Chapitre 5.2

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Je me retourne pour voir qui m'appelle. C'est Jimin... Je me lève et me dépêche de sortir mais une main sur mon poignet m'en empêche.

-Je t'ai cherché toute la matinée!

Mes yeux s'arrondissent à sa phrase.

-J'étais inquiet comme un fou pour toi!

Je vais devoir être méchante... et j'aime pas ça. Je prends une grande inspiration pour ralentir mon coeur, sans grand succès il tambourine encore plus. Je ferme les yeux.

-Jimin lâche moi.
-Non je suis inquiet pour toi.

J'ouvre les yeux et hurle:

-Jimin lâche moi!

Il s'exécute choqué. Je prends une autre grande inspiration et fais en sorte d'être convaincante.

-Ne t'approche plus de moi.

Mon ton est sec. J'ai un gros pincement au coeur. Je finis par quitter le bâtiment suivie de Hydra et de Sunny. Celle-ci souffle à Jimin au passage l'aire désolée «je te l'avais dit». Ça me pique horriblement.

Je retourne travailler dans la bibliothèque. Les examens sont 2 semaines avant les vacances de la Toussaint. C'est étrange que l'on suive le système français mais bon pourquoi pas. Il me reste pas mal de temps mais pourtant chaque test compte donc je dois toujours me donner à fond.

Ça fait bien 3h que je potasse mes cours et ceux qu'Hydrarius m'a gentiment prêté. J'en ai marre ma tête me brûle, je décide de prendre l'air. Je sors par la porte arrière du bâtiment et marche dans les jardins. Je vois un magnifique cerisier pleureur, ses fleurs sont d'un rose magnifique et toute ses tiges descendent jusqu'en bas.
Je m'en rapproche et un parfum délicieux caresse mes narines. Quand j'arrive à son niveau je me sens apaisée par sa beauté et son odeur. Il y a tellement de fleur qu'on ne vois même pas l'intérieur, c'est comme un rideau. Soudain une main sur ma bouche et une autre me tire à l'intérieur. Je tente de crier mais tout son est bloqué par la main. Je ferme les yeux le plus fort possible et ne bouge plus.

-Tout va bien tu peux ouvrir les yeux.
-Jimin? Ça va pas de me faire peur?! Je dois pas rester.

Je commence à partir mais il me saisit le bras.

-Ne t'inquiète pas personne ne peut nous voir ici.

Tout envie de partir vient de s'envoler et il l'a compris, il me lâche.

-Bon tu vas me raconter ce qu'il s'est passé ce matin?

Je soupire et vais m'asseoir contre le tron de l'arbre. Je finis par lui raconté tous ce que ma mère m'a dit plus tôt dans la journée.

Point de vue de Jimin:

Je croyais pas ce que j'entendais. Comment une mère peut-elle faire ça à sa propre fille?

-Raconte moi tout entre toi et ta mère.
-Hein?
-Bah raconte-moi peut-être que tu te sentiras mieux.
-Tu sais je ne la vois que 4 mois par an. Mais à chaque fois sa se passe mal. On va faire plus simple... ferme les yeux... s'il te plaît...

Je lui obéis, je sens sa main se glisser dans la mienne. Je suis sûr qu'elle rougie en ce moment.
Dans l'obscurité je commence à percevoir une scène. Je reconnais Perséphone et devant elle il y a une petite fille avec des cheveux noir, ça soit être Pathema. Perséphone commence à hurler:

-De toute façon c'est de ta faute si ton père est devenue faible! Il a perdu toute sa grandeur! Aujourd'hui plus personne ne le craint! Et toi tout ce que tu sais faire c'est lui crée des ennuis!

La petite fille ne pleurait pas, elle restait là sans bouger pendant que sa mère lui hurlait dessus. Soudain la mère s'arrête et lui jette un regard de dégoût.

-Tu n'es pas ma fille. Je ne t'ai jamais aimé et ça n'arrivera jamais.

La scène s'efface peu à peu. D'autres scènes du même genre apparaissent et elles sont nombreuses. Soudain le décor change, c'est celui de la cafétéria, je suis là devant Pathema. C'est lorsqu'elle m'a hurlé dessus, je ressens son pincement au cœur quand elle s'éloigne. La scène disparaît. Je rouvre les yeux et vois Pathema les larmes aux yeux.
Je garde sa main dans la mienne. Je sais qu'elle peut partir fumer comme son père, mais elle ne le fait pas. Elle se retourne simplement pour me faire dos. Je sais pas quoi faire, c'est rare que je console quelqu'un. Je caresse sa main avec mon pouce.

-Tu comprends pourquoi je n'ai pas le choix. En soit j'aime chez moi. Mais ne pas pouvoir prendre ma force humaine et me promener parmi eux ou simplement être sur mon île déserte. Ma vie, mon éternité deviendrai encore plus noire.

Je ne réponds pas et la prends dans mes bras, son dos contre mon torse. J'entends son pouls qui accélère, je la relâche puis elle disparaît. Je dois trouver un moyen de la voir sans éveiller les soupçons. Le travail peut-être... Je vais cogiter dessus. En attendant je rentres dans ma chambre et appelle Namjoon pour le prévenir.

Point de vue de Pathema:

J'atterris dans la salle de bain. J'en profite pour prendre une douche pour me calmer. Ça m'a fait du bien fou de me confié à lui. Et quand il m'a pris dans ses bras... J'espère qu'il n'a pas senti mon cœur. Je ressors un grand sourire aux lèvres. Lui avoir dit la vérité était une bonne chose et m'a détendu. Il a compris il va me laisser, enfin j'espère... Ou pas... Je dois avouer que sa présence est agréable. Qu'est-ce que je dis ? Je le connais à peine! Un sms fait vibrer mon téléphone.

Inconnu: Demain après les cours on va réviser sous le cerisier.

Jimin? Sinon je vois pas... Tient un appel, Namjoon.

-Pathemaaaaaa!
-Oui?
-Vu que je dois plus t'approcher je peux au moins t'appeler.
-Moui...
-Comment je vais faire sans ma Pat-patate?
-Tu vas vivre comme avant que je vienne ici.
-C'est pas juste pile quand tu devenais affectueuse. Vraiment...
-Comment ça? Dit que je l'ai jamais été!
-Tu n'as jamais été affectueuse troll des cavernes.

Je grognes, fronce les sourcils et gonfles les joues.

-Je parie tu fais ta tête de bébé.
-Exactement.
-Et je peux même pas te pincer les joues... C'est pas juste...
-Je sais...
-Bon on se voit au dîné Pat-patate!

Il raccroche.

-Je t'ai déjà dit de pas m'appeler comme ça!

Je suis pas une patate! Je mets mon pyjama, un vieux leggings et un t-shirt et allons manger. Moi et mon estomac on a faim.

Je vois le groupe déjà attablé, Jimin le regarde un grand sourire jusqu'aux oreilles, je détourne le regard et vous le sale trio de pestes qui gloussent. Je vais m'asseoir à l'opposé de Jimin où sont les filles. Je reste silencieuse tout le repas, et Jimin n'a pas cessé de me regarder, un regard sans faille et intense. Quand nos regards se croisaient il me gratifiait de son beau sourire que je ne lui rendait pas. Diara nous regardait... celle-là un jour je la ferais cramé tel un poulet rôti! Vraiment je vais pas tenir un an dans ces conditions. J'ai fini par faiblement sourire à Jimin qui lui sourit encore plus qu'il ne le faisait déjà. Je sors la première de table et vais directement me coucher.

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