ᴄ ʜ ᴀ ᴘ ɪ ᴛ ʀ ᴇ . 𝟚

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     Les minutes s'écoulent les unes après les autres, si bien que la sonnerie qui annonce la fin de cette interminable journée finit par retentir

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     Les minutes s'écoulent les unes après les autres, si bien que la sonnerie qui annonce la fin de cette interminable journée finit par retentir. Sans n'attendre rien, ni personne. Je marche par automatisme jusqu'à ma maison, les écouteurs dans les oreilles.

Je soupire et laisse mes doigts glissés contre le grillage. Je suis lassée de ses journées qui s'enchaînent en un déroulement semblable, pour chaque jour de mon existence. Une singularité d'un ennui mortel.

J'essaye de trouver des activités afin de rendre cette routine plus ou moins trépidante.  Récemment s'il y a bien une chose que j'apprécie, c'est admirer le ciel. Il diffère chaque jour, les nuages ne sont jamais au même endroit, le soleil tape plus ou moins fort et le ciel peut aller du bleu au gris tempête.

Alors, j'ai commencé à prendre du temps pour observer le ciel. Que ce soit en m'allongeant sur ma terrasse, ou bien, en m'asseyant au bord de ma fenêtre. Sans portée aucune attention au temps qui s'écoule.

Je reste ainsi les yeux rivés vers le ciel pendant un moment. Sans penser à rien, ça me permet d'avoir l'esprit plus ou moins libre, surtout reposé.

Cette habitude a pris place dans ma vie tout naturellement. Lorsque ma tête est sur le point d'exploser, ou qu'il m'est nécessaire de me calmer au plus vite.

Cependant, le temps passe et je ne sais pas pourquoi, mais sourire me blesse de plus en plus. J'ai cette forte impression, de sourire uniquement par politesse et rien d'autre.

Je ne me sens pas spécialement triste, ni spécialement heureuse, mais plutôt étonnamment vide. Lassée d'une routine sans émotion, pour laquelle je perds de plus en plus d'intérêt.

Arrivée chez moi je dis bonjour et pars sans plus attendre dans ma chambre. Comme d'habitude, je sortirai uniquement pour manger et j'irai dormir juste après. Du moins si j'y arrive...

Mon réveil sonne et la tête en vrac je me demande une fois de plus pourquoi je vais au lycée. Pourquoi j'ai cette atroce douleur dans ma poitrine ? Pourquoi je suis incapable de trouver une quelconque motivation ? Et surtout, depuis quand cette façon de vivre est devenue une routine ?

Bizarrement, je n'arrive pas à y mettre une date précise. Je continue à chercher tout en me préparant. Un mois, deux mois, trois mois ? Peut-être est-elle venue progressivement ? Ceci expliquerait pourquoi je suis incapable de fixer une date.

Actuellement, nous sommes en Novembre. Je pense qu'elle s'est progressivement installée depuis la rentrée, donc sûrement septembre. Mais, qu'elle m'étouffe depuis, hmm fin octobre je dirais.

J'en assez de me torturer l'esprit, alors comme à mon habitude, je mets mes écouteurs. Toujours avec le son à m'en brûler les tympans afin d'être certaine que mes pensées resteront occupées par la musique.

°      °     °     °     °

Me voilà au lycée encore une fois, à devoir suivre des cours pour lesquels je n'éprouve aucun intérêt. Je me demande à quel moment j'ai perdu tout intérêt pour les études. Dans mes souvenirs j'étais plutôt une bonne élève au collège, et travailler ne me dérangeais pas. Pourtant je ne me souviens pas avoir une seule fois travaillé réellement au lycée.

EFFRÉNÉEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant