Chapitre 12; Gwendoline

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Je n'arrive pas à m'endormir : à chaque nouveau document, je suis obligée de lire jusqu'au bout. Je suis sûre que quelque chose m'échappe, mais quoi !? Je lis tous les documents, passe en revue les suspects, j'essaie de retenir chaque nom, chaque preuve !

Si on observe les personnes qui ont été cambriolées, les seuls points commun sont les objets volés. Ils sont tous anciens mais les valeurs varient entre une bouchée de pain ou des millions.

Les meurtres semblent différents : toujours pas de preuve mais les symboles gravés ne sont pas tous dessiné de la même main. L'œil est plus arrondi, tandis que les deux triangles sont plus brouillons. Les pointes se prolongent comme si "l'artiste" n'avait pas eu le temps de continuer. Sur certaines scènes, l'appartement a été complètement retourné, dévasté.

Je prends un autre dossier concernant un meurtre à terre. L'autopsie n'est pas présente. J'observe attentivement la photo. Cette fois le symbole est exactement identique aux symboles trouvés sur les scènes de vol.

Une idée me vient alors à l'esprit. J'observe toutes les scènes, photos et preuves de chaque document et les trie en deux groupes suivant le symbole. Je me retrouve avec 13 affaires d'un côté et 26 de l'autre. Je suis presque sûre que ces deux affaires n'ont rien avoir ensemble mais comment le prouver ? Je continue la lecture des autres dossiers.

La nuit était chaude. On peut observer depuis la fenêtre de la cuisine une nuit étoilée légèrement couverte d'un voile de nuages.

Avant de continuer, je monte dans la chambre pour enfiler une chemise de David qui me fait office de pyjama. J'en profite pour prendre une douche. L'eau est glacée, contrairement à l'atmosphère de la pièce.

Le miroir suspendu à hauteur de ma taille sur le mur d'en face reflète le tatouage dans mon dos. Je relis encore et encore la phrase pour me donner du courage. Ma mère me la répétait à chaque fois que je me disputais ou lorsque j'étais triste.

Il est six heures du matin, Jesc vient vers 7h00 et il me reste encore deux dossiers à étudier dans chaque pile. J'ai le temps...normalement... Je tombe sur un dossier particulièrement sensible.

Un enfant de 8 ans assassiné dans une aire de jeux. Les témoins affirment ne rien avoir vu. Pas de preuve encore pour changer. Mais c'est impossible dans une aire de jeux en pleine après-midi et ne rien avoir vu !

Je vais dans le salon , prend un bic et retire le papier de mon soutien-gorge que j'avais toujours gardé. Je note les noms des personnes présentes et repousse le bout de papier à sa place initiale.

Je n'ose pas regarder la photo, c'est affreux, un enfant... Comment peut-on assassiner un enfant ?! La tentation est pourtant trop forte ; je retourne tout doucement la photo et reste figée devant l'horreur qui se présente devant moi.

Le petit garçon a les cheveux blonds, ses yeux sont retournés seul le blanc est visible, avec du sang sur le pourtour de la pupille. Son corps fragile est étendu sur un sol de pierre beige, qui est recouvert du sang dans lequel il baigne. Son torse est gravé de l'infâme symbole et une jambe sauvagement coupée attire mon attention morbide. La coupure irrégulière sur l'os peut-être observée et une partie des muscles ressort. Je retourne la photo et la jette sur la pile d'où elle est issue. J'ai l'impression que mon cœur s'arrête de battre et mon estomac se noue. Je n'arrive pas à retenir mes larmes, et fonds en sanglots au sol.

Je me relève en sursaut en ouvrant les yeux lorsque j'entends quelqu'un frapper à la porte. Je me suis assoupie sur la tonne de dossier. Je me lève en quatrième vitesse et fourre les dossiers dans une armoire que je trouve. Lorsque je m'apprête à ouvrir la porte, je me rends compte que comme seul vêtement je porte une chemise qui m'arrive à mi cuisse et un boxer. L'homme insiste sur la porte. Pas le choix, j'entrouvre la porte en me cachant derrière.

La Route des Secrets (En écriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant