Virginity Boys [EN PAUSE]

Chapitre douze.

Pour une journée de septembre, il ne fait pas très chaud aujourd'hui. Le ciel est gris. Je suis emmitouflée dans un grand plaid blanc cassé. J'ai passé la journée comme ça à regarder des séries jusqu'à ce qu'Olivia vienne me voir. Nous sommes dehors dans le froid, sur le pas de la porte. Je prends avec hâte le grand sac rose contenant plusieurs vêtements venant tout droit d'une de mes boutiques préférées : BaddiesShop. Le plaid tombe sur le sol tant je suis pressée de découvrir les vêtements que m'a achetés Olivia.

Elle est tellement adorable avec moi. Elle me fait toujours des cadeaux. Chose que je fais rarement la concernant. Une boule de culpabilité vient se forger au fond de moi. Je dois lui offrir plus de cadeaux. Beaucoup plus. Elle en serait très heureuse. C'est décidé. Dès demain, je me rendrais dans une de ses boutiques préférées pour lui offrir un énorme cadeau afin de la remercier d'être toujours à mes côtés malgré toutes ces années, tous ces problèmes que j'ai pu lui créer et toutes mes sautes d'humeur.

Cette culpabilité que je ressens se dissipe très rapidement grâce à la bonne humeur de mon amie. Elle me demande d'ouvrir le sac rapidement tant elle est excitée de voir ma réaction.

- Tu es folle, dis-je en mettant ma main dans le paquet.

- Non. Je voulais simplement te faire plaisir. Tu n'as pas l'air bien en ce moment. Peut-être que ça te fera revenir en cours, sourit-elle. D'ailleurs, je t'emmène au fast-food ce soir.

- Tu es vraiment la meilleure des meilleures amies.

- Évidemment, dit-elle en roulant des yeux ce qui me fait rire.

Je sors un vêtement du sac. C'est un blouson. Je le déplie d'un seul geste. Ma bouche s'ouvre légèrement sous la surprise. Elle m'a acheté la veste que j'avais remarquée la dernière fois. J'avais eu un gros coup de cœur. Malheureusement, je n'avais pas assez d'argent sur moi.

- Tu n'aurais pas dû. Cette veste coûte cinquante dollars. Et ce n'est pas la seule chose que tu as achetée.

- Tu la voulais tant. Je n'ai pas pu résister.

- Tu aurais dû.

Je touche la fausse fourrure qui se trouve autour du col de cette si belle veste noir. Je l'enfile rapidement.

- Elle te va merveilleusement bien.

- Merci.

Je la prends dans mes bras. Olivia me rend mon étreinte en me serrant au plus fort contre elle. Cependant, un vent frai vient nous titiller. Des milliers de frissons nous envahissent.

- Et si nous rentrions ? Tu regarderas le reste à l'intérieur.

- Bonne idée. Il fait trop froid.

Je me baisse pour récupérer mon plaid que je dépose sur mon bras. Je ramasse également le sac. En me redressant, je vois Olivia afficher une moue hésitante. Je fronce les sourcils. Pourquoi fait-elle cette tête ?

- Ton pion est là, dit-elle en répondant à ma question silencieuse.

Je lève les yeux par-dessus son épaule pour découvrir Yanis sur le trottoir d'en face. Ses mains sont enfoncées dans les poches de son jogging. Un jogging ? Je le détaille plus longtemps qu'il ne le faudrait. Il porte un sweat à capuche noir pour contraster avec son jogging gris. Ce style décontracté lui va plutôt bien.

- Je vous laisse.

Olivia entre chez moi, prenant le sac de vêtements et le plaid avec elle. Je souffle péniblement. Je n'ai aucune envie de discuter avec lui. Je me sentais tellement bien loin de lui et du jeu. À tel point que j'ai même réussi à ne pas me disputer avec Marie cette semaine. Je crois qu'elle était tout autant étonnée que moi. Une fois Olivia a-t-elle disparu, Yanis s'avance dans l'allée pour arriver jusqu'à moi.