sa garde en place et je fais de même. Lauren lance les premiers poings que j'évite aisément.

Camila : que sais tu de mes rêves ?

J'élance mon corps vers elle pour tenter de balayer ses jambes. Elle évite et me décroche un coup droit.
Je me recule.

Lauren : tu en fais toutes les nuits. Je te calme tout le temps.

Camila : cest impossible je me réveille seule.

Elle fait un coup de pied retourné que je me prend dans le ventre. Je lui décroche à mon tour un poing dans l'abdomen.

Lauren : tu te réveille après. Je ne sais pas. Mais je reste avec toi jusqu'à ce que tu te calmes.

Camila : que fais tu ?

La brune tente de me frapper mais j'attrape son bras et la tire à terre. Je me met sur elle et tiens ses bras.

Camila : comment tu fais ?

Lauren : je te chante une chanson.

Camila : mais encore ?

Lauren : je fais comme tes anciennes crises de démence. Quand on était petites. Je te la chantais toujours et tu te calmais.

Camila : est ce que je dis quelque chose ?

Lauren : je crois que t'essayes de sauver quelqu'un. Tu parle d'une fille qui ne doit pas être emmenée.

Je bloque quelques instants sur sa dernière phrase. Non. Non non je ne dois pas recommencer. Ce n'est pas possible. Je suis guérie ! Enfin j'ai survécu ! Lauren arrive à retirer son bras de mon emprise et je sens sa main se poser sur ma joue.

Lauren : que se passe t il Camz' ?

Elle me regard avec ses émeraudes et je fond.

Camila : j-je ...

Je secoue la tête et me reprend.

Camila : Me touches pas !

Je me lève et la regarde.

Camila : n'en parle à personne !

Je me retourne pour partir quand on me plaque au mur.

Lauren : j'en ai marre de tes sautes d'humeurs à la con ! Tu es à moi araignée et que tu le veuilles ou non je te lâcherai pas. Alors tu ferais mieux de faire attention avec moi. Ce soir tu m'explique tout. Je veux tout savoir ça commence à bien faire ton comportement de fille froide. Ce n'est pas digne de la fille que j'aime !

De la ... quoi ?