Retour en arrière part -4-

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PDV d'Amanda
Plus rien n'a été pareil entre Daniel et moi depuis ce fameux jour où je me suis confiée à lui. Ayant lourdement insisté pour que je lui en dévoile encore plus sur le compte en banque en question, je me suis retrouvée dans une situation délicate à vouloir éviter le sujet par tous les moyens.
     J'ai fini par apprendre que mon dévoué mari, celui que je prenais pour un saint, était mêlée à une histoire de gang qui lui devait de l'argent... Beaucoup d'argent ! Il a fini par me l'avouer en espérant que je lui donnerai la somme qu'il faut sur un plateau pour qu'il puisse payer sa dette et se débarrasser du gang qui n'arrêtait de le menacer en devenant de plus en plus violent. C'était sa dernière tentative pour me faire céder. Pour lui, il était plus qu'évident que je me devais de jouer le rôle de l'épouse parfaite qui sort son mari d'une situation aussi délicate une fois qu'il m'a tout raconté. Je ne vous raconte pas le choc qu'il a reçu lorsque j'ai catégoriquement refusé de lui donner ne serait ce qu'un centime de ce qu'il y avait dans ce compte en banque. Cet argent je l'ai gardé pour que ma fille ait une chance de vivre aisément et d'avoir une brillante carrière. Il lui est dû, ça n'allait forcément pas compenser l'absence de son père que j'ai essayé de combler par mes décevantes conquêtes, mais ça allait au moins lui permettre de réaliser une partie de ses rêves. Alors il était hors de question qu'après toutes ces années je sacrifie l'avenir de ma fille pour compenser ses bêtises et ses maladresses.
    Plus déterminée que jamais, je m'affichais fermement face à lui pour bien lui faire comprendre que je ne comptais sûrement pas changer d'avis devant les innombrables arguments qu'il n'arrêtait pas de me sortir. Et c'est en recevant un gros coup en pleine tête qui m'a fait reculer de plusieurs pas en arrière manquant de me faire tomber dans les vapes que j'ai compris l'ampleur de sa colère à ce moment là.
-"écoutes-moi bien petite salope! J'ai été trop patient avec toi mais tu t'obstines à réveiller mon côté obscure, alors je vais essayer d'être clair cette fois ci... Tu vas me donner ce foutu blé, sinon je vais faire de ta vie un véritable enfer, et ta petite protégée de fille en subira les conséquences"
    Ça a marqué la première menace qu'il m'a faite, s'en est suivi pleins d'autres qu'il n'a pas hésité à mettre en pratique des façons des plus ignobles qui soient. En effet, je n'ai compris que trop tard qu'il mettait des médicaments dans la bouteille d'eau que je mettais à mon chevet pour boire la nuit. Des médicaments qui me faisait petit à petit faiblir et perdre l'usage de mes muscles jusqu'à me clouer littéralement au lit. Il savait que j'avais une peur bleue des médecins qui me terrorisent depuis ma tendre enfance avec leurs seringues et leurs machines beaucoup trop douteuses à mon goût. IL s'en est servi pour échanger tous les médicaments qu'il savait que j'allais prendre à la maison contre d'autres qui ne faisait que détériorer d'avantage mon état de paralysie évolutive.
     J'avais essayé de le quitter à plusieurs reprises bien avant qu'il ne décide de mettre en pratique son plan diabolique de me rendre prisonnière de mon propre corps. Mais je me désistais à chaque fois que ma fille rentrait dans le cadre de ses menaces. Je découvrais petit à petit le montre qu'il était et n'était pas prête à prendre le risque que ma Sarah soit mise en danger. Donc j'ai décidé d'endurer ce mariage transformé en un dangereux jeu de pouvoirs le temps que ma fille décroche son bac et qu'elle devienne majeure et assez indépendante pour trouver comment l'éloigner et la tirer de cette situation dans laquelle je nous ai entraînées toutes les deux. Que ce soit en évoquant ce dont était capable son foutu gang de mafieux ou le fait de savoir qui est le vrai père de Sarah, Daniel se créait des armes pour m'amener à lui obéir au doigt et à l'oeil en espérant me faire céder un jour à sa requête des plus déplacées. Je me devais donc de jouer le jeu afin de protéger ma fille et de le faire languir autant que possible et de gagner un maximum de temps.
    Je n'avais pas pris en considération qu'il exerçait déjà un plan b qui faisait que mon temps à moi allait être compté. Ce n'est que le jour de sa révélation ultime que j'avais compris que l'avenir allait être autre que ce que je m'étais tracée en tête.
    Ce maudit soir où il était rentré du boulot et que j'étais déjà clouée au lit depuis trois jours... Je m'étais mise à tousser gravement en sa présence et sa remarque à fait mon déclic :

Ma vie sans luiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant