The Curfew

The Curfew: Chapitre 5:

Je sprinte comme une malade vers la voiture devant moi et j'ouvre la portière violemment. Je dégage le conducteur sans ménagement et prend les commandes du volant. J'accélère en heurtant quelques voitures et habilement, je me mets à arpenter les rues de la ville à toute vitesse. Je casse quelques lampadaires au passage et ne peut m'empêcher de ricaner lorsque je renverse une vieille dame.

Je sursaute lorsque mon téléphone sonne. Je pose la manette par terre et répond sans vérifier le numéro.

-Allô?

-Bonjour, June.

-Salut Ben! Quoi de neuf?

-Rien de spécial, je m'ennuyais et je me suis dis que ce serait bien si je pouvais sortir un peu avec ma magnifique et fabuleuse petite-amie?

-Oui mais ta magnifique et fabuleuse petite-amie était en train de jouer à GTA V. On n'interrompt pas une fille quand elle joue à un jeu vidéo!

-Je sais, je sais, mais tu me manques! S'il te plait... Je t'invite à diner.

Je regarde l'horloge qui affiche 17heures et je roule des yeux lorsque j'entends mon estomac gémir.

-C'est toi qui paye?

-Bien sur!

-Tu viens me prendre quand?

-Dans... deux heures?

-Parfait. À toute à l'heure.

Je raccroche, le sourire aux lèvres. Cela faisait longtemps que je n'étais pas sortie, surtout pour aller manger. Finn pénètre dans le salon en se grattant le ventre.

-T'as pas honte de jouer à ce jeux? On dirait une geek comme ça.

Je portais un short, un t-shirt ample, des lunettes et mes cheveux étaient attachés.

-Eh! Ce n'est pas parce que je suis décontractée que je suis une geek! Les lunettes, ça veut rien dire. Et j'adore les jeux.

-Ouais, ouais, et c'est pour ça que tu vas me laisser jouer.

Sans me laisser le temps de répliquer, il me prend la manette des mains et commence à jouer.  Je soupire sans essayer de la lui reprendre parce que j'ai une flemme incroyable de bouger mes fesses. Alors qu'il tabassait un inconnu avec une batte de baseball, il dit:

-Tu sors, ce soir?

-Oui, Ben m'invite à diner.

-Super. Maman n'est pas là non plus donc j'ai la maison à moi tout seul.

-Qui vas-tu inviter?

-Quelqu'un. Une fille. C'est tout ce que tu dois savoir.

-OK... De toute façon je n'ai aucune envie de connaître cette malchanceuse. Tu faisais quoi?

-Je révisais pour un contrôle que j'ai Lundi.

Je hoche la tête puis me lève et me dirige vers ma chambre. Je me douche, me change et me maquille pour être enfin prête à 19heure pile. Ben vient me chercher et nous allons dans un restaurant italien réputé pour ses excellents raviolis. Nous nous installons à une table libre, commandons tout les deux des raviolis quatre fromages puis commençons à discuter en dégustant nos pâtes.

-Comment se passe la natation?

-Bien. C'est bientôt les inter-écoles et le stresse monte. Je ne sais pas si je vais me porter volontaire pour le faire.

Il faillit s'étouffer en m'entendant.

-Tu es sérieuse? Que s'est-il passé pour que tu doutes?

En vérité, Becky m'avait vraiment foutu la frousse. Et je n'ai pas envie de me frotter à elle. Je me dis que peut-être qu'elle a raison, que je m'investis trop et qu'il n'ont pas besoin de moi. Ils pourront très bien remporter la compétition sans moi.

-Rien d'intéressant. Juste le stresse. Ça compte beaucoup pour tout le monde.

Il semble comprendre puisqu'il hoche la tête.

-De toute façon, tu as encore le temps de réfléchir, il te reste trois semaines. Mais saches que tu es leurs meilleurs éléments et que sans toi il risque de ne pas remporter les matchs, alors réfléchis bien. Et puis, peu importe tes décisions, je serais toujours de ton côté.

Je lui souris, appréciant sa gentillesse et sa confiance, puis reporte mon attention vers mon plat. Je n'y ai pas beaucoup touché, malgré le somptueux gout. Il se met à me raconter quelques trucs que j'écoute en regardant la salle. Un couple quitte leur table puis sortent du restaurant. Quelques secondes après, un serveur s'approche pour changer de nappe et installer de nouveaux couverts et assiettes. J'ai l'impression que mon cœur explose lorsque je me rends compte que c'est lui. C'est Aaron qui est en train de placer délicatement les fourchettes et couteaux. Mais que fait-il là? Il travaille, idiote! Me répond ma conscience.

-Hum, Ben, je vais aux toilettes, je reviens, dis-je sans quitter Aaron des yeux. Je prends mon sac et me dirige vers les WC en passant à côté de lui. Il est tellement attentif à ce qu'il fait qu'il ne m'a pas remarqué. Je le regarde depuis les toilettes en catimini telle une groupie qui espionne son idole. Cela fait deux semaines que je ne l'ai pas vu, deux semaines nom de dieu. Et le peu de fois que je l'aperçois, je n'arrive pas à le chopper. Comme l'eau, il m'échappe entre les doigts à chaque fois. Alors le voir là, ici, c'est un miracle. Mais pourquoi m'obsède t-il autant? Je ne devrais pas faire tout un plat pour de simples excuses. Mais son absence et son air mystérieux ont rendu ses rares apparitions excitantes, c'est devenu comme un jeu pour moi.

Et j'adore les jeux.

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Hey! Ça commence à devenir intérressant. Merci d'avoir lu!

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