L'Eté où nous nous sommes retrouvés

Chapitre 16

Point de vue de Cody.

Je l’observe me fixer avec de grands yeux. Je sais très bien qu’elle ne s’attendait clairement pas à ce que je retourne ma veste de cette façon et que je décide de tout plaquer pour rester avec elle une soirée. En même temps qui l’aurait cru? Qui savait que le grand Cody Wood, le bad boy qui enchaînait des multiples conquêtes tomberait amoureux et deviendrait aussi romantique que n’importe quel héros de film à l’eau de rose? Personne. Et encore moins moi. Beaucoup disent que l’amour ne prévient pas et nous tombe dessus sans que l’ont s’y attende. Et bien je dois dire que même si j’ai longtemps considéré ce proverbe comme étant totalement stupide, je dois dire qu’il est en réalité très vrai. J’ai passé mon temps à explorer l’anatomie féminine en croyant que c’était cela que j’appréciais, qu’il était impossible pour moi de ressentir des sentiments outre une faim de sexe considérable mais j’avais tout faux. En rencontrant Livia j’ai appris à observer les différentes facettes qu’une personne peut avoir, ses réactions en fonction des situations. J’ai appris à tout aimer chez elle que ce soit ses cheveux, ou ses yeux… Son sourire et son rire qui pour moi pourraient faire partie des merveilles de ce monde dans lequel nous vivons.

Je ne sais pas à quel moment précis le charme de Livia Collins a eu un impact considérable sur l’homme que je suis mais ce que je sais désormais c’est que je suis complètement mordu d’elle. Elle apparaît dans mes rêves les plus chauds ou bien les plus beaux. Que ce soit en infirmière sexy ou bien en mère de famille accomplie portant dans ses bras le fruit de notre amour. Et, ça commence à me faire sérieusement peur. Je sais que je dois devenir quelqu’un de meilleur pour qu’elle m’accorde une chance, mais je suis réellement angoissé à l’idée de devenir un vrai nounours. Je ne veux pas être un de ces gars qui laissent tout tomber pour jouer au soumis. Je veux être son homme, mais avec un minimum de caractère.

Je suis totalement conscient que le mien, de caractère, est spécial et que je dois savoir me calmer. J’ai trop fait d’erreurs auparavant, je l’ai trompé tant de fois et je me suis amusé avec son cœur comme je n’en avait jamais eu l’occasion auparavant. Tout ça, pour ne me mener nul part, je me suis limite fait plus de mal à moi même. En la voyant si malheureuse je ne me suis jamais senti soulagé, c’était même pire au contraire parce que j’avais l’impression de partager sa douleur, une douleur que j’avais causé à cause de mon coté sombre. J’ai peut-être aussi réagis trop tard et je me suis activé pour la récupérer au dernier moment mais je suis persuadé que si je parviens à trouver le juste milieu elle cédera. Je le sens, elle ne peux pas nier notre attirance mutuelle.

Entre nous c’est comme si les rôles s’inversaient, avant c’était moi le méchant garçon qui refusait d’admettre ses sentiments et préférait cacher son amour grandissant dans la haine. Désormais je deviens celui qui ne supporte plus la pression d’un amour secret et qui préfère tout avouer au risque de se prendre un refus. Bon Livia ne correspond pas totalement à mon rôle et je préfère largement ne pas l’imaginer en briseuse de cœurs car je sais que cela peut faire mal mais elle a du mal à admettre ses sentiments qui reviennent. Autre point différent, j’étais comme ça sans raison, elle l’est parce que je lui ai fait du mal. Nous sommes si différents l’un de l’autre ce qui conduit à des disputes mais aussi à une grande alchimie difficilement invisible.

-Hum… Cody… Ma cuillère… J’aimerais bien finir ma glace s’il te plaît.

Je secoue la tête en reprenant mes esprits et elle en profite pour m’arracher des mains ce que je venais de lui attraper, je la regarde discrètement en faisant semblant d’être absorbé par la contemplation du film à la télévision. En réalité je regarde surtout ses petites lèvres lécher cette cuillère et une vilaine pensée commence à se dessiner dans mon esprit, remplaçant cette cuillère par mon organe génital. Je me redresse en toussant, non mais je suis réellement en manque ces derniers temps ce n’est pas possible. Il est vrai que ça fait un moment que je n’ai pas couché avec de filles car je suis tellement concentré sur Livia que quoi que j’essaie elle revient toujours pour me torturer. Je suis incapable d’aller voir ailleurs. Ça me hante, cette beauté me hante. Ses cheveux ont beau être attachés n’importe comment et son visage au naturel elle n’en reste pas moins magnifique. Qu’importe qu’elle ait de petites imperfections par ci, par là, ça la rend plus réelle. Pas comme ces filles qu’on voit sur les magazines qui prônent l’image du naturel en portant plusieurs couches de maquillage. Je tourne la tête pour éviter qu’elle remarque que je la mate quand elle reprend une bouchée de glace et mon regard se pose une nouvelle fois sur le programme télé où une fille prend son frère dans ses bras en le remerciant et en lui disant à quel point elle l’aime. Je me mets soudainement à observer cette scène avec intérêt, en me rendant compte que cela fait bien longtemps que je n’ai pas été comme ça avec mes sœurs. Je dois rapidement parler avec Paige demain, je ne veux plus rester dans ce conflit permanent. Si je veux devenir quelqu’un de mieux, je dois savoir réparer mes erreurs. Je compte aussi présenter mes excuses à Nathan, je ne sais pas si avec ma sœur ils sont de nouveau ensembles mais je lui dois bien ça. Je dois avouer qu’il est très calme comme mec, je pense qu’à sa place si une personne m’avait fait un coup pareil j’aurais déjà péter un câble.