Chapitre 4

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Il est 16h30. La journée a été très longue. Ennuyante comme jamais! La prof d'histoire dépressive, la prof de français qui n'a pas d'autorité et le prof d'anglais blasé n'ont pas beaucoup aidé à  améliorer ma journée.

Je rentre d'un pas lent à la maison. Je suis morte de fatigue mais je peine à savoir pourquoi. J'ai du dormir pendant tous les cours, sauf celui de sport bien sûr. Ça ne doit pas être grave de toute façon.
J'arrive devant chez moi, sors mes clés et ouvre la porte.

-MAMAN C'EST MOIIIIII!dis en fermant la porte.
-Ah, chérie tu est là. répondit-elle en venant vers moi. Je vais sortir ce soir d'accord ?

Je descends les yeux vers ses vêtements. Elle a effectivement changer ses habits d'infirmière contre une magnifique robe buster bleue montrant comme il faut ses formes.

-Maman! Tu es magnifique ! Je suppose que c'est pas pour le gala annuel de l'hôpital ça ?
-Je... Heu... Non. dit-elle en rougissant. Je.. J'ai rencontrer un homme ma chérie. Il s'appelle Richard et aujourd'hui c'est notre premier rendez-vous. Si c'est un bon rendez-vous, je rentre vers minuit. Sinon plutôt vers 20h00. D'accord ?
-Oui, lui dis-je en souriant. C'est super maman.
-Merci de me comprendre ma chérie. J'ai appelé ton oncle pour te garder tu m'en veux pas j'espère ?

La douche froide.

-... Quoi ?
-J'ai appelé ton oncle pour venir te garder. Je sais que tu es grande. Mais je serai plus tranquille en te sachant ici avec lui que toute seule. En plus tu ne sais pas cuisiner il va pouvoir t'aider.
-J'ai 17 ans maman! Je sais me débrouiller seule! Et je sais cuisiner!
-Ah bah non. Pour faire des pâtes Charlie il faut mettre d'abord de l'eau sinon ça va pas cuire.
-J'ai pas mis d'eau une fois quand j'avais 11 ans maman. J'ai appris entre temps merci.
-Ça suffit. dit-elle d'un ton ferme. Ton oncle vient. Il devrait d'ailleurs arriver dans quelques instants et...

DING DONG!

-... En parlant du loup, le voilà. dit-elle en allant ouvrir la porte. Salut Nathan comment va tu?
-Salut Sophie. répondit-il en la prenant dans ses bras. Je vais bien merci.
-Entre je t'en pris. Ça ne  dérange pas Marjorie que tu vienne garder Charlie?
-Oh non du tout! De toute façon elle doit rester à la maison pour finir son travaille. Je la laisse donc tranquille avec une soupe de prête.
-Elle a de la chance de t'avoir comme mari,répondit ma mère en regardant l'heure. Bon je dois te laisser sinon je vais arriver en retard à mon rencard! À ce soir vous deux!

Elle prend son sac à main et sort de la maison. Le cauchemar a commencé.
Tonton Nat me regarde un instant puis me dit:

-Tu ne m'a pas dit bonsoir depuis que je suis là.
-Je.. Oui... Salut.
-Mmm... Ça fait longtemps qu'on ne sait pas vu comme ça...
-Ça fait une semaine Nathan.

Je le regarde intensément dans les yeux. Un duel commence. Je ne veux pas détourner le regard, je lui montrer que je suis forte, que je peux le vaincre. Et je vais le faire.
Il lâche un petit rire et détourne les yeux. Il s'assoit sur le canapé et allume la télé.

-Je vais sortir avec des amis,dis-je.
-Il est hors de question que tu sorte je suis ici pour te surveiller. Vient t'asseoir ici. Regarde un film avec moi.
-Non ça va. Je vais aller dans ma chambre.

Je lui tourne le dos et monte dans ma chambre. Je rentre dans ma pièce et ferme la porte. Ça va. Il est sobre. Ça va bien aller pour moi. Cette fois ci, il ne va rien faire. Je remarque que je tremble, des petites goutes de sueur perlent sur mon front et ma peau a prit une teinte blanchâtre. On peut dire que j'ai stressé à mort.

Je me dirige vers mon lit, m'allonge, prends mon ordi et me met un bon petit film. Harry Potter et le prince de sang mêlé. J'adore ce film.
Je m'évade à Poudelard. Je rejoints Harry, Ron et Hermione pour de nouvelles aventures. Je ris de bon coeur au moment où Harry est sous l'effet de la potion de la chance.

J'étais tellement dans mon film que je n'ai pas entendu mon oncle monté les escaliers. Il ouvre la porte d'un coup sec. Il est énervé. Il a une bouteille de vodka à la main. Il a bu. J'ai peur.
J'enlève doucement mes écouteurs.

-QUAND JE TE DIS DE FERMER TA GUEULE, TU LA FERME!
-Pardon tonton... Je.. J'avais mes écouteurs je ne t'ai  pas entendu et..
-T'avais tes écouteurs ? Ooh.. La prochaine fois je vais parler plus fort alors! hurle-t-il. J'entendais plus rien de mon film petite conne!

J'entends alors le son qui monte de la télé. Des gémissements. Il regardait un film porno, sur la télé de ma mère, dans ma maison. C'est répugnant.

-Quoi tu va pas t'excuser de m'avoir déranger ? me demande-t-il.

Il se rapproche de moi. Il a une lueur violente dans les yeux. Seigneur je vous en pris, aidez moi.
Il défait sa ceinture.

-Pardon, tonton Nat, je ne le referais plus c'est promis. lui dis-je la voix tremblante.
-Cette fois, c'est la fois de trop Charlie. Il faut que je te punisse de m'avoir fait chier alors que je regardais cette bombe se faire défoncer. Vient là.

Il lève sa ceinture vers moi. Je me redresse et cherche une issue de secours. Il se rapproche encore plus de moi. Je me recule, me colle au mur. Je pleure. Je veux pas... J'en peux plus de cette vie la...
Un coup. Sur mon visage.Je ne dis rien. Je me protège comme je peux.
Deux coups.
Trois coups. Cette fois ci sur mon coup. Ça fait horriblement mal.
Quatre coups.
Cinq coups. Un gémissement de douleur sort de ma bouche.

-Tait toi salope!

Sixième coup, violent. La peau de mon visage me brûle.
Sept coups. 
Huit coups. Il s'attaque à mon buste.
Neuf coups. J'en peux plus. J'ai mal. Je pleure.
Dix coups. Je hurle.
Il s'arrête. Me regarde. Puis défait son pantalon et  enlève sa chemise.

-Non... Tonton... Je t'en supplie...
-Chut. Tu va avoir ce que tu mérite. C'est de ta faute Charlie. De TA faute. Je suis obligé de faire ça.

Il enlève son slip. Il est nu devant moi. Je ferme les yeux. Je me colle encore plus au mur. Deviens le mur Charlie. Deviens le bordel...

Il me prend par les cheveux et me jette par terre. Je tombe tête la première sur le plancher. Je reste là, sans bouger, priant pour qu'un miracle arrive. Malheureusement je sais que c'est impossible. Rien ne va arriver. Il me tire les cheveux et se place de façon a se que je sois face à lui, à genoux.

-Ouvre la bouche. m'ordonne-t-il. Ça doit pas être la première fois que tu suce petite pute. Aller ouvre la bouche. OUVRE LA TA PUTAIN BOUCHE!

Je ne bouge pas. Je garde la tête baissée, regardant le sol.
Une gifle, violente, s'abat sur ma joue. Je suis ahurie. Je ne l'ai pas vu venir celle là.
Il profite de mon incompréhension pour me faire lever la tête et me mettre son sexe dégoûtant dans ma bouche.

Au même moment j'entends le rire cruel et horrible de Bellatrix. Elle a détruit la cabane de Hagrid, et mon oncle me détruit, moi.

Je pleure.
Aidez moi... Par pitié tuez moi!

Animal nocturneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant