Partie V

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~Anaëlle Stone

(L'anglais est traduit à l'avance)

Mercredi, 8h00
___Dépêchez-vous, bon sang! cria mon patron.
Nous étions à l'aéroport depuis dix minutes et il ne faisait déjà que de me presser. Les deux jours qui ont précédés le départ ont été désastreux, j'ai croulé sous le travail, je n'avais pas une minute à moi.
Il y avait du monde qui s'activait pour un mois de mars, et je regrettais déjà de ne pas avoir pu prendre le jet privé de mon patron.
___Pourquoi ce foutu jet tombe-t-il en panne lorsque j'en ai besoin! jura-t-il
Je soupira, cette semaine à New-York en sa compagnie allait être tout sauf reposante..

Le voyage fut long, mon patron ne m'adressa presque pas la parole. L'hôtel était très beau, Connor avait bien choisit. Nous nous étions levés à sept heure tapante et on roulait depuis déjà une heure.
___Nous arriverons bientôt, avez-vous prit connaissance du dossier? me demanda-t-il
J'hocha la tête, cette entreprise avait été ouverte il y a 3 ans par monsieur et madame Denhez mais cette année, elle était seule aux commandes, son mari l'ayant quitté pour une autre. Malheureusement, elle n'y connaissait rien en affaire donc l'entreprise courrait à sa perte. Lorsque la voiture s'arrêta devant un énorme bâtiment du nom de "Hexter", je souffla.
___Nous resterons à New-York quatre jours, quand nous repartirons, je veux que cette entreprise fasse du chiffre m'ordonna mon patron.
Une femme sortit pour nous accueillir, elle devait avoir une quarantaine d'année, ses cheveux gris étaient remontés en chignon stricte et elle portait une paire de lunettes rondes.
___Bonjour monsieur Carter, je suis contente de vous voir s'exclama-t-elle
___Madame Denhez, je vous présente mon assistante, mademoiselle Stone.
___Ana corrigeais-je, vous pouvez m'appeler Ana.
Elle nous fit visiter l'entreprise puis nous emmena dans une des nombreuses salle de réunion. Mon patron sortit les dossiers.
___Comme vous pouvez le voir, les chiffres sont en baisse, voir inexistants constata-t-il
Elle opina.
___Nous n'avons que quatre jours pour remédier à cela continua-t-il.
Je l'observa, la tête dans les mains, expliquer comment remédier à la chute de l'entreprise, ses sourcils se fronçaient et il tapotait ses doigts contre la table. Ses yeux d'un bleu perçant étaient plissés dû à sa concentration et son anglais était parfait.
___Mademoiselle Stone?
Je sursauta à l'entente de mon nom, mon patron et madame Denhez, me fixaient.
___Oui? demandais-je timidement
___Vous êtes avec nous? demanda-t-il, le regard interrogateur.
___Bien sûr.
___Je pense qu'on devrait faire une pause, s'exclama la femme, je vais nous chercher à boire.
Elle se leva et quitta la pièce, me laissant seule avec mon patron horriblement sexy dans sa chemise moulante. (Mon dieu, qu'est-ce que je raconte?). Mon regard dévia sur son torse puis remonta vers ses yeux qui m'observaient. Je rougis instantanément face à ce regard profond.
___Suis-je plus intéressant que notre conversation demanda-t-il le regard rieur.
Je me mordit la lèvre, prise en flagrant délit, son regard s'assombrit et il passa sa main dans ses cheveux pour reprendre une contenance.
___Cessez de titiller cette lèvre murmura-t-il, la voix rauque.
Mon souffle s'accéléra sous son regard lourd de sens et la porte s'ouvrit sur madame Denhez.
___J'ai amené une bouteille de notre meilleur vin.
La mâchoire de mon patron se contracta.
___Continuons. ordonna-t-il
Je m'approcha de la femme alors que mon patron se trouvait en face de nous. Je lui montrais les chiffres dont on parlait, lui expliquait ce qu'elle ne comprenait pas et lorsque le regard de mon patron se faisait trop insistant je portait le vin à mes lèvres pour me donner une contenance malgré mes mains tremblantes.

À la fin de cette longue journée, la patronne de l'entreprise nous remercia.
___Merci d'avoir fait le déplacement et merci de croire en moi.
Ensuite, elle se tourna vers moi.
___Ana, merci pour votre patience!
___C'est normal madame Denhez répondais-je en posant ma main sur son épaule.
___Appelez-moi Meredith, et si nous allions manger au restaurant? proposa-t-elle.
Mon patron voulu refuser mais je m'empressa de répondre à sa place.
___Oui, quelle bonne idée.
J'étais paniquée à l'idée de me retrouver seule avec lui, je ne savais pas ce qui pourrait arriver.
Il y avait un restaurant gastronomique en face de l'entreprise et c'est là que Meredith avait décidé de nous amener.
Nous prîmes une table isolée et elle s'essaya à côté de moi tandis que mon patron se mit en face. Celui-ci commanda une bouteille de leur meilleur vin et pendant toute la soirée, il ne me quitta pas des yeux.

Il allait être minuit quand on rentra enfin à l'hôtel malgré tout le vin que j'avais pu boire, j'avais toujours la boule au ventre de me retrouver seule avec mon patron. Lorsque j'appela l'ascenseur, je pouvais sentir son souffle dans ma nuque, ce qui me provoqua une infinité de frissons. Et ce qui me faisait le plus peur c'est que j'aimais ça.
On entra dans l'ascenseur et il appuya sur le sixième étage. Lorsque l'engin se referma, j'eus l'impression de manquer d'air, mon souffle s'accéléra et je pouvais sentir sa présence dans mon dos mais je n'osais pas me retourner. 
___Eh merde.. soupira-t-il
Suite à ces mots je me tourna vers lui mais avant que je ne puisse dire quoi que ce soit il me poussa contre la paroi de l'ascenseur et écrasa ses lèvres contre les miennes. Il profita de mon gémissement pour entrer sa langue dans ma bouche afin titiller la mienne. Il passa ses mains sous mon haut et je tira sur ses cheveux pour l'inciter à aller plus loin, ce qui lui arracha un grognement très sexy. Soudain l'ascenseur s'arrêta et je le repoussa violemment avant qu'il ne s'ouvre. Deux hommes d'affaires entrèrent, pendant que je remettais discrètement mes vêtements en place. J'osa un regard timide vers mon patron qui avait les joues rougies par le désir et la mâchoire crispée par la frustration. Qu'est-ce que je venais de faire?

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1022 mots
✔️Relu

MONSIEUR ARROGANT [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant