Partie IX

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~Anaëlle Stone

Mardi, 22h35
Je descendais les marches en courant, l'ascenseur étant en panne. Mon connard de patron m'avait gardé plus tard (je le soupçonne de l'avoir fait exprès). Lorsque j'arrive enfin dehors, Christian m'attendait devant sa voiture, son téléphone à la main.
___Je suis désolée du retard commençais-je, mais il me coupa la parole.
___Ce n'est pas grave, tu permets qu'on se tutoie? demanda-t-il
J'acquiesça, il m'ouvrit la portière et je m'engouffra dans sa voiture de luxe.
___Alors, comment ça se passe ton travail?
___Franchement, il me prend pour sa femme à tout faire, je commence à en avoir marre.
___Nick est très.. autoritaire, je préfère l'avoir comme allié que comme ennemi soupira-t-il
___Arrêtons de parler du boulot, où m'emmènes-tu? demandais-je, curieuse.
___C'est une surprise!
Il démarra et durant le chemin, nous fîmes connaissance.
___On est arrivés.
Je releva les yeux vers un grand restaurant gastronomique, illuminé.
___Waouw!
Il descendit et contourna la voiture pour venir m'ouvrir la portière, je le remercia, passa mon bras sous le sien et nous avançons jusqu'au restaurant où une charmante femme nous accueillit
___Bonjour, avez-vous réservé? demanda-t-elle
___Au nom de Klein.
Elle releva des yeux charmeurs vers lui et nous accompagna à une table.
___J'ai déjà choisit le menu, j'espère que ça ne t'ennuie pas.
(Oh non, un deuxième Carter). Je fis signe que non.

On passa une soirée merveilleuse et il me raccompagna chez moi dans les alentours de minuit.
___Une princesse rentre avant minuit souffla-t-il
Je ricana
___C'était une belle soirée..
Je nota mon numéro de téléphone et lui tendit.
___A une prochaine fois
Il eu l'air de réfléchir quelques secondes puis me tira vers lui et s'empara de mes lèvres. Cela me surprit mais je ne le repoussa pas. Je me mit alors à penser à mon patron, ce baiser n'est pas comme les siens. Il est banal, il ne me provoque pas de frissons, de désir. Au bout de quelques secondes, je me détacha de lui et je lui sourit.
___A plus tard murmura-t-il
Je rentra chez moi et me jeta sur mon lit, j'étais exténuée.

Mercredi, 6h30
Le bip de mon téléphone m'interpella et je m'en empara.
"Numéro inconnu:
Je suis devant chez toi.
Christian"
(Merde, qu'est-ce qu'il fout la?) je termina de m'apprêter et sortit le rejoindre.
___Salut! s'exclama-t-il, je voulais t'amener au boulot.
Il m'embrassa et me tendit une rose.
___Oh merci murmurais-je.
J'entra dans sa voiture et il prit la direction de CarterHouse. J'avais l'impression que cette relation allait extrêmement vite, sans doute savait-il ce qu'il voulait, mais moi je ne le savais pas. Je ne le connaissais que depuis hier et voilà qu'il m'emmenait au boulot comme si nous étions mariés depuis dix ans. Surtout que à chaque fois que j'étais avec lui, mes pensées déviaient vers mon patron, et je ne supportais pas ça.
___On est arrivés!
Je sortit de mes pensées et me tourna vers lui, il me fixait d'un regard interrogateur.
___ Merci.. c'est gentil, de m'avoir accompagné
Je lui fit un rapide baiser sur la joue et sortit de la voiture presque en courant. Je lui fit signe et monta dans les locaux de l'entreprise. Lorsque j'arriva devant la porte de mon patron, je frappa.
___Entrez.
J'ouvra la porte et m'engouffra à l'intérieur, j'avais l'impression de fuir un tueur en série.
Mon patron me dévisagea un instant puis son regard descendit vers mes mains. Je l'imita et me rendit compte que j'avais la rose en main. Il me lança un regard interrogateur.
___Oh.. c'est Christian, il est venu me chercher ce matin.. expliquais-je
Sa mâchoire se contracta mais il ne relança pas le sujet.
___J'ai mit les dossiers de l'entreprise Hexter sur votre bureau, analysez-les et faites-en une synthèse.
J'acquiesça, il s'était levé du pied gauche.
___Je dois m'absenter durant la matinée, ne prenez pas votre pause tant que je ne suis pas rentré.
Il quitta le bureau sans un mot de plus. Je me mit au travail et prit ses appels quand il y en avait.

Il était 13h00 et il n'était toujours pas revenu, je commençais à avoir une faim de loup. Je patienta encore une demi-heure avant de quitter le bureau, il fallait que je mange j'allais tomber dans les pommes. J'acheta un sandwich et retourna vite dans le bureau avant que mon patron ne revienne. Connor m'interpella dans le couloir
___Ana, attends..
___Je suis pressée maugréais-je
___Attends, je suis désolé, il m'attrapa le bras pour me forcer à m'arrêter, je n'ai pas envie de te perdre.
Je le jaugea.
___Pardonnes-moi.. m'implora-t-il
___Très bien.
Il voulu me prendre dans ses bras mais je le repoussa.
___Je dois me dépêcher, on en reparle une autre fois.
Je couru vers le bureau et entra en trombe mais c'était trop tard. Mon patron était debout au milieu la pièce et visiblement très en colère.
___Où étiez-vous?
___J'avais faim soufflais-je
___Je vous avait demander de m'attendre!
___Il va être quatorze heure!
___Vous voulez que je vous vire, ma parole cria-t-il
Je lui lança un regard mauvais, puis tenta de retourner à mon bureau mais il me tira vers lui et je fit tomber mon sandwich.
___Il vous a proposé un poste, votre prince charmant? se moqua-t-il
___Bien plus charmant que vous crachais-je
Sa mâchoire tressaillit.
___Lui aussi, vous l'avez chauffé dans une boîte de nuit?
Le souvenir de la boîte de nuit me revint en tête mais je le chassa très vite
___Vous êtes jaloux? criais-je en tentant encore de partir vers mon bureau
Il resserra son emprise et me rapprocha encore de lui, nous étions très proches, trop proches. Il me retourna et colla mon dos contre son torse, je pouvais sentir son souffle dans ma nuque. Des frissons me parcoururent l'échine. Il glissa une main au creux de mes reins puis remonta doucement le long de mon ventre avec la deuxième, je retint un gémissement.
___Est-ce qu'il vous fait autant d'effet que moi? murmura-t-il suavement.

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1026 mots
Relu ✔️

MONSIEUR ARROGANT [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant