34. «Amertume»

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La nuit battait son plein, le soleil avait déjà laissé place à la lune depuis un bon bout de temps, mes sentiments avaient refaits surface avec ma fierté qui s'envolait dans les airs, inlassablement comme chaque nuit

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La nuit battait son plein, le soleil avait déjà laissé place à la lune depuis un bon bout de temps, mes sentiments avaient refaits surface avec ma fierté qui s'envolait dans les airs, inlassablement comme chaque nuit. Les orages avaient toujours été mon petit faible et cette nuit, à Londres, le ciel me tenait compagnie avec les larmes que les nuages laissaient tomber.

Encore une fois, dans ma chambre, plongée dans le noir, je pleurais toutes les larmes de mon corps pour une personne qui était sûrement entrain de refaire sa vie, dans un monde différent du mien. Je ne pleurais pas seulement pour lui mais tout aussi pour moi, ma naïveté et ma fierté qui ne cessait me rappeler la honte qui me submergeait toute mon âme.

Ça n'allait pas passer...

Chaque jours, je me réveillais avec un sentiment de force et honneur qui me tenait debout et surtout, qui me faisait vivre devant ma famille mais chaque nuit ces sentiments laissaient place à la tristesse et la mélancolie qui m'emmenaient loin dans mes pensées dont autrefois, étaient belles.

Je désespérais, saturais. Je ne savais plus où me mettre ou quoi faire. Je parlais avec ma mère au téléphone chaque jours pour lui donner des nouvelles mais n'osais pas parler avec mes frères. J'évitais et Yassine aussi, toutes sortes de discussions qui pouvaient nous émaner regrets dont le sujet précis qui n'est autre qu'Azîm. Même Irem n'était pas au courant de mes tourments et parfois je me disais qu'il vaut mieux que ce soit comme ça, car, je n'avais plus de force à expliquer.

En parlant d'elle, Younes et Irem n'allait pas tarder à faire leurs fiançailles et qui dit fiançailles, dit retour en France dans le plus grand des regrets. Je sentais le départ au bout de mon nez qui propageait un douloureux souvenir dans mes pensées. Je ne voulais pas revoir ou croiser par hasard une tête qui m'est totalement familière mais une âme qui m'est mystérieusement inconnue.

Azîm.

Parce que je savais que tôt ou tard, on allait finir par se recroiser. Cet homme aux allures sadiques n'allait pas abandonner facilement. Il avait certes eu ce qu'il voulait et m'avait enlever toutes sortes de confiance en moi-même que je gardais au fond de moi mais il n'allait pas en finir comme ça. Tôt ou tard, sans mon consentement, il allait encore une fois obtenir ce qu'il voulait, je le savais...et j'avais peur.

J'avais peur de lui, de ce qu'il pouvait faire. Un homme déshumanisé comme lui ne pouvait présager rien de bon. Il pouvait faire du mal systématique et ne s'arrêterait sûrement pas avec deux paroles sorties de ma bouche, dont il n'a sûrement pas retenu...j'ai arrêtée d'y réfléchir y'a un moment mais comme chaque nuit, cette nuit aussi allait passer avec mes soucis pour mon futur et ma vie qui basculait chaque jours un peu plus à chaque fois que j'essayais de la remettre en ordre un petit peu.

J'étais fatiguée et non pas seulement physiquement...

Soudainement, j'ai entendu un petit bruit provenant de l'intérieur. Yassine était sorti pour un rendez-vous dont je ne sais absolument pas le pourquoi et avec qui. Pensant qu'il s'agissait de lui je n'ai pas pris la peine de me lever de ma place. Je ne voulais surtout pas qu'il voit mes yeux sûrement gonflés à cause des larmes qui n'ont cessées de couler malgré moi.

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