~Anaëlle Stone
Lundi, 7h20
Cela va bientôt faire deux semaines que je fréquente Christian, je ne sais pas vraiment si je peux dire que nous sortons ensemble mais c'est presque ça. On passe du temps ensemble, on s'embrasse et il est très souvent chez moi, ou moi chez lui. Mais j'ai l'impression qu'il y a quelque chose qui cloche, je me dis que c'est peut-être parce que c'est le début, que ça va changer. Mais je m'ennuie, je ne ressens rien de comparable avec mon patron. Lorsque je suis dans la même pièce que lui mes sens s'enflamment pourtant je garde mes distances, par respect pour Christian. Nous n'avons pas encore couché ensemble, il a essayé, en vain, je n'en ai pas envie.Je suis de plus en plus souvent en retard au travail, et ça tape sur le système de mon patron, je suis devant la porte de son bureau et j'appréhende déjà notre rencontre, j'ai vingt minutes de retard. Avant que je ne puisse frapper, celle-ci s'ouvre brusquement sur mon patron, au visage durcis par la colère.
___Vous allez me faire ça tout les jours? grogna-t-il
___Désolée.. murmurais-je
Il m'attrapa le poignet et me tira à l'intérieur de son bureau avant de refermer la porte.
___C'est la dernière fois que vous êtes en retard, sinon je vous vire. cracha-t-il
Je soupira, son humeur s'était dégradée de jour en jour jusqu'à ce qu'il me devienne insupportable.
___Je dois m'absenter quelques jours, il faudrait que vous vous occupiez de tout, donc pas de retard!
___Je ne viens pas avec vous? demandais-je surprise
___Non. grogna-t-il
Je sursauta.
___A partir de demain, je pars trois jours.
Je l'écoutais attentivement me donner ses directives. Lorsque ce fut fini, je travailla jusqu'au temps de midi. Je devais rejoindre Christian dans le restaurant d'en face. Je n'en avais pas du tout envie, je n'arrivais pas à m'attacher à lui, pourtant il avait tout pour plaire, il était galant, gentil, intelligent, drôle, et j'en passe. Mais je n'arrivais pas à me sortir mon connard de patron de la tête. Alors que chaque jour une salope différente passait dans son bureau, j'ai dû en être une moi aussi, naïve que j'étais. Mais je ne veux plus retomber dans ses griffes de prédateur. Je me leva et partit en direction du restaurant dans lequel Christian m'attendais déjà.
___Salut
Il m'embrassa.
___Tu vas bien?
J'acquiesça
___Tu viens chez moi ce soir? me proposa-t-il
___Non, je ne peux plus être en retard, sinon je vais me faire virer soupirais-je
Il me caressa la main et j'eu du mal à ne pas la retirer.Après le dîner, on se promena un peu.
___Quelque chose te tracasse? demanda-t-il en me prenant dans ses bras.
___C'est le travail mentais-de
___Je te trouve distante souffla-t-il
Il guetta la moindre réaction de ma part.
Je regarda ma montre et fut prise de panique.
___Oh mon dieu! Ça fait une demi-heure que ma pause est terminée m'exclamais-je
Je lui fit un rapide baiser sur les lèvres et m'en alla en courant vers l'entreprise. Je bouscula de peu une femme avec un plateau.
___Désolée criais-je
Je me dépêcha pour arriver à l'ascenseur mais celui-ci se ferma avant que je ne puisse me faufiler dedans.
___Merde!
Je pris les escaliers et lorsque j'arriva au bon étage, j'avais l'impression d'avoir couru un marathon.
___Le café! m'exclamais-je
J'avais oublié de prendre le café de mon patron, je pris un café noir sans sucre à la machine un peu plus loin et frappa trois coups timides à la porte. J'attendis quelques secondes, aucune réponse. Je tenta à nouveau, rien. Lorsque j'ouvra la porte, le bureau était vide. Quelle chance! Je posa le café sur son bureau et m'avança vers la bée vitrée. J'adorais cette ville, Paris. Depuis toute petite, c'était mon rêve d'habiter ici. J'ai laissé mes parents et je l'ai réalisé, sans regret.
___Tiens, vous vous êtes décidée à revenir? grogna une voix derrière moi.
Je me tourna et fut surprise de voir mon patron si prêt de moi, je recula de quelques pas pour garder une distance correcte entre nous.
___Je n'ai pas vu le temps passer me justifiais-je
Il se posta à mes côtés et contempla la vue.
___Je vais finir par vous virer
Je me tourna vers lui, paniquée.
___Non, m'écriais-je, vous ne pouvez pas faire ça!
Son regard d'un bleu glacial me sondait
___Pourquoi ça? demanda-t-il
Je ne savais pas quoi répondre, bien sûr qu'il pouvait, c'était le patron de l'entreprise. Mon regard descendit jusqu'à ses lèvres, que j'avais follement envie d'embrasser. Pourquoi cet homme me faisait-il autant d'effet. Il releva mon visage à l'aide de sa main.
___Anaëlle?
J'adorais l'entendre prononcer mon prénom. Sans réfléchir, je me jeta sur ses lèvres et l'embrasse avec passion, il fût d'abord étonné mais finit par répondre à mon baiser. Il descendit ses mains le long de mes hanches puis glissa sur mes fesses. Je les repoussa et il grogna. Je me détacha de ses lèvres et il me lança un regard à croquer.
___Vous venez de m'embrasser constata-t-il
Je ricana
___C'est exact.
___J'adore ça! me susurra-t-il à l'oreille.
___Ne vous y habituez pas.La journée terminée, je m'en alla avec mes notes, je ne devais rien oublier, demain il partait et je me retrouvais seule aux commandes. Avant de rentrer chez moi je décida de passer voir Christian. Je devais mettre les choses au clair avec lui, je ne voulais pas lui faire de mal. Je me gara de devant chez lui et frappa à sa porte. Il ouvrit avec un grand sourire que je ne lui rendit pas.
____Il faut qu'on parle expliquais-je sans filtre.
Il fallait que je lui dise, je ne l'aimais pas, il ne m'attirait pas. J'avais l'impression de jouer avec lui. Son visage se décomposa et il s'effaça pour me laisser entrer.
___Je ne suis pas amoureuse de toi.****
1012 mots
✔️Relu
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MONSIEUR ARROGANT [EN PAUSE]
عاطفيةElle, à peine diplômée et serveuse dans un bar très fréquenté. Lui, milliardaire et patron d'une des plus grosses entreprise du pays. Une rencontre explosive, tout les oppose et pourtant ils s'attirent. 💮 Anaëlle Stone, 21 ans, une femme à l'allur...