8. «Espoirs fantômisés»

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Je me suis réveillée en sueur, sur le lit de «ma» chambre. Il m'avait ramené à la maison et m'avait couché dans le lit. Mon cou me brûlait mais pas autant que mon ventre. Je n'arrivais pas à bouger correctement. Je me suis allongée sur mon bras gauche qui avait commencé à cicatriser et j'ai essayée de dormir. Je ne pouvais même pas me lever pour boire une gorgée d'eau qui m'aurait fait du bien là maintenant.

Soudainement, j'ai entendu la porte s'ouvrir et des pas s'avancer vers moi. J'ai senti son odeur à son entrée et mes yeux se sont fermés d'eux-mêmes. Je ne voulais pas le voir. Il me faisait peur. Il avait réussit. J'ai senti sa main sur mes cheveux et mes poings ainsi que mes dents se sont serrés, il me dégoûtait. Je voulais qu'il me tue et qu'on en finisse parce que bizarrement...je restais entre être neutre face à lui et le détester. Je ne devais même pas y songer normalement, je devrais le détester comme au départ mais une chose m'en empêchait...et au moment où je trouverai cette chose, je le ferai disparaître pour le détester jusqu'à la fin de ma vie.

Azîm : Lève-toi.

J'ai balancée ma tête négativement et j'ai plissée mes yeux fortement, ceux-ci se sont remplis d'eux-mêmes quand j'ai senti ses bras mes porter. C'était comme ça, je ne pouvais pas lui dire non et même si je le disais, il s'en foutait royalement.

Il est entré dans la salle de bain et m'a fait asseoir sur la machine à laver. Je balançais mes pieds en regardant le sol quand mes yeux ont rencontrés le miroir pile en face de moi...c'est avec désastre que j'ai vu mon horrible reflet. Il m'avait détruit.

Je pouvais voir mes yeux ornés de bleus à cause du manque de sommeil, le bandage autour de mon cou et mon bras droit me démontraient comme une femme battue. Mes lèvres étaient gercées et j'ai voulu voir mon ventre mais le bandage m'en empêchait. Il m'avait changé, je n'avais pas les mêmes vêtements et je n'ai rien dit parce que je savais après hier que s'il voulait, il pouvait me faire pire que changer mes vêtements. Il est revenu vers moi avec des ciseaux en main. J'ai voulu ouvrir ma bouche pour l'empêcher mais il me l'a fermé à l'aide de ses doigts sur mes lèvres. Son toucher m'écœurait.

Azîm : Ça va servir à rien que tu protestes à part refaire saigner tes blessures qui sont entrain de guérir.
–, tristement : J'aime mes cheveux...je ne veux pas les perdre...

J'étais pire que triste, mes cheveux m'arrivaient au bas du dos et étaient soignés, j'adorais m'occuper de mes cheveux...je les aimais et je ne voulais vraiment pas les perdre pour un rien du tout.

Azîm, hochant positivement : Ils sont beaux...beaucoup trop beaux. C'est pourquoi je veux qu'ils partent.

Pourquoi est-il si méchant que ça? Sa sœur était décédée avec une balle alors pourquoi ne pas me faire la même chose? Pourquoi me faire vivre tout ça? Je ne pouvais pas faire face à lui et il en profitait. J'ai baissée ma tête et mes épaules sont tombés. Il m'a repris dans ses bras et m'a déposé dans la baignoire. Il m'a longuement fixé tout en tournant les ciseaux dans sa main et est revenu avec une brosse à cheveux. Je me suis recroquevillée sur moi-même autant que mes douleurs m'en ont donnés l'occasion et j'ai attendu son dernier coup fatal pour aujourd'hui. Je voulais seulement mourir, là, maintenant.

J'ai poussée sa main quand il a tenu le jet d'eau sur ma tête.

–, faiblement : C'est trop chaud.

Je ne protestais plus. Il avait eu ce qu'il voulait. La perfection dont il voulait qu'elle disparaisse, avait disparue. Ma tempête avait laissée place au calme. Je n'étais plus moi-même. Il a pris ma main de son poignet et l'a reposée sur mes genoux. Il m'a à nouveau redirigé le jet d'eau, sur la tête, après avoir réglé la température et avec la lourdeur que prenait mes vêtements à cause de l'eau, j'ai glissée sur le côté.

« BAMBOLÀ » Où les histoires vivent. Découvrez maintenant