Chapitre 16; Gwendoline

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Où suis-je ?

Je fouille dans ma mémoire pour savoir ce qu'il s'est passé. Un sifflement me revient en mémoire... Mais d'où provient il ? D'une arme ? C'est bon, je me rappelle ; je me suis fait kidnapper !

J'ouvre les yeux pour voir mes ravisseurs mais rien, un sac brun d'où une odeur de pourriture s'échappe me barre la vue. J'essaie de me défendre mais mes mains ainsi que mes chevilles sont attachées. Le stresse commence à monter, je me remue dans tous les sens dans l'espoir d'enlever ce fichu sac. Mon pied tape sur le siège d'en face. Je redouble de force et tape sur le côté.

-Sale peste !, hurle une voix masculine.

Un des hommes m'encercle de ses bras pour essayer de me contrôler. J'essaye de lui donner un coup de tête. Ma tête heurte quelque chose de dur.

Touché !

-Elle m'a cassé le nez... !

-Tu rigoles ?! Tu te laisses frapper par une fille maintenant ?

Je ressens une forte douleur sur ma joue. Il m'a giflé, heureusement, le sac a légèrement amorti le coup. Je hurle, je tape des épaules en ne sentant plus la douleur de ma blessure. Je prends appui sur le fauteuil et m'éjecte sur le côté. Je retombe sur les hommes.

Mes mains et mes chevilles sont en sang, les cordes me coupent la circulation, et mes poumons sont en feu à force de hurler. L'un des hommes me retire le sac. Enfin, ce n'est pas trop tôt !

Les fauteuils en cuir sont recouvert d'un fin voile rouge, l'intérieur sent le neuf, les hommes sont tous recouverts d'une cagoule noire qui laisse juste apparaître leurs yeux. Je regarde vers l'extérieur. Le paysage est formé de prés et de petites maisons en bois de style chalet ; nous sommes en pleine campagne. L'homme que j'écrase possède des yeux couleur nuit, ce qui est assez rare. J'en sais encore trop peu pour me laisser enlever.

L'homme me tire brusquement par les cheveux et m'éjecte de l'autre côté de la voiture.Je me tourne pour me plaquer contre la portière. Le stresse monte de plus en plus mais c'est ma seul chance. Je vois l'homme se rapprocher de moi pour me remettre le sac sur la tête. Une goutte de sueur coule le long de mon visage. Je trouve enfin la poignée et me laisse tomber sur la route. J'ai le souffle court : ils peuvent refaire demi-tour à tout moment.

J'ai même plus le temps de réfléchir qu'un bruit me fait relever la tête. Un camion est à quelques mètres de moi. Je me tourne pour être sur le dos afin d'être plus ou moins entre les roues. Le camion passe juste au dessus de ma tête. Par chance, ils sont lié mes bras en face de moi et non pas derrière. Il aurait au moins pu s'arrêter, chauffard du dimanche.

Des sortes de barres pendent en dessous du camion. Je m'accroche à l'une d'elles, et passe mes jambes à travers une autre qui se trouve un peu plus loin. Ma douleur au bras est trop importante, à ce train là je ne risque pas de tenir longtemps ! Je hoquette de peur et de douleur lorsque le camion roule sur une bosse. Mes mains moites glissent de plus en plus. Je ne vais plus tenir. J'ai beau essayer de m'accrocher, rien n'y fait.

Le camion arrive à un tournant derrière lequel se trouve une sorte de pente. Je retire délicatement mes pieds et me laisse tomber. A peine le camion passé, je roule le plus vite que je peux sur le côté de la route. Mon corps roule dans une pente herbe jusqu'à buter contre un tronc d'arbre. Je crache un peu de sang et me plie de douleur. Quelle poisse !

Je tire sur mes cordes pour arriver à les enlever mais elle sont beaucoup trop serrées. Je m'appuie sur le tronc pour me relevé. Des larmes chaudes coulent le long de mon visage. Il faut que j'arrache au moins les cordes de mes chevilles.

La Route des Secrets (En écriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant