23. «Bambolà»

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Les jours passaient et se suivaient étant très monotone. Ma vie avait pris une tournure aux enfers qui m'était visiblement inévitable. L'homme qui me traquait et me voulait entièrement, qui voulait ma mort ou même ma vie, qui voulait mon souffle jusqu'à mon coeur, qui voulait entièrement me posséder, était presque à ses fins. Il l'avait dit, il y était presque.

J'ouvre, comme maintenant deux semaines, mes yeux tout doucement profitant de mon bonheur au quotidien qui ne va pas durer longtemps. Je pense à Sabri – le nouveau stagiaire – et à ce que je peux lui faire aujourd'hui, il est ma seul préoccupation ces temps-ci. Ma seule source de distraction. Il est plus petit que moi de deux ans et demi et est déjà un grand délinquant verbalement parlant.

Il est toutefois très sympathique quand il le veut, mais ça arrive une fois dans la journée et ça dure seulement le temps d'une seconde. Il est quand même un garçon agréable et s'investit énormément, il a la foi de réussir et je l'encourage tant bien que je peux. Même si pour lui c'est «oh crois pas j'suis un con j'dis rien mais c'est parce que t'as l'âge a ma grande sœur», voyez, je vous avait dit qu'il manquait VRAIMENT PAS d'élégance et de tact! –ironie

Je me lève et m'habille simplement comme tous les jours, ces temps-ci niveau vestimentaire je suis un peu relâchée, je fais ma petite routine matinale et reçoit donc un appel de mon frère Younes.

Younes, mort de rire : OH HAYÂT OUH OH HIIIIIIII
–, souriant : Qu'est-ce qui te fais rire au point d'en perdre le souffle?
Younes, essayant de se calmer : Y'a notre chère belle sœur qui est venu...elle est montée dans le bureau de Youssef, elle a pété un plomb. J'sais pas ce qui s'est passé entre eux mais Youssef ça se voyait, il était mal

Il repart dans un fou rire, cette situation ne me fais pas autant rire pourtant. C'est désolant qu'ils se soient mis en scène devant toute l'entreprise.

–, fronçant les sourcils : Y'a quoi de marrant? Ils se sont tapés la honte!
Younes, respirant durement : Non...le pire...c'est quand...elle a balancée son ordinateur...par la fenêtre...comme une hystérique...il fait que de dire...mes dossiers...mes dossiers...je suis moooooooort
–, riant : T'es vraiment un enfant bête Younes...
Younes, essayant de se reprendre : Racc...raccroche ouuuh...je vais appeler Isma – Ismaël le cousin – pour en rire avec lui.

Et il a raccroché. Je n'ai pu retenir un rire déployé. C'est une vraie folle la femme à Youssef, vivement qu'il l'a présente à ma mère...depuis le temps qu'elle attend ça et lui aussi. Même s'ils ne sont pas assez stable ces temps-ci...

____

–, au téléphone : Sabri tu peux venir deux secondes s'il te plaît?
Sabri : Tu me veux quoi encore ?
– Aller, rapide.

Et je lui raccroche au nez, y'a que de cette manière qu'il comprend c'est dingue. Il vient dans mon bureau et s'assoit de façon très relâché, face à moi.

–, ironiquement : Bien-sûr que tu peux entrer et t'asseoir, il n'y a pas de soucis!
Sabri, ironiquement : Passons aux choses sérieuses...
–, roulant des yeux : T'es vraiment pas possible quand même, bref! Tu peux me calculer le coût total brut et net de ceux-ci s'il te plaît c'est pour...

Je continu mon speech et il continu à hocher seulement de la tête. Ce que j'aime chez lui c'est que tu n'es pas obligé de répéter une chose plusieurs fois, une fois et sache que c'est déjà fait.

Vers la fin de la journée, je commence à ramasser mes affaires et sortir de mon bureau. Mon sac sur mon épaule droite, mon trench sur mon avant bras gauche. Je prends l'ascenseur m'ayant tout de même assurer que mes frères étaient déjà partis depuis un bon bout de temps, j'étais restée un peu plus longtemps que d'habitude.

« BAMBOLÀ » Où les histoires vivent. Découvrez maintenant