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Mon regard se posa uniquement sur la paire de nike jetée juste à coté du lit sur lequel nous étions, Deen et moi-même.

Je venais de faire crise parce que Deen Burbigo était célèbre et qu'il ne m'en avait pas tenu informé ?

Qu'avais-je dans le crâne, dites-moi ?

Après cette nuit, nous ferions comme-ci tout ceci n'avait jamais existé et que nous nous étions jamais rencontrés.

Alors pourquoi avais-je pris à coeur le fait qu'il ait omis de me dire la vérité sur son compte ?

Lui et sa team étaient connus alors soit.

C'était tout.

Ça devait foutrement être tout.

Il fallait que je profite du moment présent.

-Donc....tu es à la fac ?

La voix rassurante de Deen me sortit de mes pensés

-Oui de psychologie.

-Oh.

-Toi, ça a toujours été le rap ?

La chaleur qu'émanait le corps de Deen allongé à mes côtés m'englobait au fil des minutes qui passaient.

-Je suis allé à la Sorbonne et j'ai eu une licence en Histoire.

-Waw !

-Eh oui, je suis un mec intelligent, faut pas croire.

Il fixait le plafond, sa tête reposant sur les paumes de ses mains. Il semblait être en profonde réflexion

-Tu...

-Ouai j'ai vingt ans.
Le coupais-je ayant anticipé sa question muette.

-J'en ai trente, tu sais.

Il y eut un moment de silence. Lui et moi éclations, tous deux, de rire.
Et tant le rire fut sincère et inopiné que j'eus des larmes de joie.

-Dix ans c'est...

-....

Son rire s'intensifia ainsi que le mien, je me permis même de m'allonger de tout mon long sur son lit après avoir retiré négligement mes converses.

Deen tourna la tête vers moi, nous nous fîmes longuement face. Il se positionna finalement sur son flanc et ses doigts allèrent à l'encontre de mes cheveux.

-Tu es belle.

-Deen, arrête ça !

Je me cachai promptement le visage à l'aide sa couette. J'étais si empêtrée et troublée.

-Ce n'est pas une connerie. Tu es vraiment belle, Lilo.

L'embarras me monta aux joues. Je me mordis la lèvre inférieure férocement et me forçai à affronter son regard lubrique, au travers de mes verres de forme concave.

-Conseil Deen, si tu m'as ramené ici pour me sauter, laisse tomber.

Il sourit de toutes ses dents, faisant ainsi beaucoup moins que son âge.

-Et si c'est toi qui sautes sur moi ?

-Tu rêves bien trop, ça ne risque pas d'arriver.

-Elles disent toutes ça.

J'eus immédiatement un pincement au coeur. OUTCH, ça c'était le genre de phrase typique des mecs qui sautaient tout ce qui bougeaient.

FULGURATION [TOME 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant