Chapitre 5

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« La violence est ce qui ne parle pas. », Deleuze.

Une fois levée, Cassiopée s'était rapidement habillée et parfumée, avant de se maquiller selon les vœux de Madame Christophe

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Une fois levée, Cassiopée s'était rapidement habillée et parfumée, avant de se maquiller selon les vœux de Madame Christophe. Les clients commençaient à venir tôt – le matin, les hommes passaient avant le travail et les ivrognes finissaient leur soirée entre les cuisses d'une prostituée. Cassiopée enfila rapidement les chaussures à hauts talons et se rendit dans la salle de réception. La propriétaire la regarda de haut en bas avant d'hocher la tête d'un air approbateur.

« Sur le fauteuil tout à gauche. », ordonna Madame Christophe. La jeune femme acquiesça et s'assit rapidement sur le fauteuil qui lui avait été indiqué, si installant en position languissante. La porte du bordel s'ouvrit et un homme entra. Il était élégamment coiffé et habillé, âgé d'une cinquantaine d'années.

« Bonjour, Monsieur. », dit poliment Madame Christophe tandis que ses filles tournèrent leurs têtes vers le nouvel arrivant qui cherchait la salle du regard.

« Bonjour. », répondit-il, un peu absent. Ses yeux tombèrent sur Cassiopée qui lui lança son sourire le plus aguicheur. L'homme sourit à son tour, une expression violente qui effaça presque aussitôt le sourire du visage de la jeune femme. Il se tourna vers Madame Christophe.

« Celle-là, avec les cheveux noirs et le joli petit visage. »

Cassiopée déglutit lorsque Madame Christophe acquiesça en souriant paisiblement. L'homme lui pressa l'argent dans la main et Cassiopée se leva du fauteuil, avançant en roulant des hanches vers le nouvel arrivant. Lorsqu'elle passa à côté de Madame Christophe, celle-ci souffla à son oreille :

« Chambre 26. »

Le cœur de la jeune femme se figea un instant. Elle n'avait partagé cette chambre avec personne d'autre que Sirius et en s'y rendant avec cet inconnu, elle se sentait malgré elle comme si elle désacralisait un lieu qui ne devait pas l'être. Lourdement, elle avança jusqu'à la chambre rose. La main de l'homme s'était posé sur le bas de son dos. Elle était désagréablement froide et à travers la dentelle qui couvrait son arrière, elle sentait la pression de ses doigts contre sa peau fragile. Délicatement elle ouvrit la porte de la chambre et entra à l'intérieur en faisant signe à l'homme de la suivre, un sourire sensuel et sans âme sur ses lèvres joliment tracées d'un rouge bordeaux.

« Monsieur. », souffla-t-elle, prenant une voix essoufflée et rauque. Un sourire carnassier illumina les traits masculins de l'homme.

« Déshabille-toi. », ordonna-t-il, se léchant imperceptiblement les lèvres. Cassiopée leva un sourcil. Lentement, il la contourna et s'installa jambe écartées sur le lit, les signes de son excitation clairement visible. D'un geste habitué, la jeune femme laissa d'abord tomber le châle en soie qu'elle avait négligemment glissé autour de ses avant-bras. Ensuite, faisant un pas de côté pour ne pas marcher sur le tissu élégant, elle défit les boutons de son faux corset, jusqu'à ce qu'à son tour, il glissa au sol. La lumière du soleil matinal filtrait par la fenêtre et éclairait le corps alabastre de Cassiopée qui courba un peu plus son dos pour mieux faire ressortir sa poitrine voluptueuse. Plus que vêtu du morceau de tissu entre ses seins et le haut de ses cuisses et d'un dessous en dentelle blanche, elle passa doucement un doigt sous le morceau de lingerie et le laissa glisser au sol, dévoilant ainsi ses parties les plus intimes à l'inconnu devant elle.

Cage DoréeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant