HAGEL - Sacha Sqy

Chapitre V

Les rentrées font parties de mes journées préférées, que ce soit celles des grandes vacances ou les autres. Quand ce sont les vacances de Noël qui se termine, comme aujourd'hui, je fais les quelques devoirs que nous on donnés les professeurs bien en avance, j'ai ainsi largement de temps pour lire, chiner et m'amuser avec mes amis ou ma famille. Et cela me donne toujours une occasion de ranger ma chambre, ce que j'adore faire. Je rachète les surligneurs ou les gommes usées, je mets en ordre mon bureau et la caisse où je range mes affaires et je me refait un emploi du temps. Tout ça étant finit, je me sens beaucoup mieux, plus détendue et à l'aise. Le jour de Noël, je veille soigneusement à fêter une bonne journée à tous les gens que j'aime. J'en profite aussi pour préparer des cartes et des cadeaux d'anniversaire en avance à mes amies et cousins. J'accorde plus d'importance aux taches ménagères. En clair, les vacances sont pour moi une occasion de refaire le plein, de me laver. La veille de la rentrée, je me glisse dans mes draps qui sentent bon la neige et l'odeur du marché, un mélange de fromage de chèvre et de crêpes au miel, car la pièce a été aérée toute la journée par l'air frais du dehors. Je me laisse endormir en pensant au lendemain, si je vais raconter à Louise la mésaventure de Sarie et Frank, et celle de la boule de lumière flottante.

*

Je suis réveillée par le son du même réveil qui m'a tiré du sommeil le premier jour des vacances. Je m'étire doucement, baille un grand coup et sors de mon lit. Je descends prendre mon petit déjeuner dans la cuisine, remonte me brosser les dents, m'habiller, etc... Quand je suis prête, je descends au lycée avec Cassy, Simon et Camélia que ma cousine doit déposer dans leur école. J'arrive devant le portail du lycée et attends Louise en soufflant sur mes doigts pour les réchauffer. Elle arrive en voiture deux minutes plus tard. Le portail du lycée s'ouvre au même moment.

«Salut !, me lance-t-elle.

-Salut ! Alors, qu'est-ce que tu as fait, à part de la chine ?, lui demandais-je.

-Oh, des choses et d'autres, je suis allé dans le Gers par exemple... Mais ça ne te dérange pas qu'on discute à l'intérieur ? Je me caille ici !»

Sans me laisser le temps de répondre, elle m'agrippe par le bras et m'entraîne vers la cour du bâtiment. Louise peut paraître calme et sage quand on la connaît en dehors du collège, mais dès qu'il y a cours, elle se déchaîne ! Ça surprend, c'est vraiment un grand contraste et en général c'est plutôt l'inverse, mais j'y suis habituée, j'aime bien ses deux «facettes». Au lycée, c'est une «intello» mais elle ne soucis ni de ce que les profs pensent d'elle ni de donner le bon exemple. Elle est toujours habillée avec des couleurs vives, et toujours les cheveux attachés en queue-de-cheval. Elle est plus dynamique, répond du tac-au-tac et est rapide, sportive, agile. L'art (la photographie et l'écriture) tiennent une grande place dans sa vie et elle aime beaucoup me raconter comment elle le perçoit. D'ailleurs elle aime bien me raconter des choses; il nous arrive de discuter philosophie ou psychologie.

Nous arrivons dans la cour et elle m'attire vers les casiers des filles. Elle jette son sac sur le sol et s'assoit dessus.

«Bon, moi mes vacances c'était barbant, racontes les tiennes.»

Je m'assois à côté d'elle et m'appuie dos au mur.

«Je ne crois pas qu'elles est étaient franchement mieux ! C'est pas comme si on avait fait des courses de vitesse à dos d'éléphants roses et volants !

-Arrête, toi tu as toute ta famille, ça devait être l'éclate !, me contredit-elle.

-Bof... Moi, tu le sais bien, je préfère le calme... Et puis c'est pas parce que tu as une famille énorme que tes vacances sont... Euh...