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-Mon dieu tu as écouté Grand Cru de Deen ? Son album est génial et puis tu rêves avec Nekfeu est.....

Je me levai sans finir mon chocolat chaud et sortis du café promptement.




Inspirer. Expirer. Inspirer. Expirer. Inspirer. Expirer.




Deen Burbigo était omniprésent mais nul part à la fois.

-Ça sera cette vie et pas une auuuuutre !! Ça sera cette vie et pas une autre ! Pas une autre ! On nous fait croire que la vie est un.....

Rageuse, je me passai les mains sur mon visages et m'enfuyai encore le plus loin possible de la troupe de jeune qui clamait haut et fort les paroles de Deen Burbigo.

Le destin s'acharnait sur moi, pas vrai ? Quelque chose devait clocher dans cette histoire pour que lui et sa musique me suivent à la trace.

Revenons en arrière. Trois mois en arrière, plus précisément.

Deen et moi avions couché ensemble. Je...je n'avais aucunement les mots pour décrire cela. Bestial ? Sensuel ? Tendre ? Reposant ? Apaisant ? Magique ?

Je ne savais foutrement pas. Mais une chose était sûr, son odeur suintait mes ports.

Elle ne disparaissait pas.

Que se soit sur mes draps pourtant lavés à maintes reprises; ou bien même sur mon corps - et ne parlons guère de ces suçons qui avait pris du temps à partir - tout autour de moi sentait le Deen Burbigo. Son parfum enivrait mes sens que ce soit dehors, à la fac, à la maison.

Le pire dans tout ça ? C'était qu'après le sexe nous avions agi comme un pauvre et misérable couple niais au possible. Il ne m'avait pas lâché de la fin de journée et m'avait embrassé encore et encore, et nous avions recommencé encore et encore.

OK, c'était débile mais sur le moment ça ne l'était pas. Ça nous paraissait juste...banale à tous les deux.

Il avait cuisiné du poulet au gingembre qui d'après ses dires était "le plat pour pécho". Il m'avait fait un clin d'oeil éloquent à la suite d'avoir taper le mot "gingembre" sur Google.

Ça, vous voyez, ça été le moment de grâce. J'avais rigolé. Dieu que j'avais rigolé comme jamais auparavant je n'avais pu rire.

J'avais sentis des pulsations loin d'être douloureuses dans ma cage thorcique.

Des perles de joie s'était formées avidement au coin de mes yeux.

Des crampes de bonheur et ce dû à mes éclats de rire interminables.

Bordel ce moment parfait restera à tout jamais gravé dans ma tête.

Puis nous avions fini par nous embrasser sur le seuil de ma porte.
Je l'avais vu hesité pendant une nano seconde, mais le destin en a voulu ainsi, il a prit son manteau et était partit; comme ci de rien était, comme ci tout ce que nous venions de vivre n'avait jamais eu lieu.

Sortant petit à petit de mes souvenirs agréables je fis face au schizophrène.

-Salut, Lilo.

Je restai sans voix, pétrifiée. Cela devait faire des mois qu'il ne m'adressait plus la parole.

-Salut.

FULGURATION [TOME 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant