[Aruani] Un lourd secret

Chapitre II: Vérité

Deux semaines venaient de s'écouler, des groupes d'amis s'étaient crées. Connie et Sasha étaient le duo qui faisaient l'andouille en classe. Reiner qui n'arrêtait pas de râler, Bertolt qui rêvassait, Mikasa qui s'ennuyait, Annie qui faisait semblant d'écouter, Jean qui draguait toutes les filles... Bref, c'était la Seconde 05.

Il était 12 heures 35, Annie regardait son plateau, la nourriture au self était dégoutante comme tous les jours. Aujourd'hui, c'était purée et saucisses, très très grillées. Elle saisit une fourchette quand elle sentit une présence à ses cotés. Elle releva la tête et ses yeux tombèrent sur Armin.

- Je peux m'assoir ?

- Oui répondit simplement la blonde.

- Tu aimes bien ta nouvelle classe ? demanda t-il.

- Mh.

Armin serra ses dents et commença à couper l'une des saucisses. Annie était une personne très froide, les autres parlaient souvent dans son dos, disant qu'elle état solitaire, peu sociable. Mais, Armin ne voulait pas y croire.

- Ca fait deux semaines que tu as ce bandage à ta main droite, tu es tombée ?

- Non, je pratique du self-défense et de la boxe. Je me suis écorchée la main lors d'un entrainement.

- Tu apprends à te battre ? Tu fais quoi comme genre d'exercice ? fit Armin en haussant les sourcils.

- On tape dans des sacs, musculations, on apprend à se défendre en cas d'attaque dans la rue.

A une autre table, Eren fixa Armin et Annie. Il remarqua que son ami avait réussi à faire parler la mystérieuse élève. Il détourna ses yeux quand un claquement de doigts le fit revenir sur terre.

- Tu mattes ? gronda Mikasa en fixant sa purée.

- Hein ? Non, c'est que Armin arrive à la faire parler. Même les professeurs quand ils l'interrogent, elle ne dit rien.

Lycée (17 h 00) Fin des cours.

- Oubliez pas que demain vous avez sport ! fit leur professeur de français.

Annie rangea ses affaires avant de se lever et de remettre sa chaise. Armin s'approcha d'elle:

- Tu habites où ?

- Pourquoi veux-tu savoir où j'habite ? demanda t-elle sur la défensive.

- Je peux te raccompagner ?

- Non, t'inquiète, je connais le chemin.

Armin n'eut pas le temps de répliquer que la jeune adolescentes était déjà partie en direction de la sortie. Il soupira avant de suivre ses deux amis qui l'attendaient.

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Annie monta les vieux escaliers en béton de l'immeuble. Les marches grincèrent sous ses pieds. Elle habitait au troisième étage d'un immeuble sale, placé dans des rues, très mal fréquentés. Les murs étaient tellement fins, qu'on entendait tous ce que faisait les voisins, des cris, hurlements, coups...

Annie sortit sa clé et ouvrit la porte, elle détestait rentrer chez-elle. Elle referma derrière elle et jeta un œil sur le canapé, son père était affalé comme toujours, bouteille à la main. Il était encore alcoolique cet idiot.

Annie soupira et se dirigea vers sa chambre quand une puissante poigne saisit la poignet de son sac. Elle se retrouva dans le mur sans savoir pourquoi, elle gémit de douleur.

- Tu en as mis du temps ! T'étais où ?!

- Je finissais... à 17 heures. Et, comme je n'ai pas le droit de prendre le bus, je mets plus de temps.

- Tu réponds ?! Tu veux que je t'en colle une, sale saloperie !

Son père saisit le col de la chemise et redressa sa fille. Il la fixa pendant quelques secondes. Un hurlement se fit entendre de l'autre coté du mur, c'était le voisin. Il a du sûrement entendre quand Annie s'était faite jetée contre le mur.

- Vous allez arrêter ce bordel ! gronda le voisin.

- La ferme connard ! hurla le père en poussant sa fille en direction de sa chambre. Toi Tu t'enfermes !

- Avec plaisir murmura la blonde.

- Répète !

Annie ferma rapidement sa porte à clé afin d'éviter un deuxième coup venant de son propre père. Elle soupira et jeta son sac dans sa chambre, enfin, cela ressemblait pas à une chambre. Un lit normal, avec une simple couverture, une armoire à moitié cassée et une table.

Annie s'agenouilla face à son lit et souleva le matelas, elle en sortit un cadre photo. Sur le tirage se trouvait, elle et sa mère. L'un des seuls souvenirs qui restaient.

Il y a 1 an, la mère d'Annie était tombée gravement malade, on avait diagnostiqué un cancer du sang. Annie avait souvent séché les cours pour s'occuper de sa mère. C'est pour cela qu'elle avait redoublé, son père avait perdu son travail. Le 4 novembre 2016, Annie a apprit que le cancer de sa mère avait gagné, l'avait emporté... Son père était alors rentré en dépression, il a commencé à boire, à trainer tard le soir, et à être violent envers sa fille. Ils avaient déménagé à Nantes car leur ancienne maison reflétait trop de souvenirs des bons moments. Aujourd'hui, Annie subissait la violence de son père, matin et soir. Voilà, pourquoi elle était froide.

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Désolée si il y a des fautes, je l'ai fait rapidement.