Chapitre 16

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-Elle n'est toujours pas dans ses bureaux.

Effectivement, comme le disait Maeva, il n'y avait aucune trace de la Chef dans ses bureaux, ni nulle part ailleurs. Pareil pour le Commandant Reck.

-Où a-t-elle bien pu passer ?

Personne ne me répondit, mais je n'attendais pas vraiment de réponse. Après avoir fait et refait le tour des bureaux, Driss proposa :

-Je ne garantis rien, mais elle s'est peut-être rendue dans les laboratoires, on pourrait aller voir.

-C'est un endroit sûr ? demandai-je.

-Je ne m'y suis jamais rendu, répondit-il, alors je ne sais pas. Mais si on veut la trouver, je ne pense pas qu'on ait beaucoup le choix.

Pour arriver aux laboratoires, nous devions descendre des dizaines de marches. L'endroit devenait encore plus sombre qu'avant, tellement que je n'arrivais plus à voir autour de moi.

-Je ne vois rien ! me devança Maeva. Quelqu'un a une lampe torche ?

Tom, qui commençait à marcher droit, s'exclama :

-Mais je ne trouve pas qu'il fasse sombre ! Justement, je vois très bien, moi.

-Ce sont sûrement tes yeux d'aigles qui te permettent de voir, devina Maeva.

Driss, quant à lui, arrivait aussi à marcher sans problèmes.

-J'arrive à bien voir, moi aussi, dit-il. Je suis habitué à l'ombre, et aux côtés sombres. Je crois me rappeler qu'il fait totalement noir en bas, alors si vous voulez on pourrait aller voir avec Tom s'il n'y a pas d'interrupteur en bas, ou quelque chose du genre.

-Bonne idée, approuvai-je.

Les deux garçons partirent dans l'obscurité, et revinrent cinq minutes après, sans rien pour nous éclairer.

Soudain, Tom se mit à tâter ses poches, comme s'il semblait se rappeler de quelque chose. Puis, triomphant, il sortit de la poche de son jean son téléphone portable.

-Ah, je me disais bien que je l'avais pris !

Il actionna le flash et ainsi éclaira l'escalier pour que Maeva et moi puissions voir. La descente se fit plus rapide, et nous arrivâmes en bas de l'escalier.

Une porte en fer se dressait devant nous, que nous poussâmes avec force pour réussir à l'ouvrir. Je m'attendais à voir derrière des machines gigantesques, ou des tubes fluorescents, mais ce fut en fait un autre couloir qui s'offrit à ma vue. Une étrange odeur y régnait, et plus on s'avançait, plus nous avions l'impression de nous perdre.

Tout à coup, Driss se tordit dans un râle. Je me précipitai vers lui pour le secourir, et vis sa marque Zoke qui luisait. Il paraissait soudain agité, et voulut courir dans le couloir. Je le retins par le bras pour lui demander qu'est-ce qu'il lui prenait. Il me répondit, essoufflé comme s'il venait de faire un marathon de quarante kilomètres :

-Il... il y a des Zokes, à côté. Ils m'ont senti, et ils m'appellent. Ils veulent que je vienne les sauver. Je... peux pas m'en empêcher. Suivez-moi.

Il se mit à courir de nouveau, comme si une force invisible le commandait. Nous le suivîmes, et après avoir emprunter plusieurs portes, nous arrivâmes dans une salle poussiéreuse. Et avec à l'intérieur, trois Zokes bâillonnés.

Ils furent d'abord soulagés, avant de remarquer que Driss était accompagné. Ce dernier enleva le bâillon d'une femelle Zoke qui se tenait au milieu.

-Je vais tenter de leur parler, expliqua-t-il.

-Mais tu ne comprends pas leur langue, dis-je.

Section ExtranormaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant