Toi&Moi... [En Pause]

20.

- Les filles !! Cria Pierre du bas des escaliers, je pense que c'est bon !

L'ambiance avait changé dans la chambre et était devenue plus chaleureuse. Ça faisait peut-être maintenant vingt minutes que l'on rigolait tous les trois.

- Bon, je crois qu'il est temps de partir. Dit Vick

- Ouais et ça fait une heure que mon père attend, il doit en avoir marre.

- Bon, bah, on se voit demain. Et surtout, ne fait pas attention à ce message. Il ne t'arrivera rien le temps que je serais avec toi. Me dit éthan en me déposant un léger baiser sur le front.

J'hochai la tête lentement et lui fis un rapide baiser sur le coin des lèvres.

- À demain éthan.

- Envoie-moi un sms quand tu es rentré, à demain.

On descendit à l'étage inférieur, et, à ma grande surprise, on retrouva mon père assis à la table du salon en compagnie de Pierre et Céline.

- Bah, qu'est-ce que tu fais ici ? Demandais-je surprise.

- Comme vous ne reveniez pas, je me suis inquiété et je suis venu frapper, Pierre m'a gentiment accueilli et offert un café.

- Ha, génial. Dis-je. On peut y aller maintenant si tu veux.

- Ouais, on y va.

Mon père se leva, il serra la main de son nouvel ami et fit la bise à Céline.

Par politesse, je m'avançai légèrement vers Pierre et Céline pour leur faire la bise. Quand à ma grande surprise, Pierre me souffla :

- Si, et je dis bien seulement si, c'est pour que mon fils soit avec toi, je suis prêt à lever la punition.

Je le regardai avec des yeux remplient de surprise et de joie.

- Vous êtes sérieux ?

Je ne plaisante jamais jeune-fille et tutoie moi, ça me vieillis trop le « Vous »

- Bah, c'est avec lui qu'il faut en parler, merci monsieur, je vous souhaite à tous une bonne soirée, sûrement à demain. Dis-je avant de rejoindre mon père et mon amie qui m'attendaient dans le couloir.

Une fois dans la voiture, mon regard se tourna vers mon père et je lui demandai :

- Qu'est-ce que tu as bien pu raconter à cet homme ?

- Je lui ai dit à quel point ma petite fille était formidable. Me dit-il en souriant. Et, visiblement, ça a fonctionné.

- Oui, merci papa.

On repartit du lotissement pour, enfin rentrer chez nous.

Une fois arrivé à la maison, on tomba sur mon petit frère qui était en train de fouiller le réfrigérateur.

- Arthur, tu n'es pas encore couché ! S'exclama mon père.

- Non, et, apparemment vous non plus. Vous étiez où ? Demanda-t-il.

- Ta sœur avait oublié quelque chose d'important chez son ami.

- D'accord.

Il prit ce dont il avait besoin dans le frigo et en remontant, il me lança un regard qui disait « Toi, tu as intérêt à tout m'expliquer en détail ». J'hochai la tête et il remonta à toutes vitesses.

- Bon, nous, on va se coucher. Dis-je à mon père. Encore merci papa, tu es le meilleur.

Je l'enlaçai rapidement et entraînai Vick à l'étage supérieur.

Une fois dans ma chambre, on s'installa sur mon balcon pour fumer une cigarette.

- Qu'est-ce que tu comptes faire ? Me demanda-t-elle soudain.

- J'ai réfléchi et je ne pense pas qu'elle bluff. Mais, tu as raison sur un point Vicky.

- Lequel ?

- Éthan me retourne le cerveau, et même si ce n'est pas du bluff, il faut que j'arrête de me comporter comme-ci j'étais encore seule, car, ce n'est plus le cas.

- Je suis contente que tu l'admettes. Et effectivement, tu n'es plus seul. Puis, il n'y a pas seulement éthan, il y a aussi Micka, Nathan, Loris et moi aussi, je suis là, même si je ne suis pas d'une immense utilité.

- Si, tu m'aide peut-être pas physiquement, mais moralement heureusement que tu es là, sinon, je ne sais pas trop comment je serais en ce moment. Mais, Vick, je dois t'avouer un truc, ce soir, je me sentais bien avec éthan, mais il me manquait quelqu'un. Quelqu'un qui est là pour moi depuis le début, quelqu'un qui m'a aussi permis de retrouver confiance en moi, quelqu'un que je croyais connaître et qui pourtant ce soir, m'a bien déçu...

- Maïronn, me coupa-t-elle.

J'hochai la tête.

- Tu sais, Roxy, l'année dernière, je suis sortie avec Maïronn. Il me rendait complétement folle, comme avec toi. Lorsqu'il était avec moi, c'était un amour, le mec parfait. Mais, le problème n'était pas là, le problème, c'était ce qu'il faisait derrière mon dos, il m'a trompé. Avec Esthel d'ailleurs. Je n'ai pas été triste, mais je me suis jurée de ne pas laisser cet enfoiré être heureux. Et, quand j'ai entendu ce que tu me racontais sur vous deux, j'ai d'abord été jalouse et je me suis dit que ce n'étais pas possible, alors je t'ai dit ce que j'ai dit la dernière fois au lycée. Mais, ça ne t'as pas arrêté pour autant, mais maintenant, tu le vois par toi-même ce mec est un enfoiré Roxy, il ne peut pas s'empêcher d'aller vers ce qui écarte les jambes.

Je ne disait plus rien, je me contentais de l'écouter. Mes yeux étaient rivés sur mes jambes placées en tailleurs sur mon fauteuil. Je ne savais pas quoi lui répondre, elle avait peut-être raison.

- Bon, ma belle, je vais me coucher, je suis morte à demain. Me dit-elle avant de s'affaler dans le lit.

J'éteignis donc la lumière, et je fermai les yeux à mon tour. J'étais à deux doits de m'endormir quand mon téléphone vibra. Je le pris en râlant et le déverrouillai. Je vis que deux messages étaient affichés sur l'écran d'accueil. Le premier était d'éthan qui me demandait si j'étais bien rentrer et le second était de Maïronn.

Je répondis tout d'abord à éthan pour ne pas qu'il s'inquiète.

« Oui, je suis bien rentré et j'étais même couchée. Je te fais pleins de bisous et je te souhaite une super nuit. Bisous à demain. »

Je l'envoyai et ouvris le message de Maïronn. Ce dernier disait :

« Roxane, écoute, tu veux t'attacher à ce genre de personnes ( bien sûr, je parle des types dans le genre de mon frère ), pas de soucis. Mais laisse-moi d'abord te raconter ce qu'il s'est passé il y a deux ans, et tu jugeras toute seule si tu veux encore être auprès d'eux ou pas. »

Tout d'abord, je verrouillai mon téléphone et le reposai sur ma table de nuit. Mais après m'être retournée une cinquantaine de fois dans mon lit, la curiosité prit le dessus et je répondis à Maïronn.

« Très bien ! Je suis prête à t'écouter. Explique-moi. »

À ma grande surprise, il me répondit instantanément.

« Pas ici, retrouve-moi à la balançoire dans quinze minutes. »

Je répondis un simple « Ok » et partis me préparer rapidement. J'enfilai un jean et un pull. J'attachai mes cheveux en un simple chignon et je descendis les escaliers tout doucement pour que personne ne m'entende.

Une fois, à l'extérieur, je me dirigeai vers la maison d'en face et entrai dans le jardin. Maïronn n'était pas encore là, mais je pris quand même l'initiative de m'asseoir sur cette balançoire que j'aimais énormément.