❝La pire souffrance est dans la solitude qui l'accompagne.❞
Il était une fois, dans un village tout juste sortit d'une guerre féroce, une jeune femme aux longs cheveux qu'on appelait Raiponce. Enfermée pour rembourser la dette de ses parents, elle...
« Le plus grand mal, à part l'injustice, serait que l'auteur de l'injustice ne paie pas la peine de sa faute. », Platon.
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Sirius observa la jeune femme avec des sourcils froncés. Enveloppée dans un manteau à capuche qui voilait son visage, son corps était étrangement penché en avant. La couturière sembla décontenancée un instant avant de dire un Bonjour jovial auquel la femme murmura une réponse peu articulée.
Sirius se figea.
La voix lui était familière et il sentit son cœur accélérer dans sa poitrine lorsqu'il observa la femme un peu plus. Une mèche ondulée et noire dépassait de la capuche, des doigts alabastres étaient nerveusement noués entre eux.
« Raiponce ? », demanda silencieusement Sirius, lorsque la couturière avait le dos tourné. « Raiponce, c'est toi ? »
La jeune femme sembla se recroqueviller un peu plus lorsqu'elle réalisa qui était à côté d'elle. Il l'entendit inspirer profondément.
« Il n'y a pas de Raiponce ici. », murmura-t-elle froidement, la voix gorgée d'amertume. Il reconnut plus distinctement encore la voix de la prostituée qu'il allait voir tous les soirs, malgré le ton différent et la posture repliée. Sirius réfléchit un instant, tentant d'organiser les mots dans sa tête pour répondre. Pour lui dire qu'il savait parfaitement qui elle était et qu'il n'y avait pas de raison de se cacher de telle manière.
Les mots ne vinrent pas.
Ses pensées étaient un brouhaha de phrases et d'images maladroites qu'il n'osa pas dire à voix haute de peur d'avoir l'air ridicule.
Sirius resta silencieux.
La couturière se tourna à nouveau. Elle donna des habits au jeune homme.
« Allez essayer tout ça, Monsieur, je suis certaine qu'il y aura quelque chose à votre convenance. » Elle lui sourit largement et montra une petite pièce du doigt dont l'entrée était voilée par un rideau couleur crème. Sirius sourit un peu à son tour et s'engouffra dans la pièce d'essayage. Les murs étaient blancs cassés, le plafond élégamment orné de stuc – mais l'endroit était étroit, de telle sorte que Sirius avait du mal à enfiler les habits de la couturière et à les enlever à nouveau. Son coude cogna plusieurs fois contre le mur et il grogna, relevant maladroitement la tête.
A travers le rideau, il pouvait distinctement entendre la discussion entre Raiponce et la couturière. Pendant quelques minutes, il tenta de ne pas y faire attention – il savait pertinemment qu'écouter aux portes était extrêmement mal élevé et impoli – mais la couturière parlait si fort qu'il finit par ne pas avoir le choix.
« Que puis-je faire pour vous ? », avait gentiment demandé la couturière. Raiponce avait mis du temps à répondre et lorsque sa voix résonna contre les murs, ses mots étaient mal à l'aise, gênée.